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Le Sauna

Rencontre imprévue dans la chaleur d'un sauna, au beau milieu de l'hiver... "Son sexe. Qui repose sur l'une de ses cuisses. Son sexe, large, détendu et pourtant gorgé de sang. Son sexe qui semble, presque imperceptiblement, respirer. C'est fou ce que fait la chaleur."

Proposée le 12/12/2024 par sven_kaplan

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Thème: Exhibition, voyeurisme
Personnages: HH
Lieu: Sauna, club, sexe shop
Type: Roman


Mardi 17 décembre. Tout juste 17h, la nuit a repris ses droits. À peine ai-je mis un pied dehors qu'un vent sec et glacé vient me mordre aux joues, remettant en question mes projets de sortie. Ai-je vraiment besoin de m'aventurer à l'extérieur ? Ne devrais-je pas juste m'insérer entre mon canapé et un plaid ? Ah l'hiver. La pire saison qu'il soit. Pourtant ce soir, on ne peut pas dire que je ne me sois pas préparé, revêtant mon gros manteau en moumoute, un épais pantalon en velours côtelé, un bonnet ainsi qu'une paire de chaussettes en mérinos. Paire que j'utilise d'habitude en montagne. En somme, un méditerranéen déguisé en canadien. Encore que, le seul canadien que je connaisse ne ferait pas tout un drame de cette météo. Et doit probablement, à l'heure qu'il est, parcourir la ville en t-shirt comme si de rien était.

Bon. Je n'aime rien de cette saison à part une chose : aller au sauna.

Ce qui peut être bizarre à entendre, c'est que ce n'est pas tant le fait d'être dans le sauna que j'apprécie, c'est d'en partir. J'aime sentir mon cœur freiner brutalement sous le choc de l'eau froide, puis, traverser le vestiaire, la peau fumante. J'aime me rhabiller, en forçant la lenteur. Pas besoin de miroir pour savoir que mon visage imprime une mine béate. J'aime sentir mes muscles plus lâches que si je m'étais étiré pendant une heure, et mon cerveau qui, sous alimenté en oxygène, plane plus que si j'avais fumé un joint. J'aime ensuite rentrer chez moi en ayant la sensation que l'hiver m'accorde une brève pause, au moins jusqu'au moment où je me glisserai dans mes draps et chuterai dans une abysse sommitale.

Alors voilà, il me faut un peu souffrir pour arriver aux termes -quinze minutes de marche dans le blizzard- mais le simple fait de penser à l'après vaut tous les picotements au visage et les nez qui coulent du monde.

Sur le trottoir verglacé se reflète la lumière des réverbères, et celles des phares de voitures, qui vont et viennent à basse allure, probablement par peur de déraper. Je passe sous un chêne, où trois feuilles brunes, bien que condamnées, s'accrochent à leur branche comme l'on s'accroche à un vieux souvenir. Comme moi, elles n'ont pas dû voir l'été passer. Sur la même branche, à quelques centimètres, chante un rouge-gorge espiègle. Faille temporelle. Collision entre Automne et Printemps.

À la vue du bâtiment des termes, je presse le pas. Cocasse de se dire que, par ce froid, ma seule hâte est de me dénuder. Une fois la porte poussée, les termes m'accueillent avec leur si typique atmosphère de salle de bain géante, et leur parfum encens javel. Réconfort aseptisant. Le sas d'entrée est désert, si ce n'est le jeune homme de l'accueil, dont les yeux sont rivés sur son téléphone. Il prend ma carte de membre et la valide sans me décrocher un regard. Bon, je ne fais pas d'excès de sociabilité non plus. Dans les règles, je me dirige illico vers les portiques qui mènent aux vestiaires.

Que je trouve vides. Tiens donc. Certes, c'est ce genre d'affluence que je visais en venant un mardi soir, mais je ne n'avais encore jamais vu cet endroit à ce point exempt de présence humaine. Y-a-t-il seulement d'autres gens à l'intérieur, ou vais-je avoir les termes pour moi seul ? Je me change, me rince et m'enroule dans une grande serviette blanche et moelleuse, avant d'enfin pousser la porte menant aux bains.

