Le premier jour est toujours le plus dur à ce que l’on dit. Thomas est envoyé à Neder Ranch après avoir massacré une voiture qui n'était pas à lui. Il fait connaissance d'Enzo. Rapidement les deux garçons vont se trouver des pointes communs.
Proposée le 11/01/2023 par HelenaMarty
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Thème: Jeu érotique
Personnages: HH
Lieu: Forêt, campagne, nature
Type: Roman
Mon téléphone vibre sur la table de nuit. La petite chambre mansardée se remplit de la lumière bleutée de l'écran. Je déplie lentement mes jambes dans ce lit d'enfant devenu trop petit pour mes vingt-deux ans et mon mètre quatre-vingts. Étonnamment après plus de deux mois de grasse matinée, je n'éprouve aucune difficulté à me lever. Ce n'est pas ce que doit penser ma mère qui d'un pas exagérément lourd gravit les marches du vieil escalier de la maison.
— Thomas ! Lève-toi mon chéri...
D'un geste rapide, j'écarte ma couette et me dresse d'un coup sur mes deux jambes. Mon corps est moite. Les nuits sont encore chaudes et ma chambre située sous les toits agit comme une étuve en ces nuits de fin d'été. J'ouvre le Velux pour faire tomber la température de la pièce.
L'air frais qui s'écoule sur mon torse nu provoque un petit frisson qui me parcourt le dos. Il est 6h08, l'alarme ne va pas tarder à se déclencher à nouveau. Lentement, je détends ma nuque en faisant rouler ma tête. Au moment où mon regard se porte vers mes pieds, j'aperçois un léger mouvement à l'intérieur de mon short en coton qui me sert de pyjama. Ma main se dirige par réflexe vers mon entrejambe interrompu par les coups qui frappent à ma porte. Je bredouille.
— C'est bon, maman, j'arrive !
Mon bras se tend vers la porte, prêt à la bloquer. L'alarme se déclenche à nouveau. Je l'arrête avant la deuxième sonnerie.
— Prépare-toi Thomas, ton bus part dans moins d'une heure.
— Je me dépêche m'an, t'inquiète.
L'idée que ma mère puisse entrer dans ma chambre déclenche un mode alerte dans mon cerveau qui refroidit d'un coup mes envies matinales. Je reste immobile un instant pour laisser le temps à ma mère de redescendre avant de saisir sur le bureau le boxer et le t-shirt que j'ai préparés la veille au soir.
Rapidement, je sors de ma chambre et m'engouffre dans la salle de bain. Malgré la lumière blafarde du néon, le reflet de mon corps semble halé. Je me souris à moi-même. Ça va, je suis beau gosse même au réveil. Mes abdos se dessinent délicatement et mes yeux vert amande pétillent lorsque j'abaisse mon short et que mon corps nu, entièrement rasé de près me fait face.
Je fais couler l'eau pour qu'elle atteigne une température suffisante. Le bruit provoque en moi une irrésistible envie d'uriner. Je m'approche du bac à douche, les bras ballants et fixes. Lentement, mon sexe se soulève et un jet désordonné colore l'eau d'un jaune pâle. Je tire délicatement sur mon prépuce. Une légère résistance m'empêche de dégager complètement mon gland. Insensiblement, le sang afflue vers mon pénis qui se dresse lentement. Tout en pénétrant sous la douche, ma main descend vers mes testicules. L'eau tiède ruisselle le long de mon corps. Je jette un coup d'œil au miroir. L'envie de me masturber m'envahit, mais le temps me manque. Je me lave en essayant d'oublier mon érection. Mes mains frottent mes aisselles et mes jambes. Délicatement, j'écarte mes fesses et laisse couler l'eau le long de ma raie. Mon index parcourt mon sillon inter fessier de bas en haut. Je me penche délicatement en avant pour me rincer.
Le jet semble venir directement frapper à la porte de mon anus. J'écarte un peu plus mes fesses. Mon sphincter se referme comme par réflexe. Je me sens propre et d'attaque pour cette journée qui sans aucun doute marquera une étape importante dans ma vie. Je pars pour Neder Ranch dans un internat de réinsertion pour jeunes adultes.
