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Le lac solitaire

L'hiver a été polaire, le printemps s'annonce bipolaire. Y en a marre de Trump. Je fous mes skis de fond dans l'auto et vais me réfugier dans le silence le plaisir solitaire.

Proposée le 28/03/2025 par El Niño

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Thème: Masturbation
Personnages: FH
Lieu: Forêt, campagne, nature
Type: Fantasme


Le lac solitaire

Fin mars. La Côte-Nord. Juste l’évocation de ces deux mots fait shaker les Montréalais. Pour eux le nord, c’est St-Sauveur, Ste-Agathe ou Mont-Tremblant. Une heure de route à 130 km/h et ils sont « dans le nord ». Mais la Côte-Nord, la vraie, pour eux ce serait sept heures de route à 110-120, une fenêtre-météo, un traversier à prendre à Tadoussac, au moins une nuitée à l’hôtel...

Ce n’est pas le printemps à Baie-Comeau, mais c’est tout comme. L’hiver a été mordant ces derniers mois. Un hiver polaire. Des bordées de neige démentielles suivies de froids sibériens. Moins 40 C la semaine dernière. Un hiver de pénitence à passer la souffleuse dans l’allée, à dégeler les bas de porte, le parebrise de la voiture, à ne plus savoir comment s’habiller, se botter, se ganter, se coiffer… Les météorologues ont inventé de nouveaux mots pour muscler l’image: vortex polaire, cocktail météo... Ils sont à court de synonymes, alors ils inventent de nouveaux vocables pour créer de nouveaux algorithmes. Ça fait nouveau. Ça fait clinquant. Ça fait cliquer.

Puis pouah! l’étreinte s’est relâchée. D’un coup sec. Comme à un matin de gastro. Moins 10 C hier. Zéro ce matin. Plus de 10 aujourd’hui. Et un soleil presque outrageant. Une belle surprise. Pas question de rester avachi ici au fond de ce fauteuil de fainéantise à étudier sur ma tablette les incantations messianiques de Trump et de son sérail de milliardaires. Je place mes skis hors-pistes debout près de la porte et m’habille … Avant d’aller plus loin dans les préparatifs, je revérifie le thermomètre extérieur. Je scrute la neige d’un œil suspect, comme une bête paresseuse reniflant le piège, prête à changer d’humeur.

Ça ira, je m’habille en semi-léger. La neige pourrait être mouilleuse. Ma combinaison de ski tout d’une pièce, que je pourrai dézipper pour aérer, suffira. Rien en dessous, comme pour me venger des froids de canards. Sentir le duvet sur ma peau et mon sexe libéré de sa gaine sociale. Libéré… Un petit sac pour la bouteille d’eau, une collation, le cellulaire, les lunettes fumées. Pas besoin de plus.

Au centre de ski, j’évite la bousculade. Je n’emprunte pas les pistes tracées mécaniquement pour le ski nordique. Avec une journée pareille, ce sera l’embouteillage. La cavalcade hurleuse. J’ai envie de solitude, moi. D’espace. De liberté. Non, je corrige, de libération. Fuck tout l’monde. Fuck le bruit. J’ai besoin d’entendre juste le pouls à mes tempes, sentir mes battements de cœur.
Une Toyota noire a failli passer sur mes spatules. Il me semble reconnaître les deux filles à l’avant. Elles me sourient !?? Coïncidence?
Le temps de vérifier l’état des peaux de phoque synthétiques sous mes planches, de mettre mes guêtres et je m’improvise, à l’écart des autres, un sentier neuf à travers les sapins, épinettes noires, aulnes et bouleaux jaunes. Les conifères ressemblent à des haltérophiles prêts à crouler sous les masses de neige et, malgré toutes mes précautions, certains profitent de mon passage pour se délester.

La montagne s’avère ardue. Il faut pôler ferme dans cette neige un peu mouillée. Les bâtons s’enfoncent et restent parfois accrochés à de petites branches sous le couvert de neige. Les babillements des skieurs se sont enfin tus. Le redoux de la veille de Noël a laissé une couche de glace qui devrait pourtant améliorer la portance. Mais les bordées se sont tellement multipliées que la largeur de mes skis-raquettes ne suffit pas à me porter pleinement. Surtout sous les arbres, j’enfonce aux genoux. Je souffle comme un forçat. J’ai chaud. Je dézippe un peu le haut de ma combinaison. J’aurais dû m’habiller en couches.

