Il revient chez lui un vendredi soir. Vidé, l'esprit et le cœur dans le branle, il compose le numéro d'un club échangiste. Il se retrouve ceint d'une serviette blanche dans le spa, puis dans la salle de projections de films porno. Rien ne l'émeut, jusqu'à ce qu'il s'endort nu au sauna.
Proposée le 23/05/2023 par El Niño
Nous vous remercions pour vos nombreuses contributions, elles motivent les auteurs à poster leurs histoires érotiques.
Thème: pratiques sexuelles
Personnages: FH
Lieu: Sauna, club, sexe shop
Type: Histoire vraie
Le sauna
Vendredi soir. Fatigué, vidé. Mariné. Léguminisé. La tête qui spine encore au cycle cacophonique. Et le corps qui réclame, lui. Lui. Réclame quoi? Choisir de rebondir dans l’orbite d’une météorite égarée ou s’écraser comme la pomme de Newton sur le sofa?
Congé demain. Amusez-vous, ânonne le chœur des joyeux perroquets. Il faudrait bien mettre un peu de bois dans la braise de la routine. La routine tue l’imagination, qui a dit ça?
Souvent un de ces moments où l’on ne se perd pas dans les méandres de la procrastination. Mais, parfois, rarement, un vendredi des risque. On regarde son répertoire de téléphone. L’on signale un numéro enregistré, sans se demander ce qu’il y aura au bout du fil.
Une voix bien élevée vous répond. Vous demandez s’il y a quelque chose de spécial. Autrement dit s’il y a des clientes. On vous répond oui, c’est une bonne soirée. La formule habituelle pour attirer les males beta. C’est un piège, vous le savez, ça aussi c’est une illusion. Alors vous ne réfléchissez pas. Pour une fois, vous ne branlez pas dans tous les sens du doute, vous y allez sans vous poser de questions. Pour une autre fois le regard des autres!
À la porte, on vous prendra votre 25$ et on vous donnera en échange une serviette blanche et une clé avec une cordelette à suspendre au cou ou à la cheville. Une serviette blanche, pourquoi blanche? Pourquoi pas. Puis vous irez vous déshabiller au vestiaire et, ceint de votre anonymat incolore, l’abdomen de plage discrètement arboré, vous atterrissez au bar sans alcool où deux filles bien rondes sirotent un breuvage énergisant en échangeant des banalités devant une barmaid faussement intéressée et un film porno mugissant.
Vous partez en éclaireur. Vous aviez déjà lu un article sur les lieux, sur ses fréquentations, ses activités thématiques. Vous remarquez le sauna, puis le bain tourbillon occupé par 2 ou 3 personnes. Deux hommes, une femme. Elle, ordinaire. Elle a de l’eau jusqu’au cou, donc rien d’enthousiasmant. Sauf si elle bouge? Nada. Rien à évaluer.
Puis un escalier vous mène à l’étage où de petites chambres s’alignent. Les portes sont fermées pour la plupart, mais une ou deux sont entrouvertes. En principe vous devriez pouvoir zieuter des couples au travail, selon l’article en question. Pas ce soir. Tant pis, il y a les films. Et peut-être des surprises.
Au bout du corridor vermeil, une salle de projection de vidéos XXX. Vous vous assoyez sur l’une des cuirettes blanches étagées en forme d’agora. Trois gars échangent des commentaires devant l’écran de télévision où battent l’air de volumineuses bittes mangées par de voluptueuses pipeuses. Personne pour discuter des prises de vue, du choix des actrices, de l’éclairage, de la prise de son. Un des gars se caresse le micro en jasant, les 2 autres lui jettent un regard à la dérobée. Le cul est parfois affaire d’esthétique. Pas ici, en tout cas pas ce soir. C’est dommage. Pourtant, quoi de plus agréable que de deviser en mélangeant les genres.
Puis vous considérez que le tour d’exploration vous a permis de jauger les lieux. Alors vous redescendez les marches et visez de vous faire masser dans le bain tourbillon. Les 4 meilleurs jets sont occupés. Vous choisissez alors de vous nettoyer les pores de la peau au sauna. Il n’y a personne, aussi vous décidez d’occuper toute une banquette de cèdre. Si quelqu’un arrive, vous vous ajusterez. Vous étalez votre serviette et vous vous y étendez de tout votre long. Les planches sont raboteuses, elles vous éraflent agréablement le dos.