Je croise un papy, bien quatre-vingt-ans, qui me décroche un sourire complice avant de s'en aller vers les vestiaires. Dans la grande piscine, une femme, la trentaine, masse lentement le dos d'un homme (je ne suis donc pas totalement seul, tant pis). Leurs visages sont rougis par la chaleur et quelque peu flétris par le trop de temps passé dans l'eau. Tous deux sont nus sans que ce soit un sujet. J'aime bien cet endroit pour ça. À côté de la piscine se trouve le jacuzzi, vide et fonctionnel, lui aussi. Ça me donne envie de m'y baigner. Mais non, j'ai pour l'instant un autre projet en tête. Un projet à base de chaleur torridement dangereuse.

Je marche alors sur le bord de la piscine et traverse la grande salle voûtée. Le couple ne semble pas remarquer ma présence. À part eux dans la piscine et le petit papy qui s'en allait, je ne vois personne. Peut-être aurais-je au moins le sauna pour moi. J'arrive au niveau de celui-ci, et risque un regard à l'intérieur à travers la porte vitrée. Vide. Parfait.

Je pousse la porte et y pénètre. La chaleur maîtresse du feu de bois me saisit sans sommation. J'étale ma serviette sur le banc intermédiaire, et m'y installe. La pièce est relativement obscure, si ce n'est le ballet rouge-orange lancinant des flammes. Toutes les dix secondes, environ, une bûche libère une poche de gaz qui explose. Du sucre pour les oreilles. Tandis que les premières chaleurs s'affairent à sécher ma peau, je me laisse porter par ce doux concert qui m'entraîne sur le chemin de la détente.

Et puis, la porte s'ouvre. Merde.

Entre alors un jeune homme, la trentaine, grand, de longs cheveux bruns et bouclés, un nez grec entouré de deux yeux noisette. Sur ses oreilles, deux grandes créoles. Le garçon ferme la porte derrière lui et place sa main en visière sur ses yeux pour observer les lieux.

_ Bonsoir, me dit-il en m'apercevant.

Avant de venir s'asseoir non loin de moi, et de rompre tout semblant de tranquillité auquel je prétendais innocemment. Car je ne suis plus seul.

Mais aussi, je dois l'avouer, car ce jeune homme est très beau.

C'est assez inhabituel pour être notable. Je n'ai pas une grande expérience avec les garçons. Et par là je veux dire que mon expérience est proche de zéro. Peut-être parce que je suis plein de préjugés, peut-être parce que de manière générale les garçons sont moins intéressants. La majorité des hommes sont des handicapés émotionnels. Honnêtement, je comprends les femmes bisexuelles qui ne veulent plus coucher qu'avec des femmes. Mais là, merde, la vue de ce corps me fait frissonner. Dans un sauna, c'est dire.

Le garçon s'installe confortablement. Il bascule la tête en arrière, ouvre sa serviette, révélant son corps tout entier, et ferme les yeux. Et moi, les miens, je ne peux m'empêcher de les garder grands ouverts. Je me perds alors dans ses nombreux tatouages (un arbre sur le bras, des drapeaux de montagne himalayistes de toutes couleurs qui courent sur ses épaules). Ses boucles roulent et tombent sur son torse, sculpté, mais pas excessivement. Sa ceinture abdominale, sèche et puissante, est celle d'un vrai sportif. Ses fesses, rondes et, de vue en tout cas, lisses. Et puis bien sûr...
Son sexe. Qui repose sur l'une de ses cuisses. Son sexe, large, détendu et pourtant gorgé de sang. Son sexe qui semble, presque imperceptiblement, respirer. C'est fou ce que fait la chaleur. Est-ce bien la chaleur qui fait tout ça ?

_ Ça va ?

Alors, je fais quasiment un bond. Le garçon a les yeux ouverts, et me regarde, un léger sourire en coin. Je détourne le regard, honteusement, sans même lui répondre, assailli par une nuée de questions. Depuis combien de temps est-ce que je le fixe ? Depuis combien de temps sait-il que je le fixe ? Mais surtout, a-t-il vu ce que je fixais chez lui ?

