L'éducation de Pierre

Jeune garçon en perte de repères Pierre fait le désespoir de son père veuf qui ne sait plus comment s'y prendre. Un couple d'amis se propose de l'aider dans cette tâche compliquée.

Proposée le 29/08/2020 par Lolo67

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Thème: Première fois
Personnages: FH
Lieu: A la maison, intime
Type: Histoire vraie

Pierre est le fils de François et de Solange. C’est un adolescent de 16 ans qui vit avec son frère Yann, de deux ans son aîné et leur père depuis le décès de Solange emportée par une sale maladie, comme il est coutume de dire.

Chantal et moi les connaissons depuis une dizaine d’année et sommes devenus des amis intimes depuis très longtemps. Nous considérions Solange et François un peu comme des frères et sœurs. François a dû tout assumer depuis la disparition de Solange et l’éducation de ses deux garçons n’est pas évidente. Il faut bien concéder que les deux garçons en plein âge bête ne facilitent pas les choses. Solange arrivait encore à canaliser l’impétuosité de ses fils très remuants mais François, pris entre sa vie professionnelle de représentant commercial et sa mélancolie omniprésente d’avoir perdu son amour, n’y arrive pas.

Yann a quitté le lycée sans diplôme il y a un an. Il est aujourd’hui en recherche d’emploi sans toutefois, mettre beaucoup d’ardeur à ses prospections. Après plusieurs tentatives auprès de différentes entreprises, il ne parvient pas à se fixer. La crise de l’emploi actuelle n’est pas non-plus là pour lui faciliter les choses. Il découche régulièrement sans prévenir. Son père est inquiet à son sujet et avoue son impuissance face à la dérive de son aîné.

Petit Pierre, c’est ainsi, que tout le monde l’appelle, est en seconde générale. Il faut bien reconnaître que son surnom lui va bien mal aujourd’hui car malgré sa chevelure blonde et son air encore à peine sorti de l’enfance, il mesure aux alentours d’un mètre soixante-quinze. D’allure plutôt sportive, Pierre a hérité de son père un physique mince auquel il ne manque qu’un peu de muscle pour passer pour un modèle de mode.

Pierre a toujours été un très bon élève sans avoir à beaucoup se forcer. Il est ce qu’on appelle, un élève doué. Or, Chantal et moi avons bien remarqué depuis quelques temps que Petit Pierre était en danger décrochage. Il lui manque les repères que savait lui donner sa mère.

Cette situation n’a pas non-plus échappé à François. Ce dernier a tout à fait conscience qu’il ne faudrait pas grand-chose pour qu’il soit un excellent élève capable de faire de grandes études mais il n’arrive à motiver cet ado en pleine crise rebelle. Petit Pierre répond de plus en plus mal à son père désarmé qui parvient de moins en moins à asseoir son autorité sur ce sale gamin (c’est ainsi que Chantal et moi appelons Petit Pierre entre nous).

- Il mériterait bien une bonne paire de claques de temps en temps ce petit con fais-je souvent remarquer à Chantal, tu ne crois pas ?
- Ça c’est certain, tu as vu comment il parle à son père ? S’il continue ainsi, il aura le même avenir que Yann, et ça c’est bien dommage avec ses capacités.

Chantal et moi aimerions bien trouver le moyen d’aider François et Petit Pierre par la même occasion. Nous jugeons qu’il n’est pas encore trop tard pour sauver la situation de Pierre alors que pour Yann nous ne pouvons plus rien.

Un soir alors que nous prenions l’apéritif avec notre ami, nous profitâmes qu’il s’épanchait sur les difficultés qu’il rencontrait avec ses garçons pour lui proposer notre service.

- Vers quelle branche Petit Pierre a-t-il envie de se diriger lui demanda Chantal ? Ses résultats sont bons, nous dis-tu, de nombreuses filières pourraient donc lui être accessibles.
- Il ne sait pas encore et lorsque j’aborde le sujet, il m’envoie paître en me disant qu’il s’en fout. Tous ses professeurs m’ont fait part du même constat lors de la réunion parents/profs à laquelle je suis allé la semaine dernière : Pierre ne travaille pas assez.
Seul, son professeur d’allemand a remarqué l’intérêt que Pierre portait cette discipline. Il participe bien en cours mais ses résultats à l’écrit son nettement insuffisants et dénotent un manque évident de travail personnel. S’il veut poursuivre dans cette voie, il doit se reprendre rapidement.

- Ça c’est une bonne nouvelle. Au moins il y a un truc qui l’intéresse, c’est très positif.

- Tu as raison ma chérie fais-je remarqué. Les débouchés sont nombreux en Alsace pour les bilingues mais le problème est que de nombreux Alsaciens, eux aussi, maîtrisent l’allemand. De fait, il doit être meilleurs que les autres s’il veut sortir du lot. Toi qui est pratiquement bilingue, crois-tu que tu pourrais l’y aider ?