Il n’avait pas de copine attitrée et s’ennuyait de relations sexuelles complètes depuis trop longtemps. Voir à son bonheur soi-même, parfois oui, mais pas tout le temps. Il essaya de se rappeler sa dernière campagne. Une fille pas particulièrement percutante, mais qui savait jouer la variété en amour. Un soir, il lisait au lit. Arrivant de son 5 à 7, elle s’était faufilée sous les couvertures et s’était ventousée à son corps. Il n’avait pas daigné répondre tout de suite à ses avances, l’invitant à créer de la nouveauté.
Elle s’était alors levée pour introduire une cassette dans le magnétoscope. Le film montrait un avion privé survolant les îles Seychelles. Un grand ciel bleu sur une mer turquoise. En contrejour, dans l’habitacle, un couple souriait au paysage, cheveux au vent, mains baladeuses. On voyait ensuite le petit avion atterrir bruyamment sur une grande plage déserte et l’homme et la femme en descendre, les vêtements en désordre. Ils se déshabillent l’un l’autre. Le striptease est sensuel. La femme est magnifique. Le cameraman reste discret dans ses prises de vue et ne joue pas tout de suite les gros plans. Il évite les surexpositions au soleil. Ils sont maintenant nus et s’étreignent. Les caresses sont de plus en plus intimes, insistantes.
C’était la première fois qu’une amante lui servait un film érotique au lit en guise de prélude et de plat d’accompagnement. Le moment lui avait semblé osé et magique. Il avait posé le livre sur la table de chevet et s’était laissé aller à ce moment de voyeurisme partagé. Frémissant, il s’était collé à elle.
Pendant que les prouesses érotiques du couple nu défilaient sur l’écran, il avait senti sur son corps les mains copier les gestes de la femme étendue sur l’aile de l’avion. Elle regardait aussi le film et s’en excitait, ses caresses montant en intensité à mesure que l’action se faisait plus hardie. C’est ainsi qu’au moment où la copilote servait en gros plan une fellation à son pilote qu’elle avait plongé sous les couvertures pour gober dans sa bouche son sexe exacerbé.
De se sentir ainsi aspiré en même temps que ses yeux pouvaient s’inspirer du spectacle de la belle suceuse du film l’avait mis dans un spectaculaire état de surexcitation. Il aimait les films pornos, il ne le cachait pas. Sauf à ses amantes, certaines prenant mal le rôle des femmes libertines dans ce genre de cinéma. Pour elles, femmes trop jeunes, trop belles, trop disponibles, qu’il gardait alors pour ses phantasmes. Des corps à lentilles. Des cadrages à bandaison. Des gémissements pour bande sonore. Petit budget, gros résultat.
Ayant découvert ses petits passe-temps solitaires dans un tiroir, elle en avait tiré profit ce soir-là. Elle l’avait ensuite sauvagement chevauché pendant que le pilote du film dardait le beau cul de la fille entre les seins frémissants de son amante. Il était venu comme un geyser.
- Vous étiez en train de vous masturber, on dirait.
- ...
- Mais oui, vous êtes tout excité!
- (…)
Il n’avait rien entendu venir. Il avait bien ressenti une présence dans le sauna, mais l’avait cru imaginée. Il se releva sur un coude. Il était nu alors qu’elles portaient leur serviette blanche, et son sexe semblait les pointer comme pour les accuser. Il s’excusa en faisant écran de sa main puis il se couvrit.
Comment leur expliquer qu’il s’agissait de bien autre chose? Comme d’un fantasme passager qui l’avait amené à la frontière du rêve et de la réalité et que son corps y avait réagi. Mais qu’y a-t-il à expliquer dans un club échangiste où tout le monde se présente à moitié nu justement pour ça.
- C’est beau un homme qui se masturbe. J’ai surpris mon frère une fois devant son miroir.
- Je gage qu’il avait laissé sa porte entrouverte, lui aussi.
