Histoire Erotique

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Ni au menu, ni à la carte. C'était en plus

Rencontre au restaurant entre un homme et un couple bcbg. Ça commence par une ambiance raffinée et das conversations distinguées. Ça fini dans un parking sordide où madame en furie se fait prendre sur un capot pendant que monsieur mate.

Proposée le 25/04/2019 par petitpolisson

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Thème: Couple, passion
Personnages: FHH
Lieu: Parking
Type: Histoire vraie


Répondant à une annonce d’un mensuel spécialisé, j’ai envoyé un courrier, assez vague et sans proposition directe, à un couple qui était à la recherche d’un partenaire « distingué, bissexuel et pouvant se déplacer ». A la suite de ce courrier, le mari me contacte par téléphone. Il me demande quelques renseignements sur moi, sur mon physique, sur mes goûts et précise sa recherche : il voudrait voir un homme prendre sa femme devant lui en regardant la scène à distance ; il veut assister à la séance de drague, voir sa femme s’abandonner petit à petit, puis s’offrir sans retenue. Il souhaite également que le partenaire accepte de se faire sucer par lui devant sa femme et de lui en faire autant ou tout au moins de le branler devant elle ; « Nous fantasmons souvent là dessus, me dit-il. Ca l’exciterait énormément de me voir sucer un homme. Elle aimerait aussi voir 2 hommes se caresser mutuellement. Pour ma part, je suis bi et j’aime beaucoup sucer un garçon ». Il souhaite également qu’à un certain moment, quand il aura eu son plaisir et que la dame aura joui tout son saoul, le partenaire ait la délicatesse de se retirer discrètement, sur un signe convenu, pour que lui-même puisse prendre sa femme dans l’intimité et savourer, sans témoin, l’abandon langoureux qui succède au plaisir.
Après tout, pourquoi pas ? Le sucer, je ne sais pas, je ne l’ai jamais fait et je ne suis pas sûr que ça me plaise, mais le branler, le décalotter, le faire jouir sur sa femme, ça ne me déplairait pas. Et puis, manquant d’expérience en la matière, j’ai un peu d’appréhension pour « après », sur ce qu’il convient de dire ou de faire, comment prendre congé avec classe, comment les laisser en tête à tête sans avoir l’air de fuir, alors l’idée de me « retirer discrètement » n’est pas faite pour me déplaire.
Seulement, comme je lui demande si je peux échanger quelques mots avec son épouse, il atermoie un peu et j’apprends qu’elle n’est pas prête : ils en parlent souvent comme d’un fantasme, mais pour la réalisation, elle est pour le moins réservée : elle craint de se sentir coupable, vis à vis de lui, elle a peur de tomber sur un mec grossier ou brutal et elle pose de nombreuses conditions quant au scénario.

Bref, « ce n’est pas gagné », selon lui ; ce sera au partenaire de la décider, par son charme, sa douceur et sa séduction. Lui, il va la préparer doucement en lui en parlant souvent.
Notre conversation s’en tient là et j’ai la conviction que le gars s’est contenté de fantasmer au téléphone avec moi et qu’il n’y aura pas de suite.
Une quinzaine de jours plus tard, stupéfaction, il me rappelle pour me proposer une rencontre dans un lieu neutre. « Ma femme est d’accord pour faire ta connaissance (Sur sa proposition, nous en étions venus au tutoiement, lors de nos conversations précédentes). Je lui ai bien expliqué que c’est comme si nous allions rencontrer un ami, déjeuner avec lui au restaurant en parlant de choses et d’autres, que ça n’engage personne et qu’il ne se passera rien cette 1ère fois. Elle est un peu rassurée, mais il faudra lui faire du charme, la draguer avec classe. Elle est prête à craquer. Moi, je me contenterai de vous regarder. »
Rendez-vous est pris pour un soir dans une brasserie du Marais. Il s’occupe de réserver une table et m’explique qu’il a choisi cet établissement à cause de la disposition des lieux qui permet de bavarder en toute discrétion. De plus, m’assure-t-il, la carte est très bonne. Nous échangeons quelques signes de reconnaissance, puisque nous ne nous sommes jamais vus et, à la description qu’il me fait, bijoux, fourrure, pardessus, voiture, je suppose qu’il s’agit de gens « à l’aise » comme on dit. Et j’avoue qu’en attendant cette rencontre et en me l’imaginant à l’avance, je suis un peu émoustillé à l’idée de baiser une bourgeoise BCBG devant son époux, surtout si elle « n’est pas prête », si elle est réservée…et qu’elle est en fourrure.
Le jour dit, je prends tellement de précautions pour ne pas être en retard, que je suis sur les lieux avec une bonne demi-heure d’avance. C’est aussi bien : je les verrai arriver et le jeu, pour moi, consistera à les reconnaître le 1er sans qu’ils le sachent. Coup d’œil rapide à travers les vitres de la terrasse : personne aux tables; ils ne sont pas là. Je déambule mollement dans les environs, en détaillant sans les voir les vitrines voisines, je compte les chiens noirs, puis les barbus, puis les vieilles dames, je surveille les voitures, les passants et l’entrée du restaurant et le temps commence à me sembler long, l’heure étant dépassée de 15 bonnes minutes.