Cent mètres plus haut, le bois s’éclaircit enfin pour laisser apparaître le lac Solitaire que j’avais repéré sur la carte. Je sais que les pistes de ski de fond ne passent pas par ici. C’est une grande nappe blanche qui tranche sur le bleu saphir du ciel. Un blanc éblouissant pour les yeux. Je rabats mes verres fumés. Le moment est exquis. Le craquement des grands bouleaux a cessé. Un écureuil roux fait entendre son couic de surprise. Une corneille s’envole avec fracas. Puis, vibrant, le silence, s’installe. Pas un son. Je respire. Nulle présence humaine ni animale.

Le lac m’invite à dessiner mon sentier. La toile blanche invite l’artiste. Propre, immaculée. Prête à recevoir le lavis, puis les couleurs. Pas une tache sombre révélant l’eau libre. Je m’y laisse glisser avec confiance. Le couinement de mes planches est le seul bruit pour accompagner mes pas. Je sais que la glace est épaisse sous la neige. Les derniers froids ont fait leur œuvre et la portance est bien meilleure ici. La dernière brise a balayé les récentes bordées et les skis enfoncent moins.

Je savoure le moment. Aucun vent. L’air frais me remplit les poumons. Une gorgée d’eau et je baisse ma fermeture éclair jusqu’en bas pour uriner. J’aime bien nommer un moment comme ça en baptisant un arbre. Comme le centurion Maximus Primus de César, dont on dit qu’il se masturbait sur son cheval après une victoire. Façon de marquer son territoire? Est-ce que Donald Trump se masturbera ce soir au Capitole après avoir signé son énième décret? Trump, Je te pisse dessus.

Réflexion à noter plus tard. Quand tu urines, tu te donnes un moment de philosophie. Tu écoutes, tu regardes tout autour, tu contemples, tu pousses ta pensée plus loin. Mais là, c’est dans la plénitude d’un lac que je m’exécute. Et je signe dans la neige mon nom, en jaune évidemment : El Nino! Je ris de mon point d’exclamation, alors j’en rajoute plein d’autres, jusqu’à vidange complète. Une petite érection m’empêche de remonter trop vivement mon zipper. Alors je décide de laisser la bête libre de renifler dans l’ouverture et je reprends la glisse sur ma toile blanche, déjà autographiée avant l’œuvre finale.

De temps à autre, je me tourne pour examiner l’ouvrage. Ma trace est-elle bien droite? La glisse des skis bien parallèle? Les pics des bâtons réguliers comme une couture en zigzag et bien exécutée? Cet accroc là-bas, qu’est-ce qui s’est passé? C’est quoi cette marque des skis en position chasse-neige? Je me suis attardé à cet endroit. Rien à observer pourtant. Inutile d’enquêter. L’œuvre le révèle bien suffisamment : sous le soleil, j’avais chaud. Et sous l’impulsion du moment, j’ai rabaissé complètement le haut de ma combinaison pour exposer ma peau, comme pour engranger l’énergie photovoltaïque dans les pores de ma peau.

Mon érection s’était amplifiée. Sur la neige, ma silhouette bleutée était peinte. Un dard fortuit en émergeait, bleuté lui aussi. J’ai eu le goût de choyer ce dard. Beau plaisir solitaire que de se branler sur un lac lunaire en ajoutant le petit frisson suscité par la pensée perverse de se sentir observé. Je me suis fait plaisir de quelques pompes, mais au moment d’éclater, j’ai fait une pause. Et l’idée m’est venue de tout enlever. Exposer entièrement mon corps aux rayons solaires. Qui a essayé ça, se lancer à poil sur un lac gelé …en skis?

Cliché de drone. Me voici à glisser en pas alternatifs au milieu d’un lac, en plein hiver, complètement nu, les vêtements dans le sac à dos, les bras en poussées rythmées sur les bâtons, les genoux en flexions synchronisées et le sexe tendu bien dur battant en métronome entre mes cuisses. Un corps à corps avec la nature. Le printemps, la sensualité du paysage.

