Sur le chemin vers Rochefeuille, Jeannette, la mère de Margot, se remémore les ragots qui courent au village sur le Comte de Rochefeuille. Mais elle poursuit sa route conduisant sa fille avec le même entrain que si elle la menait à l’échafaud. Margot découvrira les usages que la Comtesse Catherine de Rochefeuille impose à ses servantes.
Proposée le 2/02/2019 par Marc Paul
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Thème: Femme dominée
Personnages: FH
Lieu: Bureau, travail
Type: Roman
Margot et Jeannette marchait en silence. Elles avaient quitté la métairie depuis une demi-heure et elle n’avait parcouru que la moitié de la lieue qui les séparait du château.
Margot allait d’un pas léger, heureuse que Madame la Comtesse la prenne à son service. Elle n’avait été qu’une seule fois au château de Rochefeuille. Et penser qu’elle serait bientôt vêtue comme les servantes qu’elle avait entrevues, la ravissait. Une jupe rayée bleue et blanche, un corset noir, une chemise d’un blanc éclatant comme l’aube de Monsieur le Curé et des souliers noirs. Des souliers ! Son rêve depuis ce jour-là, des souliers à boucle de cuivre. Comme on devait se sentir légère avec des souliers ! Les lourds sabots de bois qu’elle portait depuis toujours lui donnaient le sentiment d’être clouée au sol.
Et puis Margot pensait aussi à son avenir, à cet avenir qui s’offrait maintenant à elle. Si elle était obéissante, si elle faisait bien son travail, avec un peu d’habileté, elle deviendrait peut-être la première femme de chambre de Madame la Comtesse. Elle aurait alors sa chambre dans le château, à côté de celle de sa maitresse. Une chambre qu’elle imaginait immense et lumineuse avec un grand lit aux draps immaculés. Son seul travail serait alors de servir Catherine de Rochefeuille, de peigner le matin ses longs cheveux noirs, de lui passer ses vêtements à son lever et de lui ôter au coucher. Et de donner des ordres aux servantes. Tout en marchant, Margot toucha machinalement la ceinture de sa jupe, car c’est là, en dessous de son corset de cuir rouge qu’elle garderait la clé des appartements de Madame la Comtesse. Elle s’y voyait déjà…
Sa mère lui avait pourtant parlé longuement le matin. Elle l’avait mise en garde des entreprises de Monsieur le Comte. Ce démon qui se vautrait dans le stupre et la fornication, tout comme Monsieur le Régent selon les rumeurs qui leur parvenait de Paris par des marchands ambulants. Mais Margot ne voulait pas penser à cela, ne pas penser au danger que représentait Hector de Rochefeuille pour la jeune fille innocente qu’elle était. Et puis Madame la Comtesse devait bien protéger ses servantes. Pas comme sa pauvre maman qui avait été troussée au bord de la rivière et qui n’avait eu personne pour la défendre.
Si le pas de Margot était léger comme son cœur. Celui de Jeannette était aussi lourd que les sombres pensées qu’elle ruminait en avançant. Dix fois, cent fois depuis qu’elles avaient pris le chemin du château, Jeannette avait failli faire demi-tour. Mais on ne refuse pas de donner sa fille pour le service de Madame la Comtesse. Elle ne savait que trop ce qui se passerait. Elle imaginait la cascade de conséquences qui se produiraient immanquablement.
Madame la Comtesse serait outragée par ce refus. Louis se verrait chassé de la métairie. Il faudrait partir, loin, dans une province où leur déchéance n’aurait pas été connue. Perdre de vue leurs voisins, leurs fratrie, leurs cousins. Devenir des étrangers…ailleurs. Ils se retrouveraient tous les sept sur les chemins, sans maison pour dormir, à la merci de la pluie, du vent, du froid et des bêtes sauvages. Louis serait obligé de se vendre à la journée pour quelques sous. Ils logeraient dans une masure. Ce serait la misère la plus noire. Alors Jeannette renonçait pour quelques minutes.
Jeannette n’avait eu de cesse de mettre en garde sa fille contre Monsieur le Comte. Elle lui avait même dit ce qu’il lui avait fait subir sept ans auparavant au bord de la rivière et que son jeune frère François le rouquin était la conséquence de cela. Mais Jeannette ne lui avait pas dit tout ce qu’elle savait.
Elle le lui avait pas dit ce que le Comte avait fait à la femme du forgeron alors qu’ils venaient à peine de se marier.