Bon, c’est un lapin ; ce type est un mythomane, je me suis fait avoir et je vais rentrer chez moi.
Oui, mais si c’était vrai…Si ça se trouve, ils vont venir et ne me trouveront pas. Ce serait décevant, pour eux et pour moi, de rater cette rencontre. Et puis ce ne serait pas très courtois de ma part de me défiler ainsi. (Au cours de nos conversations téléphoniques, j’ai éprouvé une sorte de sympathie pour cet homme inconnu, qui exprimait avec classe et simplicité ses fantasmes conjugaux, sans jamais être vulgaire ni pédant, tout en semblant tenir le plus grand compte des désirs de leur partenaire.) Même s’ils ne me connaissent pas, ma dignité et ma fierté seraient un peu froissées de cette dérobade. Il faut quand même que je sache : à la réception, ils doivent savoir si une table a bien été réservée…
« A quel nom, Monsieur ? »
Merde ! Pas prévu ça ; je n’ai que leur téléphone et ne connais pas leur nom, ni leur adresse. Pour meubler le silence, je donne le mien.
« Non, désolé, Monsieur, nous n’avons pas enregistré de réservation à ce nom. Mais si vous voulez dîner, c’est tout à fait possible. »

Je refuse poliment, j’affirme que je me suis trompé de restaurant et je m’excuse de mon erreur en me dirigeant vers la sortie. Au moment où le Maître d’Hôtel, qui me précède tend la main pour m’ ouvrir la porte, je vois, à l’extérieur, un couple qui descend d’un taxi. Plus par intuition que par raisonnement, je sais que ce sont eux : Monsieur, la soixantaine épanouie, cheveux gris, coiffure soignée, pardessus beige de belle coupe, Madame (Tiens, elle fait jeune.) brune un peu typée, coiffure de grand salon sous une capeline crème, fourrure élégante, foulard Hermès et sac du même nom, probablement.
Bon eh bien qu’est ce que je fais, moi, maintenant ? Je reste, je sors, je vais m’asseoir, j’attends au bar… ?
Heureusement, l’hésitation ne dure pas. Ma description devait être bonne, car l’ homme me reconnaît immédiatement en entrant au bras de sa femme, et se dirige vers moi avec un sourire avenant.
« Michel ? Enchanté, je suis Robert et je te présente Claudia. Nous sommes désolés de ce retard qui n’est pas dans nos habitudes ; mon fils est parti avec les clefs de la voiture, que nous avons cherchées pendant une éternité et en définitive nous avons du prendre un taxi. Seulement il s’est fait attendre. J’espère que tu nous pardonneras ce retard. »
J’affirme que je suis enchanté également, que tout va bien, que j’ai à peine attendu, d’ailleurs, je viens juste d’arriver…toutes ces civilités charmantes et désuètes que l’on dit en pareil cas.
Comme nous nous installons à table, Robert me place d’office en face de Claudia en expliquant que, parce qu’elle est très belle (C’est vrai) il faut que je la voies bien, qu’elle aime les hommages rendus par les yeux et qu’elle y sera sensible. La belle sourit vaguement en baissant les yeux et ne dit rien.
En baissant les yeux, pas tout à fait : elle me lance de dessous ses longs cils noirs, un regard bref, pointu, percutant. Ce regard fugitif portait quelque chose qui m’a semblé violent, pas du tout le genre de regard neutre qu’on échange en se mettant à table entre gens de bonne compagnie. Je suis un peu décontenancé. Il me revient en mémoire « qu’elle n’est pas prête » et j’imagine que, bien sûr, elle sait pourquoi nous sommes là mais elle n’est pas d’accord, et, si elle joue avec soumission le jeu de son mari, elle hait ces hommes salaces qui se réunissent autour d’elle pour en jouir avec une complicité de soudards. Ce n’est pourtant pas le style de Robert, en apparence.
Ce n’est pas le mien non plus, mais le sait-elle ?
Je la regarde à la dérobée. Elle a de superbes yeux noirs et brillants en amande, sans fard, ou peut-être une touche de khôl qui en souligne la courbe allongée. Elle doit être arabe ou espagnole, en tout cas méditerranéenne. Elle est vraiment belle : 30 ans ? 40 ans ? Elle pourrait bien en avoir 50, la beauté n’a pas d’âge : un visage ovale lisse et gracieux, sans autre maquillage visible que son rouge à lèvres ; une peau un peu ocrée qui doit être douce; des cheveux longs, d’un noir profond, en lourdes volutes domptées d’un coup de peigne savamment naturel ; des boucles d’oreilles blanches qui jouent à cache-cache avec ses mèches noires et un collier assez simple qui souligne le décolleté pudique mais prometteur d’une robe noire sans ornement.