— C'est mieux que la prison, avait lancé le juge.
La sentence avait soulagé ma mère. Moi je trouve cela rude pour une voiture « empruntée » quelques heures par une belle soirée d'été. Bon certes j'avais rendu la voiture en piteux état et bien cabossée. Un peu alcoolisé j'ai fait disons quelques accrocs. En tout état de cause, ce matin, je prends le bus pour Levingtown. De là ils viennent nous chercher et il y a encore une bonne heure de route à se taper pour atteindre le ranch.
Il est un peu plus de 6h30 quand je suis habillé et que je descends à la cuisine prendre un café. Mon car part à 7h00, je suis dans les temps.
— On part dans cinq minutes, lance ma mère en se dirigeant vers sa chambre pour finir de se préparer.
Elle fait comme si tout était normal. De toutes les façons, le dialogue n'a jamais été un point fort dans la famille. Je remonte rapidement dans ma chambre pour récupérer un énorme sac de sport. Sans me retourner, je file vers la voiture dans laquelle ma mère m'attend déjà. Elle pose sa main froide sur la mienne.
— Ça va aller mon grand.
— Ouais t'inquiète ça roule.
Mon regard se tourne une dernière fois vers cette maison que je quitte sans aucune émotion : ni joie, ni regret, rien. La voiture démarre lentement, ma mère a ce regard perdu qu'elle arbore depuis des années maintenant. Sans un mot, nous arrivons à la gare routière.
— Envoie-moi un petit message pour me raconter comment ça se passe.
Je dépose un baiser sur sa joue et quitte la voiture. Le bus est bondé. Je m'installe dans le milieu du car. Mon visage est collé à la vitre et je m'isole en écoutant de la musique. Je me laisse transporter vers l'inconnu sans réfléchir.
Arrivé à Levingtown, je me laisse porter par le flot de voyageurs. Les gens se dirigent pour la plupart vers la sortie de la gare routière. C'est à ce moment que j'aperçois au loin un homme qui tient en l'air un panneau où l'on peut lire « «Neder Ranch » sans autre précision. Je m'approche.
— Tu vas à Neder Ranch.
— Oui.
— Comment tu t'appelles ?
— Thomas Fletcher.
— OK, tu as ta convocation.
L'homme n'est pas très bavard et me fait signe de rejoindre le petit groupe qui s'est formé auprès d'un minibus d'une vingtaine de places. Personne ne semble pressé de monter à bord. Les portes des coffres latéraux sont ouvertes et les sacs s'empilent sous les yeux du chauffeur qui tente de maintenir un semblant d'ordre dans la petite soulte. Je m'engouffre et m'installe juste au-dessus de l'endroit où j'ai déposé mon sac, histoire d'avoir un œil dessus. Personne ne s'installe à côté de moi. Remarquez que j'ai mis ma veste sur le siège à côté du mien pour être tranquille. L'heure du départ approche. Le chauffeur se lève de sa place et annonce depuis le pas de la porte :
— Allez, tout le monde monte, on y va.
Les derniers fumeurs acharnés jettent leur clope par terre et avancent le long de l'étroit couloir pour s'installer. Sans attendre, le chauffeur démarre. Il fait tanguer le bus, comme pour sanctionner les retardataires. Il ne reste qu'une personne debout. Un mec en sweat rouge qui n'a pas trouvé de place au fond du bus et qui revient vers l'avant. Il s'arrête à mon niveau, il me fixe une seconde.
— Ça te dérange si je me mets là.
Son ton est un peu agressif et sa question ressemble plus à une injonction. Je détache mon regard du vide et quand nos regards se croisent, il m'offre un large sourire.
— Ça te dérange pas.
— Non, vas-y.
Je dépose ma veste entre mes jambes tandis qu'il glisse un sac à dos dans le bac au-dessus des sièges. Alors que ses bras se tendent, son sweat se soulève, laissant apparaître un bas ventre musclé sur lequel se dessine comme une flèche entre son nombril et l'entrée de son jean une colonne de poils sombres. Rapidement, je baisse le regard en sentant monter la chaleur à mon visage. Il ne semble pas avoir remarqué ma confusion. En s'asseyant à côté de moi, nos genoux se touchent. J'essaye de m'écarter de lui, mais ma veste calée entre mes jambes ne me laisse pas beaucoup de marge de manœuvre.