Hector de Rochefeuille venait de s’apercevoir en revenant d’une visite de son domaine qu’un de ses étriers était en train de se briser. Il était proche du village alors il s’arrêta chez le forgeron pour lui demander de le réparer. Le brave homme cessa séance tenante de marteler la grosse houe que lui avait commandé un maçon pour se mettre au service de Monsieur le Comte. Forger un étrier est délicat, bien plus délicat que les outils qu’il avait l’habitude de travailler et il estima qu’il en aurait pour deux bonnes heures.
Hector de Rochefeuille accepta d’attendre et le forgeron demanda à sa femme de servir une pinte de vin à Monsieur le Comte.
A califourchon sur le banc, dans la pièce unique voisine de la forge qui servait d’habitation au forgeron et à sa jeune épouse, Hector avala d’un trait le gobelet de vin que lui avait servi Toinon.
La femme du forgeron se saisi du pichet pour remplir à nouveau le gobelet de grès. Quand elle fut à sa portée, Hector lui toucha les fesses. Toinon resta figée puis murmura :
• Non, Monsieur le Comte, ce n’est pas bien, mon mari est juste à côté. Il peut venir d’un moment à l’autre.
• Écoute son enclume qui chante. Tant qu’elle chantera, tu seras à moi.
• Non, je vous en supplie, ne faites pas cela. Implora Toinon en se mettant à genou.
Hector se leva, lui prit le menton et lui demanda :
• Est-ce que l’enclume chante encore ? L’entends-tu ?
• Oui, Monsieur, je l’entends. Répondit Toinon, docile.
• Très bien. Alors ouvre grand la bouche.
Et Hector baissa son haut-de-chausse et enfonça son vit dans la bouche ouverte de Toinon.
• Suce mon vit et je ne veux pas sentir la moindre de tes dents. Lui ordonna-t-il.
Toinon fit ce qu’on lui demandait. Elle prit le vit d’Hector dans sa main et le suça avec application. Jeune mariée de dix-sept ans, son forgeron de mari l’avait dépucelée le soir des noces, six mois auparavant. Il avait fait son apprentissage à Bourges chez un maître forgeron. Et dans cette ville de garnison trainaient aussi pas mal de filles à soldats qui s’étaient chargées contre quelques sous de bronze, de déniaiser le jeune apprenti. Elles lui avaient appris nombre de pratiques que beaucoup de personnes ignoraient et le forgeron avait éduqué sa jeune épouse à ses pratiques qu’il trouvait absolument délectables.
Et même si son éducation aux choses du sexe était récente, Toinon savait faire une fellation. Elle s’y employa si bien que le Comte grogna et se vida dans sa bouche.
Hector de Rochefeuille rajusta sa tenue et s’en alla aux nouvelles dans la forge. Il y trouva le forgeron, couvert de sueur qui martelait délicatement l’étrier pour le ressouder.
• Alors, mon brave, ou en es-tu de ton travail ? Lui demanda le Comte.
• Ça avance, Monsieur le Comte. Répondit le forgeron suspendant son geste. Mais il me faut encore une heure pour que ce soit bien solide.
• A la bonne heure. Prends ton temps, forgeron. Tu sais que j’aime le bel ouvrage. Je retourne finir la pinte de ton excellent vin.
Hector s’en retourna. Toinon préparait une tourte aux poires. Les mains dans la farine, elle pétrissait la pâte dans une large jatte. Il la prit par la taille, Toinon ne broncha pas. Il souleva sa jupe et ses jupons sur ses reins, elle continua de pétrir comme si de rien n’était. Hector se mit lui aussi à pétrir, mais au lieu de pâte, c’était deux fesses rondes et fermes qu’il malaxait. Son vit reprenait de la vigueur et son haut-de-chausses se tendait. De ses deux mains, il poussa la femme en avant et releva ses jupes sur sa tête.
Cette belle croupe lui faisait envie. Il la flatta d’une main comme on flatte celle d’une jument. Puis avisant la motte de beurre, il tendit le bras pour en attraper un peu, une grosse noix qu’il étala prestement dans la profonde vallée entre les deux globes d’un blanc laiteux. Toinon se cabra quand son doigt s’enfonça dans sa rosette.
• Tout doux, ma belle. Murmura-t-il. Entends-tu encore chanter l’enclume ?
• Oui, je l’entends. Répondit Toinon d’une voix tremblotante.
• Alors, avant qu’elle ne finisse sa chanson, je vais profiter de ton cul.