Il souffle du nez, s'étire en se redressant, et pose ses deux mains sur ses cuisses. Que je me force à ne pas regarder. Pour bien faire, il faudrait que je dise quelque chose pour désamorcer. N'importe quoi. Mais à la place, je reste là à regarder dans le vide, comme paralysé. Pourquoi est-ce si difficile ?

_ T'es un genre de statue ou une vraie personne ? me demande-t-il finalement, me coiffant au poteau.
_ Désolé, je ...
_ C'est OK.

Un temps. C'est OK ? Que veut-il dire par là ? C'est OK peut vouloir dire tant de choses, là, maintenant, tout de suite. Pardonne-t-il ma non élégance ? Ou bien...me donne-t-il l'autorisation de poursuivre ?
Et à propos de poursuivre, il poursuit :

_ T'es pas mal non plus.

Allons bon, Je me sens alors rougir comme une fraise trop mûre. Je reste immobile, sans savoir quoi répondre et ce pour une durée de temps indéterminée. Trois secondes ? Deux minutes ? Le temps semble en tout cas suivre un schéma neuf, irrégulier. Il finit par dire :

_ Pardon, je voulais pas te mettre mal à l'aise.

Merde, en plus, il est gentil. Je prends alors la parole :

_ Tu rigoles ? C'est moi. Je t'ai carrément fixé. Désolé.
_ C'est pas grave, me dit-il.

Alors, le garçon me sourit et se replace dans la même position que celle dans laquelle il s'était installée. La vie reprend son cours. Voilà que nous redevenons deux inconnus au sauna. Il doit penser que je l'ai recalé, que j'ai envie d'être tranquille. Cette interaction risque de me filer entre les doigts. En vérité, je suis excité à un point de non retour. D'ailleurs... Je risque un regard à mon entrejambe, et réalise que je suis en train de bander comme un cheval. Poussé par je ne sais quelle fougue -vaste blague, je sais exactement de quelle fougue il s'agit- je décide de le relancer :

_ Ouais en fait, t'es vraiment bien foutu.

Alors, il se retourne vers moi, m'offre un regard praline, et sourit timidement.

_ Ah ? Ben merci.

Pendant quelques secondes, le garçon m'observe, ses yeux me parcourent de haut en bas. Le moins qu'on puisse dire, c'est que ça ne me laisse pas indifférent. Je me sens comme emporté dans une tornade de désir, incapable de poser pied à terre. Mon corps sue à grosses gouttes et pourtant, je voudrais sentir toute sa peau contre la mienne. Une douce sensation de chaleur, pas due au sauna, me chatouille les tripes. Le garçon jette un regard à la porte, avant de se rapprocher un peu de moi. Il laisse planer sa main au-dessus de ma cuisse avant de dire :

_ Je peux ?

Oui oui oui. J'acquiesce, il pose sa main et laisse glisser doucement ses doigts sur ma peau. Son toucher est doux comme une feuille de mélisse. Ses doigts, longs et larges, vont et viennent sur l'intérieur de ma cuisse. À chaque aller-retour, sa main se rapproche un peu plus de mon sexe, qui continue de durcir au-delà des limites physiques. Sa deuxième main se pose alors sur mon dos qu'elle remonte tranquillement. Je jette un regard entre ses jambes, son sexe à lui aussi s'est dressé. Je sens alors la vague d'excitation me percuter, aussi violemment qu'un bus lancé à pleine vitesse sur l'autoroute. À cet instant, je n'ai qu'une envie, prendre son sexe et le mettre entièrement dans ma bouche.
Je me rapproche un peu de lui, lui sourit, et passe une main dans ses cheveux.

_ On ne va pas nous déranger ?

Il se lève alors, son pénis toujours droit -nom de dieu, et jette un regard discret à l'extérieur. Il se retourne vers moi pour dire :

_ Je crois pas. Tu veux arrêter ?