Quand la nature est violente, la réponse du corps est violente. En randonnée pédestre dans le fjord du Saguenay entre Rivière-Éternité et Anse-St-Jean, j’avais eu cette fantaisie dans une canicule de juillet de tout balancer dans mon sac à dos et de marcher complètement nu dans un sentier, que je savais pourtant fréquenté par des amateurs de plein air. J’avais un peu surpris des couples croisés en cours de route. J’avais la sensation de briser un carcan. C’était une sorte de geste politique. Mais aujourd’hui, c’est un acte de plaisir à l’état primitif, celui de jouir dans un lieu négligé.

Un fantasme peu à peu vient recouper ce souvenir. Je relis mentalement cette nouvelle érotique que j’ai publiée à même ce site en mai 2023. J’avais intitulé mon texte « Le sauna ». J’y relatais une expérience vécue dans un club libertin de Québec quelques années auparavant. J’y décris les lieux mais m’étends surtout sur ma rencontre inopinée avec deux jeunes voyeuses dans le sauna, alors qu’elles se délectent de me voir endormi et en pleine érection. Elles me convainquent de me masturber devant elles.

Ces images peu à peu s’imposent. Je laisse le fantasme prendre forme. Elles s’en viennent dans mon dos, caquassant près de ma signature jaune, puis me rejoignant dans mes traces. Elles glissent bien, la technique est bonne. Poussées dynamiques des jambes, appuis des bras sur les bâtons. Le soleil semble animer chacun de leurs gestes.

Comme dans le sauna, elles sont ceintes de leurs serviettes blanches qui menacent de glisser à chaque pas. Les poussées font onduler sensuellement leur poitrine. Leurs jambes musclées appuient fermement sur les skis pour assurer la glisse.
- Vous êtes encore en train de vous pomper, me crie la fille au seins plantureux, un peu essoufflée.
- Effets du printemps hâtif, beauté. D’ailleurs, vous deux, vous êtes mieux attriquées pour fréquenter un sauna bien chaud que pour vous promener sur un lac en plein hiver. Toi, je t’avais donné dans le sauna un A pour ton physique, mais j’ajoute un + cette fois, car tu t’es fait de sacrées jambes cet hiver.
- A+ c’est gentil, m’sieur, et je crois pouvoir vous donner une bonne note aussi pour votre érection. Il paraît qu’au froid les pénis rapetissent. C’est plutôt le contraire pour vous.
- Et si vous repreniez là où nous nous sommes laissés au sauna, ajoute celle aux petits seins pointus? Au moment d’éjaculer, vous vous êtes levés au-dessus des pierres chauffantes, si vous vous rappelez bien, et nous n’avons pas vu la suite.
- Oui je me souviens de cette drôle de fin. Ça faisait un peu alambiqué comme dénouement. Mais, au fait, pourquoi n’enlevez-vous pas ce qui reste de ces maudites serviettes?

Les deux filles s’exécutent. Je mets tout dans le sac à dos et nous repartons. Le mouvement prend une autre allure. Mon érection aussi. Me voilà à skier en sandwich entre deux darnes vibrantes et jacassantes. À la paix des oreilles, je passe à la chair bruyante. Nous redessinons à trois l’œuvre amorcée en solo au début du lac. La toile a maintenant six lignes pour écrire notre histoire érotique. Chaque enjambée fournit son tressaillement de seins et de queue. Tout est mouvements en ciseaux et en cisaillements.

Mon sexe exacerbé bat la mesure. Les bouts des filles sont durcis au froid. Les petits seins pointus, moins bien enrobés, sont même un peu ténébreux. Je le lui fais remarquer.
- C’est vrai, j’ai un petit frisson. Puis-je vous demander quelque chose alors?
- Bien sûr, vas-y.
- Pourriez-vous me serrer dans vos bras quelques instants pour les réchauffer?
- …

Je parie qu’elle connaît la technique du réchauffement progressif d’urgence dans un cas d’hypothermie enseignée par la Garde-Côtière Canadienne. Pas question de me faire prier. « En présence d’une personne en hypothermie sévère, dit le guide, déshabillez-la, faites pareil vous-même et ventousez-vous à elle, afin de la réchauffer lentement ». Le guide ne parle pas de sexe dans ses pages. Il ne dit pas si la bite devrait être en érection pour produire plus de calories. Il ne parle pas du tout de pénétration ou de consentement.