— Moi c'est Enzo.
— Heu, Tom, enchanté.
— C'est ton premier séjour.
— Ouais, je...
— Bienvenue dans ce trou à rats. Moi j'en suis à trois.
— Chaud.
— Tu restes tout le semestre.
— Oui et toi ?
— Pareil, jusqu'à ce que la neige nous bloque là-haut.
Nous échangeons un sourire. Enzo a une large bouche et des dents bien blanches et bien alignées, il est mignon. Rapidement, le minibus commence à gravir la montagne sombre tandis que le jour peine à se lever. La route est sinueuse et régulièrement le genou d'Enzo vient heurter le mien. Je sens sa chaleur contre ma jambe. Est-ce qu'il fait exprès ? Ou alors me fais-je des idées ? En tout cas il ne fait rien pour éviter le contact.
Le réveil a été difficile ce matin. Dans la douce tiédeur du bus, je commence doucement à somnoler. Il n'y a presque plus de bruit et la route semble encore longue. Après un virage plus rude que les autres, j'entrouvre les yeux et m'aperçois qu'Enzo s'est assoupi. Son visage est apaisé et un léger sourire orne son visage. J'ai comme l'impression que ce sourire ne le quitte jamais. Sa tête glisse lentement de côté jusqu'à se déposer délicatement sur mon épaule. Ses cheveux sombres sentent bon le gel bon marché. Lentement, je décale ma main que j'avais posée sur mon genou afin d'entrer plus en contact avec lui. Prudemment je laisse reposer ma main entre nos deux jambes. Le corps d'Enzo dégage une chaleur agréable.
Soudain le bus quitte la route pour emprunter la voie d'accès à une station essence. Comme par réflexe je me redresse et ravise ma main. Enzo se réveille en sursaut.
— On s'arrête quinze minutes pas plus. Personne ne s'éloigne vous pouvez aller pisser et vous acheter un truc si vous voulez, mais je vous préviens le café est dégueulasse. À 9h15 vous êtes tous revenus à votre place.
Le ton est sec, mais je m'attendais à pire. À peu près tout le monde se lève et se dirige vers l'intérieur de la station essence.
— Je vais pisser, lance Enzo
— Euh, moi aussi.
En entrant, une forte odeur de café nous submerge. Rapidement nous nous dirigeons vers les toilettes comme les trois quarts des occupants du bus. C'est là que je m'aperçois qu'il y a au moins trois filles dans notre groupe.
Il n'y a pas de pissotière pour tout le monde. Enzo et moi sommes condamnés à attendre qu’une place se libère.
— Je t'offre un café Tom.
— Je veux bien. Mais ils ont dit qu'il était pas terrible.
— Faut pas croire tout ce qu'ils racontent.
Nous ressortons des toilettes et nous approchons des machines à café. Enzo m'offre un café qui s'avère effectivement pas terrible, mais largement buvable.
— Tu es là pour quoi toi.
— Pour avoir emprunté et massacrer la caisse d'un connard. Et toi ?
— Pour stup. Je me suis fait prendre en vendant de l'herbe dans un État qui va légaliser la weed dans moins d'un an.
Nous rions ensemble, complètement indifférents à notre sanction que nous prenons, il faut l'avouer, un peu à la légère.
— Tu sais ce qu'ils vont nous faire faire au ranch.
— Des conneries : des activités à la con, du sport, des groupes paroles. Mais le pire c'est qu'ils veulent faire de nous des bûcherons. Tu verras.
— Ça va ça n'a pas l'air trop rude.
— Non, y a juste deux trois surveillants chelous. J'sais pas s'ils seront toujours là.
Le temps file, les toilettes semblent se libérer.
— On y va.
— Yes.
