Des retrouvailles ... partie 5

Le simple bonheur de se retrouver, celui de se toucher... leur voyage commence enfin vers cette destination inconnue. Ce trajet en train va les rapprocher encore un peu plus... Inspiré d'une histoire vraie, ressentez ces émotions d'un amour naissant et passionné.

Proposée le 7/03/2021 par pfdd

Thème: Couple, passion
Personnages: FH
Lieu: Vacances, voyages
Type: Histoire vraie

Il l’attira par la main jusque dans un train, à travers cette foule des grands jours de grève, sans jamais la lâcher ni même desserrer son étreinte.
Ils s’engouffrèrent dans le wagon, se faufilant parmi les voyageurs impétueux et énervés.

Le calme et la maîtrise dont il faisait preuve étaient tout simplement étonnants et elle se laissa mener les yeux fermés tant elle avait confiance en lui. Elle ne connaissait même pas la destination de leur voyage…trop absorbée par lui, elle n’avait pas même pris la peine de lire les indications, mais était-ce si important finalement ?

Deux sièges vides les attendaient, solitaires en fond de rame, ainsi que la promesse d’un long moment à passer à ses côtés.
Sans rien dire, il se plaça en fenêtre et l’invita du regard à s’asseoir, après avoir relevé l’accoudoir qui séparait les deux sièges.

Les yeux pétillants de bonheur, elle s’exécuta et croisa ses mains sur ses cuisses, attendant qu’il vienne en prendre une, tout en conservant une moue mutine.
Il ne tarda pas à exaucer son vœu et glissa doucement son bras sous le sien, posant sa main sur le haut de la cuisse, pour revenir entrecroiser ses doigts avec les siens.

Un immense sourire vint illuminer le visage déjà rose de plaisir de la si resplendissante femme qui se trouvait à ses côtés. Il ferma les yeux et elle posa sa tête sur son épaule, emplis de la félicité que leur procurait à tous deux cet instant de pur bonheur, simple et intemporel.

-

Le temps passa comme dans un rêve éveillé, si lent et si fugace à la fois … le train roulant à toute vitesse dans la campagne Française. Traversant les villes et les paysages de champs à perte de vue, les collines, les vallées, les ponts qui enjambent des rivières, ils regardaient tous deux ces merveilles comme à travers le regard de l’autre… que la France est belle à regarder lorsque l’on est avec une personne aimée…

Mais étrangement, jamais ils n’avaient encore parlé de leurs sentiments. Et le moment présent n’était pas à la discussion ou à l’échange de quelques mots que ce soit… ils étaient juste là, l’un contre l’autre, profitant du moment… Hakuna Matata !
Sa main jouait avec ses doigts à elle, remontant parfois le long de son poignet, glissant plus ou moins sur sa cuisse, lui causant des petits frissons de plaisir au contact de sa peau…

Elle le laissa faire, prendre les devants, mais elle savait au fond d’elle qu’ils ne pourraient pas sortir de ce train sans avoir dépassé au moins une étape importante… Ils avaient le temps, certainement quelques heures au total. Mais le temps était capricieux et passait si vite !
Alors elle se retenait… et il le savait. Il en jouait même…

Son autre main vint caresser ses cheveux, glisser dans son cou et remonter vers sa joue.
Il tira légèrement son menton pour tourner sa tête vers lui et croiser son regard. Tellement intense, tellement profond, ému et délicieusement pétillant…
Elle ferma les yeux.

- « Vos billets s’il vous plait monsieur-dame !! »

Cette voix, très loin d’être aussi suave que le moment qui venait de se créer, les interrompit et brisa la fragile alchimie qui venait de magiquement de s’élaborer au fil des kilomètres qui les séparaient désormais de Paris.
Ils durent s’extirper de leur rêve et fouillèrent dans leurs poches pour présenter leur billet au bien maladroit préposé non-gréviste …

***

Le train filait à travers les paysages et le temps passait trop vite. De cet instant au charme brisé, il ne restait que quelques sourires presque gênés de part et d’autre. Leurs épaules se touchaient et cette douce chaleur leur faisait déjà du bien …

Les minutes s’écoulant, perdus dans leurs pensées sur des soucis que chacun devait affronter, ils ne se rendirent pas compte que leurs mains s’étaient rapprochées et que leurs doigts se frôlaient à nouveau désormais…

Un contact, un simple contact de leurs auriculaires et tout leur environnement se retrouva embaumé de couleurs chatoyantes ! Le paysage, la cabine, les autres voyageurs, tout leur monde venait de reprendre un éclat des plus chaleureux, comme si le voile terne, apparu avec le contrôleur, venait de s’estomper.

Elle avait retrouvé son regard si pétillant, empli de cette douceur incomparable, de cette force de caractère bien à elle, de cette tendresse infinie… et il se jeta à corps perdu dans la contemplation de ces yeux si clairs.

Et tout comme leurs mains qui s’étaient rapprochées sans qu’ils s’en rendent compte, leurs visages aussi étaient comme attirés l’un vers l’autre, les yeux fixés dans les yeux, un immense sourire aux lèvres…

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