- Comment le sais-tu?
- Carl m’a fait le même coup. Je suis sûre qu’il m’avait entendue venir dans l’escalier.
- C’est bien le style de ton frère à faire des choses comme ça.
- Ce sont des amis, ne l’oublie pas. Je pense qu’ils avaient une idée derrière la tête, ces deux-là.
- Tu penses qu’ils se tapaient un petit fantasme d’exhibitionnisme avec toi??
- Sais pas. Mais j’avoue que c’était chouette de le voir se pomper. C’était gros et long, le bout rouge. Il a peut-être senti ma présence, car il prenait des poses, comme pour en montrer davantage. Je suis sûre qu’il me savait là. Ça m’a beaucoup excitée.
- Oui, moi aussi. Ça m’a un peu dérangée sur le moment, puis les jours suivants, quand c’était trop tranquille dans sa chambre, j’allais jeter un coup d’œil par la porte, qu’il gardait entrouverte. Il le savait, le salaud. Et j’aimais ça. Je me touchais avec lui.
- Même chose pour moi. Quand je l’ai vu exploser dans le miroir, je suis partie en courant. Mais après, chaque fois que je repensais à la scène, je me sentais toute mouillée. Le soir quand j’avais le goût d’un orgasme, je m’imaginais sa main pompant sa grosse queue et je venais comme une fontaine.
- Ça vous est arrivé déjà, vous, de vous caresser devant quelqu’un?
- Oui, ça m’est arrivé. Une femme me l’avait demandé une fois. Et comme vous, il y avait eu pour elle un frère ou un voisin qui avait provoqué ce fantasme.
- Et vous aimez vous masturber?
- Bien sûr!
- Vous le faites souvent?
- Plutôt, oui.
- Plusieurs fois par semaine?
- Tous les jours ou à peu près, ça dépend.
- Ça dépend de quoi?
- C’est comme pour vous, ça dépend des jours. Y a des jours où je me masturbe plusieurs fois. On dirait que je ne pense qu’à ça. Ça me détend. Surtout quand j’ai une décision à prendre ou que je suis stressé. Ça me donne du punch pour la suite.
- J’imagine que si vous êtes venu ici, c’est pour une expérience quelconque?
- Oui, bien sûr.
- Ça vous plairait …de vous masturber devant nous?
Que répondre à cela? Sans attendre sa réponse, elles enlevèrent simultanément leur serviette blanche. Il fit de même. Elles étaient les exactes répliques de cette jeune femme qui avait si fortement provoqué son érection quelques minutes plus tôt. Son membre se raidit sous l’invite et ses deux comparses n’en manquèrent aucun détail, les yeux arrondis par la surgescence de son membre. Il crut un moment voir une main s’avancer pour le toucher, puis se retenir. Il aurait aimé qu’elle complète son geste.
La gêne, qui l’avait cloué sur le banc de cèdre à l’arrivée inopinée des visiteuses, le quitta complètement. Les arguments rationnels habituels qu’il se servait au nom de la liberté totale en matière sexuelle vinrent à sa rescousse et l’air dégagé des deux filles fit le reste. Tout en caressant son sexe, il se mit alors effrontément à les détailler en profondeur, maintenant sûr qu’elles appréciaient le programme. Il se fit voyeur, arbitre, analyste et commentateur.
L’une avait des seins plutôt plantureux pour son âge, bien qu’il lui eût donné quand même dans la vingtaine avancée. Ses bouts étaient ronds et un peu avalés par la tension de la peau. Le ventre plat les mettait nettement en valeur, lui donnant probablement le pouvoir, dans le baroud des rues ou à l’épicerie, de dévisser des cous sur son passage. Il les considéra longuement pour en soupeser les qualités esthétiques et le pouvoir de séduction. Il leur donna un grand A. Un Ha!, soliloqua-t-il.
Il se caressa un moment, comme pour se flatter d’un si bon score. Le jeu l’excitait. Ce qui lui valut un sourire complice. Il compara ses seins à ceux de son amie, un peu plus menus, mais dont les bouts, en revanche semblaient pointer comme pour tancer le regard. Il leur donna aussi un beau Ha! Sonore même, pour qu’elle sente l’approbation. Et fit quelques pompes sur son sexe. Toutes deux semblaient saisir le sens de ce Ha! Et en tirer plaisir.