Robert n’a rien remarqué semble-t-il. Avec aisance et naturel, il joue l’hôte courtois et souriant, indique les bonnes surprises de la carte, et m’annonce qu’il m’invite pour se faire pardonner son retard. Il finit par dissiper le malaise que j’ai ressenti et, lorsque nous passons commande, le Maître d’Hôtel doit nous prendre pour les meilleurs amis du monde.
Le dîner se déroule à merveille, le vin aidant sans doute, mais surtout la classe et l’aisance de Robert. Nous parlons d’art, d’expositions, de musique et, comme je me pique d’être un mélomane averti et exigent, j’échange des considérations de spécialiste avec Claudia qui a pratiqué l’art lyrique plusieurs années. Elle a oublié son coup d’œil de tout à l’heure ? En tous cas, rien ne transparaît dans sa conversation : elle est vive, attentive, passionnée, elle rit volontiers et sourit le reste du temps avec une petite fossette adorable sous la lèvre. Elle se dit ravie d’avoir rencontré quelqu’un qui lui donne la réplique dans ce domaine, m’assure que mes connaissances en la matière l’intéressent au plus haut point et finit par me demander si je suis un professionnel de la musique.
Nous en venons à parler de nos activités. J’apprends que Robert travaille, à très haut niveau, dans l’ assurance de fret aérien et maritime, qu’il a de nombreux contacts internationaux dans les sphères de la finance et de la magistrature, ce qui lui donne l’occasion de voyager souvent. Il porte sur le monde un regard critique et froid qui, curieusement, est assez proche du mien. Paradoxe : le financier international, bourgeois aisé, serviteur dévoué du dieu dollar et le septique famélique, épicurien vaguement anarchiste, et mécréant désabusé, sympathisent et fraternisent sur des considérations géopolitiques.
Mais non, il n’y a pas de paradoxe. En réalité, la rencontre s’est faite ailleurs, sur Claudia qui suit notre conversation. Et sans qu’il soit jamais question d’elle.
Etrange situation : elle sait le but et les raisons de notre présence, je les sais aussi, et elle sait que je sais ; elle sait qu’elle est le centre et la raison d’une mise en scène qu’elle ne contrôle pas, l’enjeu d’une partie qu’elle ne joue pas. Je me demande ce qu’elle pense, là, tout de suite, ce qu’elle ressent, ce qu’elle attend. Elle voudrait être ailleurs peut-être? Non, elle semble à l’aise, naturelle. Elle me regarde tranquillement en suivant mes propos ; elle me détaille, je crois bien; elle a planté ses yeux dans les miens et je devine qu’elle s’interroge sur moi, comme je m’interroge sur elle. Est-ce que je lui plais ? Pourquoi pas, j’ai quand même quelques atouts. En tous cas, elle ne détourne pas les yeux.
Je suis sûr qu’en cet instant précis, nous avons tous les trois les mêmes pensées en tête, spéculations sur la suite, interrogations sur le corps, l’odeur, les formes et les mystères de l’autre, évaluations incertaines et silencieuses des plaisirs en attente, antennes invisibles et frémissantes, tendues vers une volupté en promesse…
…Et, depuis deux heures, nous parlons de tout autre chose, de musique, de politique, de finance, sans une grivoiserie, sans un mot osé, sans la moindre allusion ambiguë ou équivoque, en dépit de toutes les arrières pensées qui se pressent, j’en suis sûr, derrière les masques, avides de s’exprimer mais prisonnières d’une règle du jeu qu’aucun de nous trois ne maîtrise vraiment. Je suis presque amusé de penser que ces échanges mondains, pleins de civilité et d’érudition sont la façade et les prémisses à l’expression crue de nos fantasmes, à des abandons sans retenue et sans fard, à l’explosion de râles et de gémissements humides, au suintement de nos sueurs, de nos liqueurs et de nos salives mêlées, offertes au nom d’un instinct animal venu du fond des âges.
Mais à qui d’abattre ses cartes ? Robert avait dit :« Je me contenterai de vous regarder ». Ils attendent peut-être que je dévoile quelque chose de mes pensées. Mais je risque de rompre le charme, de paraître un peu macho ou trop pressé. Pour le moment c’est encore Robert le chef d’orchestre, maître du tempo à respecter et le seul qui sache déchiffrer la partition de Claudia.