J'entre en premier aux w.-c.. Bien que nous ne soyons que tous les deux, Enzo se place juste à côté de moi. Je dégrafe deux boutons de mon pantalon et attrape mon pénis. Je ne sais pas si c'est le fait d'être à côté d'Enzo, mais impossible de sortir une goutte d'urine. Lui semble à l'aise et j'entends son jet puissant arroser la paroi de l'urinoir.
— T‘arrives pas à pisser mec. Faut ouvrir ton pantalon en entier, t'es trop comprimé.
Enzo parle sans complexes, tout comme il avait jeté son regard sur ma bite tout endolorie. Je bredouille. Des sons imperceptibles sortent de ma bouche. J’ouvre largement mon pantalon. Mon regard reste fixé sur le mur en face de moi. La nature reprend le dessus. J’arrive enfin à uriner.
— Ben voilà, tu y arrives.
Je suis paralysé, Enzo est tranquillement en train de me mater pisser. Il me lance une large tape dans le dos en se dirigeant vers la sortie.
— Va falloir qu'on lui apprenne quelques trucs à ton engin. Secoue le bien avant de le ranger.
Il rit, satisfait de m'avoir mis mal à l'aise. Je range mon matériel pendant qu'Enzo se lave les mains. De l'intérieur de la station, on entend gueuler.
— Les gars pour Neder Ranch on décolle.
Rapidement nous rejoignons le minibus. Il fait maintenant bien jour. Nous sommes entourés de hautes montagnes. En entrant je demande au chauffeur.
— On a encore beaucoup de route.
— Environ une demi-heure.
Enzo a pris la place que j'occupais contre la vitre. Je m'assois à côté de lui et il dépose ma veste qui traînait par terre sur mes genoux pendant que nous repartons à l'assaut des montagnes.
— Il commence à cailler, lance Enzo en recouvrant ses jambes avec une partie de ma veste et en glissant ses mains dessous.
— Je crois qu'il y a deux ou trois filles qui nous accompagnent.
— T'inquiète, elles vont pas rester avec nous. Va falloir qu'on se débrouille entre mecs pendant tout le semestre.
Il dit cela avec un sourire en coin un brin provocateur. Il est difficile pour moi de savoir où il veut en venir. Tout en parlant, il approche sa tête de mon oreille et sa main glisse furtivement sous la veste et se pose sur mon genou.
— On va trouver des solutions, t'inquiète pas.
Je le laisse faire, tétanisé sans pouvoir déterminer la réaction que je devrais avoir. La main d'Enzo descend vers l'intérieur de ma cuisse et il redresse son pouce qui vient délicatement heurter une de mes boules à travers le tissu de mon pantalon. Ma respiration se coupe un bref instant. Je veux savoir jusqu'où Enzo a envie d'aller et surtout déterminer s'il plaisante ou pas. Je m'enfonce alors doucement dans le siège, ce qui a pour effet de remonter mécaniquement sa main plus haut sur mon entrejambe. Enzo pousse un petit soupir de satisfaction. Je le regarde fixement dans les yeux tandis qu'il cherche de quel côté mon sexe est orienté. Il a de la chance, il est parti du bon côté. Ses doigts se resserrent sur mon pénis. Une légère érection commence à se former à l'étroit sous mes vêtements.
— Je crois qu'on va bien s'entendre.
— C'est possible Enzo.
Il retire brusquement sa main alors qu'on nous distribue des feuilles.
— Voici le plan du ranch. Vous serez deux par chambre. Au départ vous vous installerez avec la personne qui est à côté de vous dans le van. Nous verrons après s'il y a besoin de faire des changements.
L'accompagnateur arrive à notre niveau.
— Chambre douze messieurs, repérez-la sur le plan. Vous y déposerez vos affaires et vous vous rendrez ensuite sans tarder à la salle commune qui est entourée en rouge. Tout est clair ?
Personne ne répond. Je regarde Enzo et lui offre mon sourire le plus malicieux. Le minibus emprunte alors une route caillouteuse quelques minutes avant d'atteindre un grand mur d'enceinte et de passer sous un porche qui porte l'inscription :
Bienvenue à Nerd Ranch
Centre de réinsertion
État de Washington
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