- Oui peut-être, encore faut-il qu’il y mette également du sien, qu’en dis-tu François ? Je pourrai lui donner quelques cours s’il le souhaite.
- Tu veux qu’on lui pose la question, proposa François ?
Je crois qu’il est dans sa chambre actuellement, toujours fourré sur son ordi comme d’habitude.

Ce dernier alla chercher Pierre et nous eûmes, tous les quatre, une discussion très ferme. Pierre reconnut qu’il appréciait particulièrement les cours d’allemand, la matière qui lui plaisait le plus.
Pour l’encourager nous lui avons expliqué que la maîtrise de cette langue pourrait lui ouvrir de nombreuses portes et qu’il pourrait même se diriger vers l’enseignement s’il se découvrait une fibre pédagogique.

Ainsi, Chantal acceptait de lui donner quelques cours de soutien, moyennant quoi Pierre devait s’engager à être assidu.
Pierre accepta le deal et rendez-vous fut pris pour un premier cours le samedi suivant.

Un moteur de scooter se fit entendre vers 15h le samedi. Petit Pierre se présenta à la porte de la maison à l’heure convenue.

- Bonjour Laurent, je viens pour le cours d’allemand.
- Entre, je t’en prie, Chantal t’attend dans la salle à manger.
En évoquant ce premier cours avec Chantal, elle et moi étions tombés d’accord pour que les cours aient lieu à cet endroit plutôt que dans son bureau. Ce serait moins scolaire et moins solennel. Petit Pierre se sentirait plus décontracté.

Je les laissais tranquilles pour cette première séance et me dirigeai à côté, vers le salon. Je mis un film à la télé et m’isolai d’eux par mon casque audio Bluetooth.

Chantal avait choisi de s’asseoir à côté de Pierre afin de corriger plus facilement les exercices qu’elle lui avait donnés. Le cours paraissait se dérouler parfaitement. Pierre, en confiance semblait s’appliquer dans la langue de Goethe.
Au bout d’une heure, Chantal lui proposa un verre de jus d’orange alors qu’il finissait un énième exercice. Il accepta et aussitôt elle se leva et se dirigea vers la cuisine. Je surpris alors le regard de Petit Pierre sur les cuisses de Chantal. Cette dernière portait une petite jupe qui lui arrivait à mi-cuisses. Discrètement j’observais les réactions du gamin. Tout d’un coup c’était comme s’il découvrait Chantal pour la première fois. Sans doute réalisait-il que cette femme qu’il connaissait quasiment depuis toujours avait quelques de plus attirant que d’habitude.

De retour de la cuisine, verre de jus dans les mains, Chantal repris place à côté de Pierre. Elle s’assit nonchalamment laissant sa petite jupe remonter très légèrement sur le haut de ses cuisses.

Petit Pierre fit comme s’il n’avait rien remarqué et poursuivit son travail. Je constatai toutefois que sa main gauche avait disparu subrepticement sous la table. Alors qu’il semblait très absorbé par son travail, je vis qu’il jetait régulièrement des coups d’œil vers les cuisses de Chantal assise à sa droite et que sa main gauche s’activait légèrement.
Le petit cochon était tranquillement en train de se caresser en matant les jambes de ma femme. Ce petit manège dura jusqu’à la fin du cours et vint alors le temps du bilan de la séance.

- C’est plutôt pas mal du tout ce que tu as fait aujourd’hui, dis donc le complimenta Chantal. Tu devras toutefois travailler ta concentration car j’ai l’impression que ton attention avait baissé dans la dernière partie du cours. Sinon c’est encourageant. Nous verrons le génitif la prochaine fois.

- Merci pour ces encouragements répondit Pierre en essayant de se lever.

Le voyant mal en point avec la gaule qu’il tentait de dissimuler au moyen de son bloc note, je lui demandai pour bien lui faire comprendre que bien qu’absent du cours, je n’étais pas dupe de ce qui s’était produit et que j’avais bien saisi son malaise.

- Comment as-tu vécu ton premier cours avec Chantal ? Pas trop dure la prof ? ça doit te changer de ton prof habituel. Ses cours doivent être beaucoup moins intéressant à suivre.
Et j’ajoutai avec humour mais pour bien marquer le coup, cependant.
Il porte pas de jupe, lui ?

Réalisant que j’avais tout vu, Pierre sembla manquer d’air et blêmit soudain.

- Tu sais ma chérie que notre Petit Pierre n’est pas indifférent à tes jolies jambes demandais-je tout fort à Chantal qui rangeait ses affaires.
- Oui, je m’en suis rendue compte, répondit-elle à voix haute.
Elle ajouta à l’attention du gamin : « Pierre, tu devras arrêter de te caresser lors des prochaines séances si tu espères gagner en concentration. C’était un test, ça aussi »

Ainsi se termina la première leçon de Petit Pierre. Il remonta sur son scooter après nous avoir embrassé...

A samedi prochain, même heure mec, lui dis-je, avant qu’il ne démarre.

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