Il passa ensuite aux éléments plus généraux de leur anatomie, non sans balayer au préalable, comme pour se délecter de leur complicité les yeux de ses mignonnes compagnes. Il compara leurs hanches. Celle aux petits seins pointus les avait plutôt étroites. Des jambes longues et fines, comme celles d’une ado. L’autre les avait plus rondes. Plus femme, se dit-il. Plus excitantes? Il leur donna successivement un A et un A+, qu’il appuya de quelques coups de main à son membre enfiévré de tant d’inspiration.
Les deux comparses occupant la banquette du haut, ses yeux tombèrent sur leur pubis. Si près qu’il aurait pu, s’il s’était avancé d’un nez, en sentir le bouquet. Il hésita d’abord à le faire, puis osa. Il en prit une bouffée profonde. Sonore même, pour que les deux filles saisissent bien la portée du geste. L’effet fut immédiat : elles se mirent à rire d’excitation. Il donna à cette réalité suave le nom de « flagrance de sauna ». Il rit de son invention. Elles acquiesçaient. Devant leur enthousiasme, il les récompensa de quelques pompes.
Comme si elle avait voulu en étaler davantage, la fille aux gros seins décroisa les jambes. Il aperçut clairement, même dans l’ombre des encastrés du plafond, le profile scintillant de sa vulve. Sa main s’agita sur son pénis. L’autre, voyant sa réaction, imita son amie. Lui exposa son sexe triomphant.
- Vous voudriez pas le bichonner davantage, s’il vous plaît, Monsieur dirent les seins menus, sur le ton d’une petite fille espiègle?
La demande lui tira un rire sonore. Sa main se ferma fermement sur son engin et lui imprima un mouvement de va et vient résolument explicite et suggestif. Les filles râlèrent de plaisir. Il sentait le feu monter en lui à mesure que ces corps jeunes et sveltes se tortillaient devant ses yeux.
- Et vous, vous avez l’intention de rester encore longtemps à rien faire?
lança-t-il à son tour pour les défier.
Elles passèrent en seconde vitesse. Elles ouvrirent chacune leurs cuisses et les doigts s’agitèrent frénétiquement entre leurs jambes. Il ne savait trop si la chaleur y était pour quelque chose dans ces débordements de sécrétions vaginales. La fermeté de sa main monta d’un autre degré.
- Caressez-vous avec moi, lança-t-il, au comble de l’excitation
Il ne leur en fallut pas plus pour voir leur main droite s’agiter rageusement sur leur clitoris. Il pouvait entendre le suintement de leur chatte mouillée. Un duo à cordes sans cordes, bruissant dans la chaleur d’un sauna, alors que trois mains se gavaient de plaisirs sonores. De petits jets de mouille suivirent.
Il s’empara soudain d’une des mains. Il avait le goût qu’elle touche son sexe, qu’elle en sente la chaleur et la certitude. Comme elle en avait eu l’impulsion quelques minutes auparavant. Comme les filles l’avaient sans doute rêvé autrefois dans leurs moments de voyeurisme avec les frères. Surprises, elles s’exécutèrent à tour de rôle. D’abord timidement, du bout des doigts. Comme le secret d’un animal sauvage qui nous a longtemps fascinés, qu’on devinait négligé au fond des pantalons, qu’on ne voyait jamais au cinéma. Mais qu’on peut maintenant toucher, pétrir, étirer, dresser, coller à sa joue, approcher de sa bouche pour y goûter.
Il était sur le point d’éclater et s’entêtait à faire perdurer le moment, attendant que le concerto des filles entament leur duo à cordes vocales. Qui arriva enfin, se manifestant par un chœur de Ho et de Ha sonores et évocateurs. Il sentit du fin fond de ses testicules monter le flot de plaisir.
Il se leva debout, le sexe glorieux martelé par sa main rageuse, pour incendier les pierres chaudes de plusieurs jets laiteux bien comptés.
Il était seul avec ses galets fumants suintant la friture d’un autre vendredi soir.
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