Je secoue la tête et lui fait signe de venir se rassoir. Alors qu'il approche ses mains pour reprendre son affaire, je lui fais signe d'arrêter. Car quand je suis à ce point allumé, c'est moi qui mène la danse, c'est comme ça. Sans que j'ai besoin de lui dire, il comprend.

Je descends alors d'un étage et me place au niveau de son sexe. Je le regarde, il me donne son accord. J'attrape alors son pénis d'une main, puis laisse ma langue, aventureuse, se balader sur son gland. Je glisse une main sous ses boules pour masser son périnée. De temps en temps, je lâche prise, laissant son intimité orpheline, juste pour le voir se tendre de plaisir, et gémir en attendant mon retour. Justifié. Et puis je reviens. Je laisse errer ma seconde main sur ses fesses. Le garçon passe une main dans mes cheveux. Je la dégage. Je veux qu'il ressente sans aucune distraction. Alors, je prends son sexe et le pousse entièrement dans ma bouche. Il bêle et bascule sa tête en arrière. À chacun de ses battements de cœur, je sens sur mes lèvres le sang pulser dans les veines de sa verge. Je le sors de ma bouche puis le remets plus profond encore. Son plaisir est de moins en moins discret.

_ T'aimes ça ?

Il dodeline de la tête. Donc je le lâche. Il me regarde avec un mélange d'amusement et de frustration. Je prends mon pied.

_ Tu veux arrêter ? Me demande-t-il.
_ Tu veux que je continue ?
_ S'il-te-plaît, oui.
_ Alors demande-le-moi.
_ T'arrête pas.
_ De faire quoi ?
_ De me sucer.
_ Reformule.
_ S'il-te-plaît, suce-moi.
_ Encore.
_ S'il-te-plaît s'il-te-plaît, suce-moi, j'en ai trop envie.

J'y retourne. J'accélère alors mes va et vient. Je fais du bruit mais à ce stade, je n'en ai plus rien à foutre. Je veux le sentir venir dans ma bouche, je veux connaître son goût. Je récupère l'une de mes mains pour me caresser moi aussi. Il me fait alors arrêter. Je relève la tête, il me regarde avec un sourire gêné.

_ C'est trop bon, mais je vais bientôt jouir.
_ Ah, lui dis-je.

Je fais mine de réfléchir pendant plusieurs longues secondes, ma main toujours fermement fermée autour de son sexe.
Comme si j'avais l'intention de m'arrêter en si bon chemin. Alors, je rajoute :

_ Jouis alors.

Et me remets à le sucer, jusqu'à éclosion.

Une fois terminé, je me rassois à ses côtés. Il prend plusieurs longues respirations, puis me propose de boire dans la bouteille d'eau qu'il s'était amenée. J'accepte volontiers, la tête tournant légèrement du mélange d'adrénaline, de plaisir, et de chaleur.

_ Merci, c'était incroyable, me dit-il.
_ J'ai vu ça ouais.
_ Tu veux que je m'occupe de toi ? Ça ne me dérange pas du tout.

Je réfléchis un instant à sa proposition, alléchante, tandis que je bois une gorgée de sa bouteille d'eau. Celle-ci est évidemment chaude. Je réalise que je ne sais pas du tout depuis combien de temps je suis dans le sauna et que, en dépit de ma libido fulgurante, il va peut-être falloir que j'en sorte rapidement. En tout cas si je ne veux pas finir cette histoire sur un malaise.

_ C'est gentil mais là, ce dont j'ai besoin, c'est plutôt d'une douche froide.
_ Ah OK.

Le garçon semble comme déçu. Alors, je rajoute :

_ Mais on se retrouve à la sortie ?

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Commentaires de l'histoire :

wooly
Très beau texte érotique et sensuel therme?
Posté le 11/01/2025

El Niño
Bien écrit. Une sensualité bien dosée dans les mots et qui donne envie d’être la gourde d’eau dans ce sauna. Et d’en savoir plus... J’ai quelques récits sur le sujet
Posté le 22/12/2024


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