Justement. Avec finesse et habileté, Robert profite d’un silence insignifiant pour aborder (enfin !) notre rencontre. Il parle de l’heure qui passe, de la difficulté à trouver un taxi, des contraintes qui les obligent à rentrer. Il affirme que très sincèrement, il prend congé avec regret car il a passé une excellente soirée, en compagnie d’un homme raffiné et cultivé correspondant, au delà de toute attente, au profil qu’il avait imaginé. C’est assez flatteur pour moi, d’autant plus qu’il me semble tout à fait sincère. Son regard m’enveloppe avec une sorte d’affection et je sens que son sourire ne ment pas. Il évoque l’éventualité d’une autre soirée, dans un cadre un peu plus intime, que, pour sa part, il envisagerait avec plaisir. « Cependant, ajoute-t-il, il est possible que tu aies envie de réfléchir, alors nous ne déciderons rien tout de suite. J’ai simplement exprimé mon avis pour que tu saches à quoi t’en tenir. Et puis, il faut que j’en parle avec Claudia, tu le comprends. Encore que, sans avoir reçu ses confidences, je la connais suffisamment pour deviner que tu lui plais. La vieille complicité d’un couple. » Dans un sourire, il lui jette un coup d’œil amusé, presque narquois (« Je t’ai devinée, ma vieille !»), et le sourire qu’elle lui rend est une promesse. Tout en lui caressant la joue, il me dit, en se penchant vers moi comme pour une confidence : « Mon cher Michel, tu as un ticket avec ma femme et je trouve ça très excitant. ».
Tout en l’écoutant, je regarde Claudia. J’effleure d’un regard bref et avide son visage, ses épaules, le discret sillon de ses seins, je happe des bouffées de son parfum, que je connais, qui me rappelle quelqu’un mais que je n’arrive pas à identifier ; ses yeux brillent d’une sorte de défi et, à ses lèvres humides et pleines, j’imagine les autres, celles que je ne vois pas et qui me sont encore interdites; elles doivent s’ouvrir pour l’élu sur des trésors de volupté que je brûle de savoir. Sont elles déjà humides elles aussi ?
Avec une sensualité affichée et une savante lenteur, elle passe sa langue sur ses lèvres en me fixant avec une provocation inattendue qui me sidère un instant. Je me demande si je n’a pas rougi. Profitant de cet avantage, elle me lance avec brusquerie :
« Michel, à quoi pensez vous, là, toute de suite ? Répondez sans réfléchir. »
Malgré la surprise, ou à cause d’elle, je me jette à l’eau sans calculer :
« Je pense à l’indicible bonheur que ce doit être de posséder une femme comme vous et d’être désiré par elle…Et, plus qu’un bonheur, ce doit être un honneur. »
J’ai dit ça d’un ton sérieux avec une sincérité absolue. Je l’ai dit comme pour moi-même.
C’est à elle d’être sidérée.
Son sourire s’efface lentement de son visage devenu grave, ses yeux qui soutiennent les miens un instant, se baissent rapidement pour un regard intérieur et j’ai l’impression qu’elle est émue. Silence…Je ne la regarde plus, un peu gêné par son trouble apparent, mais mon cœur s’affole et ma respiration précipitée doit s’entendre à 20 pas. J’ai envie, mais alors une envie folle, une envie douloureuse de contourner la table et de la prendre par les épaules pour apaiser cette émotion qui me subjugue.
Elle relève les yeux, me fixe silencieusement d’un air grave puis, en détaillant chaque mot comme pour donner plus de poids à ses propos, elle murmure :
« Je suis très flattée, Michel. Je suis flattée et émue de ce compliment. Vous aviez des yeux extraordinairement beaux en me disant ça et je ne suis pas à la veille d’oublier ce regard. »
Jetant un regard distrait sur la bague qu’elle manipule depuis un moment, elle ajoute : « Une femme comme moi est une femme comme les autres. Elle choisit pour amants les hommes qui la méritent. Ce ne sont pas nécessairement les plus riches, ni les plus célèbres, ni même les plus beaux : elle choisit les plus vrais. »
Et, relevant les yeux, elle me souffle : « A vous de jouer ».
Puis, sans cesser de me fixer, elle décroche son sac à main et se lève pour se diriger vers les lavabos.
Et Robert ? Mes pensées reviennent à lui brusquement. Il n’a évidemment rien perdu de la scène qui a durée moins d’une minute et il semble ravi. Dans une mimique souriante il m’affirme tacitement son approbation et nous méditons tous les deux sans rien dire, en attendant le retour de Claudia.
Elle revient ; il ne s’est rien passé : elle est alerte, souriante, rafraîchie. « Je suis prête, si tu veux. »
Addition, règlement, vestiaire, empressement du serveur qui nous lorgne d’un drôle d’air et nous nous retrouvons dans la rue, un peu bêtes d’avoir à nous séparer.
Comme Robert s’enquiert d’une station de taxis auprès du serveur, je propose mon carrosse :
- Ecoutez, je ne sais pas où vous allez, mais à cette heure ci, ça roule très bien dans Paris et je ne suis pas à quelques minutes. Alors laissez moi le plaisir de vous raccompagner, ça vous évitera l’attente d’une voiture plus ou moins propre et la rogne du chauffeur : ils sont rarement aimables en peine nuit. Je vous assure que je me sentirais coupable de ne pas vous rendre ce service.