Elle a déjà ouvert une brèche entre ses skis, la vlimeuse. Je m’arrête donc, lui fais face et introduis mes skis entre les siens. Elle frissonne un peu. J’ai enlevé mes gants pour la frictionner. Les fesses d’abord. Pourquoi les fesses d’une femme se refroidissent-elles en premier? Puis je remonte la pente des hanches.
- Votre thermomètre est bien chaud, m’sieur. Continuez.
Si elle me vouvoie encore, ça doit obéir à une stratégie de communication, genre papi-nénette. Je me colle encore plus pour réchauffer ses mamelons que je masse vigoureusement. Comme le suggère le guide. Enfin, presque. Un guide, ce n’est pas juste un guide, n’est-ce pas? Je l’embrasse goulument.
- Dites donc, vous deux, et moi là-dedans? Fait les gros seins.
Sans en dire plus, elle fait volteface et vient former le hotdog : un mâle-saucisse entre deux femelles sans croute. Mon sexe rebondit. Le réchauffement progressif de la garde-côtière opère rapidement. Je penserai à le leur signaler.
- Si on écrivait la suite de notre histoire interrompue au sauna, m’sieur? Suggèrent en chœur les petits seins maintenant réchauffés et les gros seins bien enrobés.
- …

La suggestion m’enflamme à nouveau et je les invite d’un geste théâtral à continuer tranquillement la marche. Elles devant, en bons chiens de traîneau, moi derrière en innu chasseur de lionnes de mer. Ainsi attelé, je peux me délecter à chaque coup de jambes des frissons de leurs fesses et des torsions de leur dos. J’épie les seins révélés au profile quand elles étirent les bras pour prendre appuis sur leurs bâtons. Le mien, mon bâton, s’étire lui aussi dans la fraîcheur ambiante, de plus en plus dur. De plus en plus long. De temps à autre, elles tournent la tête pour en vérifier les effets. J’en profite pour leur faire cadeau de quelques rapides pompes qui les ravissent.

Mes skieuses de sauna pigent bien mon émoi et jouent allègrement d’une variété de postures. Se consultant du regard, par exemple, elles se mettent à allonger exagérément le pas alternatif tout en écartant davantage les cuisses. Leurs moules roses m‘excitent. Mon fantasme monte d’un autre échelon. Je leur fais des pompes. Elles exhibent exagérément leur vulve à mes yeux fouilleurs et me font multiplier les pompes sur mon pieu brûlant. Les mains froides sur mes testicules produisent un effet générateur de testostérones. Le soleil érotise le moment. Au loin, un nuage dessine un long serpent dans le ciel. Personne à l’horizon sur le lac. Que l’espace nu, féérique. La tentation est forte. Le plaisir complet, un improbable trio de nudistes printaniers dans la neige.

Soudain, mes chimères de sauna se retournent sur leurs skis. Quatre seins rougis comme des pommes s’agenouillent. Pour me prier. Elles joignent les mains comme des orantes pour recevoir la semence qui giclent entre leurs seins dans le sourd gémissement de mon silence.
Le sang me bat aux tempes. Je suis un peu étourdi. Soudain une corneille en colère tranche brutalement le silence comme dans un dérapage d’auto sur l’asphalte. Elle feint de me mitrailler en rase-mottes et déchire la toile.

Je me découvre lamentablement nu. Mes Ève ont disparu. Je veux me fondre dans la nature, j’ai froid. Le long serpent nuageux semble m’épier au-dessus de ma tête. Je me sens bêtement seul. Le lac est devenu inquisiteur, accusateur. Je remets ma combinaison. Froide. Je frissonne et, pour me réchauffer, je refais rapidement le chemin dans mes traces.

Ma piste révèle mes pauses de la dernière heure. Je retrouve ma signature. El Nino!!! élément jaune incongru dans ce jardin des tranquillités blanches. Au moment d’effacer le lac derrière moi, je jette un dernier regard. Une sorte d’autoportrait à revoir ce soir sur mon oreiller.

La descente dans la neige folle en télémark finira la randonnée. Peu à peu le concert de bruits de chalet à l’entrée du centre de skis s’amplifie. Les gens s’agitent sous adrénaline. Les moteurs ronronnent pour réchauffer les habitacles. La Toyota de ce matin, ronronne tout près de moi et attire mon attention. À l’intérieur, deux filles en costume d’Ève se rhabillent rondement. Elles me jettent un regard gouailleur…

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