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Le Fantôme dans les murs - Chapitre III

Franck se réveille bien décidé à ne plus être un simple spectre, et il a un plan. Enfin deux. Les choses ne se déroulent pourtant pas comme prévu et il semble qu'il ne soit pas au bout de ses peines.

Proposée le 21/08/2021 par Malkuth

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Thème: Jeu érotique
Personnages: FH
Lieu: Autres lieux publics
Type: Roman


Franck se réveilla le matin avec deux plans en tête. Le premier serait exécuté le soir même, le second prendrait plus de temps et demanderait davantage de préparatifs. Si tout se passait comme prévu, il pourrait tremper son biscuit, lui qui pensait la veille encore qu’il ne connaîtrait plus jamais la chaude étreinte d’un corps.

Avant même de se lever, il envoya un message à Michel pour lui demander des vidéos de fellation. Son ami lui répondit « je te copie mon disque dur sur un externe, tu me rembourseras le prix du disque. Ça te va ? », ce que Franck approuva plus que volontiers.

L’homme d’entretien se fit ensuite couler un café et fonça aux combles pour le « show » quotidien d’Aurore. Hélas, pas de masturbation ce jour-là, mais ce superbe corps suffisait amplement au bonheur de Franck.

Une fois ses « soucis » évacués, il attendit que les chambres se vident et s’attela à la suite de ses préparatifs. Il travailla vite et bien durant plusieurs heures, ne prenant qu’une courte pause pour engloutir un sandwich. Enfin, il contempla son œuvre, fit quelques essais et, rassuré sur le système, redescendit prendre une douche. C’est qu’il devait être propre pour son « rendez-vous » du soir.

Franck dîna tranquillement, avec la conscience du travail bien fait. Il ressentait une certaine exaltation : tout se déroulait comme il l’avait prévu. Myriam allait se toucher plus que jamais et ce soir il allait se faire sucer la bite. L’avenir s’annonçait radieux.

Il regarda sa montre : 20h43. L’heure de passer à l’action. Il se brossa rapidement les dents, il ne voulait pas puer de la gueule en un si glorieux jour, puis se rendit directement au 3e étage.

La chambre de Jessica était facile à localiser : on pouvait entendre ses petits cris résonner dans tout le couloir. Franck s’immobilisa devant la porte, prit une grande inspiration. L’excitation et le stress se mélangeaient, gênaient sa respiration. Et pourtant, il bandait comme rarement lorsqu’il frappa plus fort qu’il ne l’aurait voulu.

Les bruits d’ébats s’arrêtèrent net, une voix féminine, aiguë et essoufflée, demanda :

- C’est qui ?

- Monsieur Bertillon.

- Qui ?

Franck poussa un soupir. Évidemment, personne ici ne connaissait son nom.

- Le concierge. Ouvrez.

- Pourquoi ?

- A votre avis ? Vous avez trente secondes avant que j’entre.

Il y eut des bruits d’agitation de l’autre côté de la porte. Un instant avant la fin du délai, elle s’ouvrit devant un gamin torse nu qui essayait vainement de toiser Franck ; ce qui est particulièrement difficile lorsqu’on fait une tête de moins et la moitié de la largeur de son vis-à-vis.

- Il y a eu des plaintes, dit simplement Franck. Apparemment c’est tous les soirs depuis un moment et vous savez que c’est contre le règlement.

- Et alors ? répliqua le jeune homme.

- Alors j’ai juste un mot à dire et vous perdez tous les deux votre chambre. Je me contrefous de ce que vous faites, mais si ça fait chier les autres étudiants c’est une autre histoire. Donc maintenant tu te rhabilles, tu te casses et je ferai comme s’il s’était rien passé. Pigé ?

Son rival ne pipa mot, il rentra dans la chambre, enfila son t-shirt, prit ses cliques et ses claques. Franck attendit qu’il eut disparut dans les escaliers pour faire quelques pas en avant. Jessica était là, toujours aussi belle malgré ses cheveux en désordre. La couverture ramenée sur ses épaules masquait sa nudité et l’homme d’entretien n’en banda que de plus belle.

- Ça va, mademoiselle ? Demanda-t-il devant sa mine particulièrement défaite.

- Évidemment que non, répondit-elle d’une voix larmoyante. C’est super humiliant et je risque de perdre ma chambre… Je vais faire comment ?

- Ah ça… Il aurait fallu y songer avant de tenir tout l’étage en éveil tous les soirs.

- Mais on ne faisait rien de mal !

- Je ne dis pas le contraire, mademoiselle, mais il y a des règles quand on vit en communauté. Vous pouvez être expulsée ou recevoir un simple avertissement, ça dépendra de votre attitude.

- C’est à dire ?

- C’est moi qui déciderait des suites à donner, ma hiérarchie me fait confiance et suivra mon avis, expliqua Franck.

C’était le moment, celui où elle allait lui proposer une fellation en échange d’un échange favorable ; proposition qu’il serait plus que ravi d’accepter. Mais à la place, elle leva vers lui des yeux larmoyants.

- Je vous promets que ça n’arrivera plus ! Mes parents ne peuvent pas me payer un appartement, je ne veux pas arrêter mes études ! Je vous en supplie…

« Suce-moi la bite et ça sera réglé » voulut dire Franck. Mais à la place, il s’entendit répondre :

- Que ça ne se reproduise pas et tout ira bien.

Il resta planté là, sans rien dire. Le malaise monta, monta, monta, jusqu’à devenir insoutenable. Il devait dire quelque chose.

- Sur ce, je vous souhaite une bonne soirée mademoiselle, parvint-il à articuler.

Puis il s’enfuit la queue toujours bien dure entre les jambes.