Hésitation imperceptible, puis acquiescement, surtout par Claudia qui n’aime pas les taxis de nuit. Le parking souterrain où je suis garé est à deux pas et nous nous y rendons en silence. Nous nous engouffrons dans la descente pour les piétons. C’est horrible : l’éclairage est nul , la peinture est couverte de graffitis obscènes, les marches sont humides de liquides indistincts et ça sent la pisse. Les talons de Claudia résonnent interminablement dans l’escalier en béton et ça me fait songer à ses jambes que je n’ai pas bien détaillées. De fil en aiguille, je remonte par la pensée le long de ses cuisses, jusqu’à son slip. Qu’est ce qu’elle porte comme sous-vêtements ? Soie, Nylon, satin ? Blanc, noir, rose ? Des bas ou des collants ? Non pas des collants. Elle a l’air trop sensuelle, et pour une telle soirée, Robert a du lui demander de mettre des bas.
Nous arrivons à l’étage de ma voiture et ce n’est pas mieux : les rares néons dispensent une lumière glauque en grésillant, il y a une odeur visqueuse de mécaniques et d’huile froides, des résonances mystérieuses viennent d’on ne sait où ; on entend des voix, dans le fond, qui crient dans un dialecte indistinct . Meurtre, viol ou chatouillis ? Je ne peux pas m’empêcher de penser à haute voix : « Etonnant changement de décor, non ? Après une soirée aussi raffinée, je suis honteux de vous entraîner dans ces bas fonds. »
- C’est un décor comme un autre, répond Robert. C’est plus original que le lit conjugal. Tu n’aimes pas les endroits insolites, Michel ?
Sa voix est rauque, son souffle est un peu court. La descente peut-être. Non, c’est autre chose... Je marche devant eux et j’entend des bruits de tissu qu’on froisse, la marche de Claudia est irrégulière, et cette drôle de voix…Je risque un bref regard en arrière : ils marchent l’un contre l’autre, Robert a passée sa main sous la fourrure de Claudia et je suis prêt à parier qu’il lui caresse les fesses.
On tourne un peu, je cherche.. à droite ? Non c’est à gauche. Non, ici c’est parking bleu. Ah, c’est là, je vois ma voiture. Ils me suivent docilement, mais ils pensent sûrement à autre chose. Maintenant ce sont mes clefs que je cherche. Manteau, non. Veste à droite. Non. A gauche ? Non plus. Pantalon alors.. Ca dure une ou deux minutes, tout à ma recherche, je les ai quittés des yeux. Quand je peux enfin, ouvrir la serrure, la place est prise : Robert a plaqué Claudia contre la portière ; il lui tient les avants bras repliés sur le toit de la voiture et il est appuyé sur elle de tout son long dans un baiser qui ressemble une morsure ; elle gémit, semble se débattre, tente de dérober ses lèvres, mais Robert a la force pour lui ; il frotte son ventre contre le sien, dans une ondulation lente et le baiser se prolonge . J’ai l’air un peu con, mes clefs à la main, et je me demande s’il ne va pas la prendre sur le capot…Robert dégage ses lèvres brusquement et dans un chuchotement précipité, il me lance d’une voix hachée : « Tiens lui les mains ». Je m’ exécute lentement. Je m’approche de Claudia, mon ventre contre sa hanche droite, mon visage à quelques centimètres du sien et je lui saisis les poignets, toujours plaqués sur le toit de la voiture. Je cherche ses yeux ; ils sont fermés; sa bouche est entrouverte sur un gémissement qui ressemble à une mélopée et un petit bout de langue rose pointe entre ses dents. Fébrilement, Robert retrousse jusqu’aux hanches sa robe noire moulante et fendue. Effectivement, elle a des bas, mais pas de slip. Sa toison noire touffue et bouclée m’apparaît, ponctuant d’un triangle net son ventre plat et ses cuisses lisses. Elle écarte un peu ses jambes : elle est consentante la salope, elle aime ça. Alors je m’enhardis et je pose mes lèvres sur les siennes. Ce n’est pas un baiser, c’est un typhon : avec violence, elle projette sa tête vers moi et aspire, aspire, aspire, mes lèvres, ma langue, mes moustaches ; elle salive énormément et sans cesser de gémir elle me consomme avec avidité. Robert m’arrache à l’étreinte et m’ordonne : « Vas y, baise la ; mets lui ta queue entre les cuisses » et pour être plus sûr du résultat, il déboutonne mon pantalon et cherche lui même l’instrument dans mon slip. Je me laisse faire avec plaisir et il ne doit pas être déçu : depuis ce baiser goulu, je bande comme un cerf. Pourtant je refuse : « Je voudrais la lécher avant ».
C’est une sorte de rituel pour moi, qui participe au sentiment de possession : il me faut l’explorer des yeux, des doigts et des lèvres avant de baiser une femme. Je trouve que c’est perdre un trésor que de s’en passer.