Franck dormit très mal cette nuit-là. Comment avait-il pu merder à ce point ? Il lui fallait se rendre à l’évidence : entre ce qu’on imagine et la réalité, il y a une énorme différence. D’autant plu que ses années à n’être qu’un spectre asocial l’avaient privé de la plupart de ses compétences de communication. Il ne se laisserait pas abattre pour autant, il devait simplement travailler davantage, se préparer et surtout, surtout, ne plus rien laisser au hasard. La vie n’était pas un film porno où les filles sucent spontanément en échange d’une faveur, il allait devoir faire en sorte de susciter leur désir. Ce qui, au vu de son crâne dégarni et de sa bedaine, s’annonçait plus que difficile.

Difficile, certes, mais pas impossible.

Sitôt réveillé, il s’attela à préparer la suite des événements devant un mug de café brulant. Tant pis pour Aurore, il la materait demain, aujourd’hui serait consacré à d’autres projets. Il devait travailler, mais surtout préparer le contenu de la nouvelle clef USB. Le disque dur remit par Michel la veille au soir contenait des centaines, peut-être des milliers de vidéos soigneusement classées que Franck devait visionner et sélectionner.

Lorsque le soleil se coucha, il s’était déjà masturbé deux fois et était de nouveau au garde-à-vous. Et soudain, il sursauta : on venait de frapper à sa porte pour la première fois depuis presque deux ans. Il quitta prestement sa vidéo, remballa son attirail, camoufla comme il pouvait son érection et alla ouvrir.

Son cerveau faillit s’arrêter. Face à Franck, l’air aussi gêné que lui, Jessica portant petite robe noire sans manche (et sans soutien-gorge nota-t-il en sentant sa queue tressaillir) qui épousait son corps musclé et cheveux noués en chignon dont s’échappaient deux mèches noir de jais. Elle tenait à la main une boîte de chocolat bon marché.

- Euh… Tenez, c’est pour vous, bafouilla-t-elle en se dandinant d’un pied sur l’autre.

- Euh… Merci, répondit Franck tout aussi mal à l’aise. Mais pourquoi ?

- Ben euh… Vous savez. Pour n’avoir rien dit hier.

- Ah… Vous auriez pas dû.

Il prit une grande inspiration. C’était sa chance, cette fois il devait la saisir.

- Je vous offre un thé ou une tisane ? Ou l’apéro si vous avez pas encore mangé.

Jessica eut un petit rire gêné.

- Euh je ne sais pas… Mon copain aimerait pas trop.

Elle détailla Franck du regard.

- Bah après tout je fais rien de mal.

Elle ne s’en rendait pas compte, mais elle venait d’être atrocement vexante. Franck s’effaça néanmoins pour la laisser entrer chez lui.

- Faites pas attention au bordel, commenta-t-il. Je suis un vieux célibataire, je fais pas tellement gaffe au rangement.

Il l’amena à la cuisine qui servait aussi de salle à manger.

- Du coup, j’vous sers quoi ? J’ai de la camomille, du thé au jasmin et de la bière.

- C’est contre le règlement si je bois de la bière, non ? Fit Jessica avec un sourire amusé.

- Disons que contre une boîte de chocolats je peux fermer les yeux, répondit Franck en rigolant.

- Alors va pour une bière si vous en prenez une aussi.

Franck sortit deux canettes du frigo, en tendit une à Jessica après l’avoir ouverte. La jeune femme but une gorgée, fit la grimace.

- Elle est forte, s’étrangla-t-elle.

- Ah ça, c’est pas d’la Heineken.

Pour se donner contenance et se la jouer un peu, il vida la canette d’un trait. Jessica le regarda faire avec des yeux ronds.

- Sacrée descente, dit-elle avec un sourire.

- L’entraînement.

- Ah ouais ?

Elle leva sa bière, la descendit plus lentement certes, mais cul-sec néanmoins.

- Apparemment vous avez le même entraînement qu’une gamine, dit-elle en essuyant une goutte qui avait coulé le long de son menton.

- Impressionnant, commenta Franck.

- Merci. Par contre je crois que ça me monte déjà à la tête.

Elle prit une grande inspiration, plongea son regard dans celui de l’homme d’entretien.

- En fait je voulais vous dire merci, mais j’osais pas trop.

- Vous l’avez déjà fait pourtant.

- Non, je veux dire… De pas avoir essayé d’abuser de la situation.

- Hein ?

- Ben… J’ai bien vu que vous bandiez hier soir. La plupart des mecs auraient essayé de se faire sucer ou de me sauter, mais vous avez rien fait, vous avez été super courtois à ce niveau.

- Ah ben c’est normal, mentit Franck qui n’avait simplement pas eu le courage de faire pression sur la jeune femme.

Jessica posa sa canette sur la petite table, fit un pas vers Franck. A travers la fine étoffe de sa robe, il pouvait voir les tétons de la jeune femme pointer, il sentit son sexe se réveiller, prendre de l’ampleur dans son pantalon.

- Vous me trouvez jolie ? demanda la jeune étudiante de but en blanc.

- Euh oui, vous êtes très jolie…

- Est-ce que je suis bonne ? minauda-t-elle en se rapprochant davantage.

- Sans aucun doute…

- Je vous excite ?

Elle était toute proche de lui à présent.

- Pas spécialement, mentit de nouveau Franck au bord de l’apoplexie.

La main de Jessica se posa sur son entrejambe, le massa à travers l’épais pantalon de sa tenue de travail.

- Vous bandez bien fort pourtant…

- Eh bien, vu comme ça…

Jessica passa la langue sur ses lèvres.

- Que diriez-vous que je soulage cette tension ? proposa-t-elle.

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