« Alors lèche la si tu veux, vas y. Elle est à toi, je te l’offre. Fais lui tout ce que tu veux ». Robert lui soulève la cuisse gauche pour écarter d’avantage ses jambes et, me prenant par la nuque, il guide ma tête avec force vers le ventre de Claudia. Lui aussi a ouvert son pantalon et a sorti sa queue : elle est fine et longue avec un gland pointu ; il se branle doucement et recule d’un pas pour jouir du spectacle. Je m’accroupis et plonge ma bouche vers la chatte de Claudia : elle est trempée, chaude, entre sucrée et acide, ourlée de nymphes brunes; du bout de ma langue, je sens son clito dur et souple et cet effleurement lui tire une modulation prolongée. Ma main gauche explorant ses fesses, je me décalotte doucement de la main droite, attentif à mes sensations pour contrôler mon plaisir. Claudia a posé ses mains libérées sur ma tête et la presse contre elle en saccades pour me donner le rythme. Je la bois, je la déguste, je l’aspire, elle m’aspire, elle m’avale, mon visage est presque enfoui entre ses grandes lèvres, son jus ruisselle sur mon menton, je ne sens plus les crampes qui broient mes jarrets, je ne sens même plus ma queue que je presse dans ma main, je ne suis plus qu’une langue avide et vorace qui explore Claudia interminablement ; il me semble que je n’ai jamais espéré que ça, de toute éternité, lécher goulûment Claudia. A sa lamentation profonde qui monte et qui s’exaspère, je devine qu’elle va jouir : un violent coup de rein rejette ma tête en arrière et une contraction de tout son être accompagne un râle profond et interminable : elle jouit en vibrant de tous ses membres, elle jouit en criant « Non » sur un rythme précipité, puis elle plaque à nouveau ma tête sur sa chatte pour que je recommence. Au bout de quelques minutes, elle jouit à nouveau et semble perdre son souffle en geignant. Je veux la voir maintenant, contempler son ventre parcouru de soubresauts, posséder son corps des yeux, je veux toucher et pétrir se seins que je n’ai encore pas découverts…Je me redresse difficilement, les jambes moulues ; ma queue est un silex, mes nerfs sont sous haute tension. Elle est superbe dans cette volupté déchaînée, resplendissante dans son abandon impudique, la robe relevée sur une chatte en feu ; les yeux toujours clos, elle se caresse le ventre, passe sa main dans ses poils, sur sa fente, sur le haut de ses cuisses. Robert relâche la cuisse de Claudia et m’ordonne avec autorité : « Prends sa place, mets toi contre la voiture. » Claudia s’écarte, dolente et voluptueuse, cherchant encore son souffle ; elle a les cheveux défaits, les joues enflammées, et elle a perdu une chaussure. Docilement, je prends sa place contre la portière. Robert me prend les mains pour les plaquer sur le toit . je joue le jeu et me retrouve cambré, les bras au dessus de la tête, la bitte tendue, offerte et les jambes écartées. Claudia regarde mon sexe en se massant toujours le ventre et les cuisses.
Robert me souffle avec dureté : « Ne bouge pas. Obéis moi et laisse toi faire. » Il fouille dans mon pantalon ouvert et sort mes couilles. Il les caresse un peu en décalottant mon gland, puis il se casse en deux brusquement et avale ma queue. Il me décalotte des lèvres, en passant sa langue sur mon filet. C’est délicieux ; il suce bien l’animal ; il sait faire en spécialiste. Mais il faut qu’il fasse gaffe, je ne vais pas tenir longtemps comme ça. Je saisis ses cheveux pour ralentir sa cadence maîtriser les spasmes que je sens monter. Claudia s’est déplacée vers ma droite pour profiter de la scène : c’est vrai qu’elle aime regarder ; elle n’en perd pas une miette, la tête penchée sur le côté. Son manteau de fourrure est ouvert et sa robe toujours retroussée jusqu’à ses hanches, laissant voir son pubis noir où je devine sa fente rose. Elle continue à se caresser les poils en passant sa main de temps en temps entre ses cuisses, jusqu’à ses fesses. Je cherche ses yeux… et les trouve. Elle me fixe avec un sourire à la fois tendre et amusé. « Laisse toi faire. Il suce bien hein. Il l’aspire bien ta grosse bitte. Mais fais attention, ne jouis pas encore. Il faut que tu me le gardes. C’est pour moi ton foutre, pour mon ventre, tu vas m’arroser ». Elle a raison, il faut que je contrôle la montée du plaisir, ce serait trop bête de s’arrêter là. Mais qu’est ce qu’il suce bien le bougre. !..Il a adopté le rythme que je lui ai indiqué et m’aspire avec délices en enfonçant ma queue jusqu’à son gosier. Il continue à se branler et de l’autre main il me caresse les couilles. J’ai envie de Claudia. Cette fellation est sublime mais j’ai envie de Claudia. Toujours plaqué contre la carrosserie, je suis trop loin pour la toucher et je lui demande de s’approcher. « Fais moi voir ta chatte. Ouvre la pour moi, pour que j’y plonge les yeux. » Elle s’exécute avec empressement : posant son pied droit sur une roue de la voiture, elle se cambre pour mieux s’offrir et me laisse déguster du regard les tréfonds de son intimité, en écartant ses lèvres de deux doigts. Puis tout en regardant Robert qui m’avale sans trêve, elle plonge un doigt dans sa fente et commence à se masturber. J’ai follement envie de la toucher et maintenant, j’ai même envie de la baiser. Je le dis tout haut dans une sorte de fièvre et Robert m’abandonne immédiatement en approuvant : « C’est ça, baise la devant moi. Donne lui ta queue elle est à point. Elle est bonne tu sais, bien dure comme elle aime, je lui ai bien préparée. Claudia, donne toi, mets toi sur le capot . »
Ca devient scabreux. Ca fait combien de temps que nous sommes là ? Une bonne demi-heure au moins. On a fait un raffut de tous les diables ; elle a crié presque sans arrêt. Et puis il doit y avoir des caméras partout dans ce parking. Les gars doivent bien se régaler dans leur guérite. Au début de notre jeu j’avais effectivement repéré une caméra assez proche, mais elle n’est pas orientée vers nous ; je ne crois pas qu’elle capte quoi que ce soit. Pourtant, je le souffle à Robert :
« Il y a peut-être des caméras… »
« Rien à foutre ! Vas y baise la. »
Avec vigueur, il allonge une Claudia passive et consentante sur le capot et lui saisit les jambes pour lui poser les pieds sur le pare-chocs. Il lui plaque un baiser rapide et violent sur les lèvres et m’attire vers elle. « Elle te veut, prends la. » Il saisit ma queue et la guide vers la fente béante de sa femme, puis, d’un geste puissant, il pousse mes reins vers l’avant pour que je la pénètre. C’est un nectar, je le savais ; chaude, humide, serrée, sa chatte aspire mon sexe comme elle avait aspiré ma langue. Je m’astreins à un mouvement lent et doux, pour ne rien gâcher, pour ne pas l’effaroucher et pour ne pas partit tout de suite. Mais ils veulent autre chose : Claudia cambre ses reins de mouvements violents et Robert pousse mes fesses en insistant. « Plus fort, prends la plus fort, vas jusqu’au fond. C’est une jouisseuse et elle en veut plus que ça. » Quand ,j’ai enfin adopté le rythme qu’il m’imprime sur les fesses, Robert s’éloigne tout doucement. Son pantalon ouvert dégorge ses couilles et sa bitte tendue. Il se branle en reculant et je le vois du coin de l’œil qui s’introduit un peu plus loin, entre deux voitures et se baisse pour admirer le tableau clandestinement, à travers le vitres. C’est un voyeur pervers et raffiné qui sait mettre en scène ses fantasmes.
Claudia me consomme toujours avec la même rage. Elle a noué ses jambes derrière mes reins et, des talons, me guide avec vigueur au fond de son vagin qui ruisselle. Elle a repris son cri étrange et modulé et à l’approche de l’orgasme, son gémissement s’accélère. Encore une fois, elle râle des « Non » saccadés tout en m’attirant avec avidité. Soudain elle explose dans un long vagissement en jetant sa tête chaque côté ; ses mains frappent la tôle, son ventre est saisi de tressaillements
violents qui tout à tour m’aspirent et me rejettent. Son orgasme se prolonge de longues secondes sans que son intensité semble diminuer. Quand l’apaisement, enfin, calme son cri et ses spasmes, elle se relève brusquement et vient poser sa tête contre mon estomac en m’entourant de ses bras. Elle gémit toujours, très doucement en se dandinant contre moi. Je voudrais croiser ses yeux pour déguster aussi le plaisir qui alanguit ses paupières. Mais son visage est invisible, enfoui dans les plis de ma chemise et envahi de cheveux fous et de mèches désordonnées. Ma queue est toujours dans sa chatte, je la sens entourée de frémissements ténus, mais je ne bouge plus, j’ai peur de dissiper le charme qui la maintient contre moi. Après un long moment, elle éloigne son visage de ma poitrine et levant la tête vers moi, elle m’offre enfin ses yeux.
J’avais bien raisons de les chercher : ils sont émouvants de douceur, humides et alanguis dans un regard d’une grande tendresse. Disparues la fierté altière, la classe de l’esthète, l’autorité de la bourgeoise. Il y a une femme, encore frémissante, encore vibrante de sensualité qui me fixe avec une sorte de reconnaissance. Je n’imaginais pas, il y a une heure peine, que cette beauté fière et inaccessible, symbole de toutes les beautés féminines à jamais perdues pour moi, me ferait l’amour sur un capot, dans un parking sordide.
Ca dérape un peu dans ma tête, et je débande parce que je ne suis plus dans le coup : je ne suis plus dans la violence d’un érotisme débridé, mais dans l’élan d’une tendresse puissante et irrépressible, venue du fond de mes tripes. Nous croisons toujours nos regards et je sens que j’ai les larmes aux yeux. Elle le voit et ça la touche, visiblement. Resserrant un peu ses bras autour de ma taille, elle murmure très doucement « Michel… » et abandonne à nouveau sa tête contre moi….
Au bout de quelque temps, (Combien, une, dix minutes ? Deux siècles, trente secondes ?) Robert revient vers nous. Lui, il est toujours dans la même forme, rouge, excité, la queue brandie dans la main.
« Qu’est ce que vous êtes beaux tous les deux ! Vous me faites un effet…C’était bon ma Chérie ? Comment était sa queue dans ton ventre ? Tu la sentais bien ?.. »
Je m’éloigne de Claudia, sa chatte abandonne ma bitte et je trouve ça presque douloureux. Je ne suis plus très présentable : cette courte émotion m’a déconcentré. Je suis un peu gêné de cette défaillance, mais Robert sait s’y prendre. Il demande à Claudia de s’occuper de mes couilles et lui, il me branle avec art. Décidément il sait s’occuper d’un homme celui là. Toujours assise sur le capot, Claudia est penchée vers moi en massant mes boules. Elle a les cuisses grandes ouvertes et je contemple une nouvelle fois sa chatte offerte sans retenue. Elle m’excite vraiment et je bande à nouveau. Robert, qui le sent dans sa main, apprécie le changement. Il commente crûment la fermeté de l’objet et la scène qu’il a vue de loin. Ses mots, repris par Claudia qui commente ce qu’elle a ressenti, m’électrisent et je sens que ça monte. Je tends la main pour ralentir celle de Robert, mais il me repousse doucement et m’invite à jouir. « Donne le nous, arrose Claudia, elle adore ça. Offre lui ton ventre Chérie, il va se vider dessus. Vas y, Michel, vide tes couilles . pense à ta queue dans sa chatte, ça va te faire jouir plus fort. Elle a aimé tu sais. .. »
Il n’en fallait pas plus. Je romps les digues dans un jet violent qui coule sur les doigts de Robert, asperge Claudia jusqu’à ses cheveux, éclate sur le pare-brise, derrière elle…et qui m’occulte quelques secondes la réalité, dans une vague rouge qui me submerge. Je jouis, comme rarement, en soubresauts prolongés.


J’ai dû crier ; je ne sais plus…J’ai dû perdre l’équilibre aussi: quand j’atterris à nouveau, Robert me soutient par les épaules et me propose de m’asseoir un instant.
Ca tourne un peu pendant que je reprends mon souffle. Claudia est toujours alanguie, appuyée sur le capot et elle remet de l’ordre dans ses vêtements avec des gestes lents et comme rêveurs. Est-elle rassasiée ? Elle ne dit rien, ne montre rien et au bout d’un moment, elle se redresse et s’approche de Robert pour nouer ses bras autour de son cou et enfouir sa tête sur son épaule avec un abandon et un air satisfait qui évoque une chatte ; j’ai l’impression qu’elle va se mettre à ronronner…
Et maintenant on ne va pas rester là tous les trois…
« Se retirer discrètement sur un signe convenu… »
J’interroge Robert du regard et, en attendant un signe, je lui tends la perche :
- Bon, je vais peut-être vous ramener maintenant si vous voulez, vous laisser en tête à tête…
- C’est gentil mais ça va te faire du chemin et il est tard. Ramène nous à une station de taxis c’est aussi bien.
Va pour le taxi. Je leur ouvre (enfin !) les portières de la voiture. Il monte à l’avant et au moment où Claudia passe près de moi pour s’installer, je cherche son regard : il est doux, souriant, calme, mais terriblement distant, comme s’il ne s’était rien passé. Et en m’installant à mon tour, je ne peux pas m’empêcher de me demander si je la reverrai, si je la baiserai à nouveau, si j’entendrai encore sa psalmodie de jouissance….
En quelques minutes, nous avons quitté le parking et trouvé une station où attend un taxi, le tout dans un silence un peu gênant. J’aimerais dire quelque chose, signifier le plaisir que j’ai eu et mon désir de les revoir, mais je n’ose pas et j’ai l’impression que le moindre mot pourrait gâcher quelque chose.
Nous descendons tous les trois pour prendre congé. Robert (je remarque qu’il n’a pas fermé sa braguette, mais que « tout est rangé sagement ») me tend la main et, comme je la saisis, m’attire vers lui pour me donner une accolade inattendue et chaleureuse. Petite tape amicale sur ma joue, grand sourire ; « C’était super. Vraiment super. Maintenant je reprends mes droits et je vais lui faire sa fête. » Il y a de la connivence et comme un grand éclat de rire dans son attitude. Puis Claudia s’approche de moi. Nous croisons nos yeux dans un regard qui cette fois ne fuit pas. Elle m’offre ses lèvres que je prends sans réfléchir et nous échangeons un baiser que je sens à nouveau voluptueux, et pendant notre étreinte, Robert nous enlace tous les deux sur un trottoir, heureusement désert.
Puis ils s’engouffrent dans le taxi qui disparaît au coin de la rue.
…Les reverrai-je ?
Les ai-je revus ?
Ça c’est mon secret et le leur.

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