Toinon ne répondit pas. Elle savait ce que ces préparatifs signifiaient. Son forgeron de mari avait gouté à la sodomie en compagnie des filles de joie et lui aussi l’avait prise de cette façon, quelques fois, depuis qu’ils étaient mariés. Elle savait aussi, que prise de cette façon, elle ne se retrouverait pas grosse des œuvres de Monsieur le Comte. Elle n’aurait pas de petit rouquin qui provoquerait la compassion des femmes du village mais attireraient aussi quelques sourires en coin, enfin pas cette fois tout du moins.
Hector lui souleva une jambe pour lui faire poser le genou sur l’épais plateau de la table. Il guida son dard vers le cul de Toinon et l’enfila d’une seule poussée, jusqu’au fond, jusqu’à ce que son ventre bute sur les fesses de la femme. Il la besogna lentement, les mains agrippées à ses hanches.
Il avait rabattu sa chemise sur ses épaules et flattait ses grosses mamelles qui ballotaient au gré de ses coups de reins puissants. Toinon se sentait partir, sa jambe qui seule portait son poids tremblait sous elle. Le gros pieu qui glissait facilement dans son ventre lui provoquait des bouffées de plaisir qui, à chaque fois, lui tirait un râle de sa gorge. Hector cessa de tordre les tétons pour faire glisser sa main dans le pli de l’aine. Il fourragea dans la toison pubienne, écarta les petites lèvres gonflées. Son doigt s’introduisit dans cette douce vallée détrempée. Quand il rencontra le petit bourgeon de chair dardé à la commissure, Toinon poussa un petit cri qui mourut dans un long gémissement.
L’enclume tintait encore, à un rythme régulier, semblant donner la cadence aux coups de reins du Comte. Toinon l’entendait et elle libéra son plaisir.
Hector, sentant ce corps défaillir sous ses mains, accéléra la cadence. Il se mit à pilonner le cul de Toinon qui haletait, le corps agité de tremblements, les mains crispées sur son pâton. Elle se mordit les joues pour ne pas crier son orgasme quand les jets de semence se répandirent dans son ventre.
Hector, en nage, avala le gobelet de vin d’un trait avant de se retirer du ventre de Toinon. Il essuya son vit sur le jupon de la femme, claqua ses fesses rougies de plaisir et rabattit sa jupe avant de retourner dans la forge qui était subitement devenue silencieuse.
Jeannette avait entendu des bribes de cette histoire au lavoir, et elle avait imaginé le reste. On disait beaucoup de choses encore, à propos de Monsieur le Comte.
On disait que parfois il envoyait Léon Gauthier à Bourges pour ramasser des catins dans les bas-fonds de la ville. Et Léon retournait le lendemain avec sa charrette pleine de gueuses plus riches d’un sous d’argent. Ces nuits-là, on disait que les lumières du château ne s’éteignaient jamais, que des filles couraient nues dans les coursives, que la grande salle n’était qu’amoncellement de corps qui se vautraient dans la luxure. On disait même que le curé, ce grand escogriffe au teint jaune participait aux bacchanales.
On disait que la comtesse Catherine ne lui avait ouvert ses cuisses qu’une seule fois et qu’elle lui avait donné un seul enfant, le petit Comte François. Celle que tout le monde surnommait « La Corneille», tant sa maigreur, tant ses vêtements systématiquement noirs et couvrants, tant sa voix rauque la faisait ressembler à ce volatile, passait pour une femme revêche et prude. Et on trouvait en cela des excuses à Monsieur le Comte, convenant qu’une femme comme elle n’avait rien pour assouvir les désirs d’un homme.
Mais on disait aussi que le Comte Hector sombrait parfois dans la bougrerie avec ses pages.
Mais cela, c’est « ce qu’on disait ».
Les deux femmes franchirent la porte d’enceinte et se retrouvèrent dans la cour.
Hortense, la première femme de chambre de la Comtesse, les accueillit. Les trois femmes se saluèrent dans le grand hall d’entrée, au pied de l’escalier à double révolution. Hortense donna rapidement quelques détails à Jeannette et la congédia. Avant de se séparer, la mère et la fille s’étreignirent rapidement, et Jeannette franchit la porte d’enceinte en pleurant à chaudes larmes.
Hortense conduisit Margot vers les communs. Elle la fit entrer dans une pièce comme la jeune fille n’en avait jamais vu. Un grand cuvier en bois occupait le centre de la pièce, des bancs en faisaient le tour.
• Déshabille-toi. Je reviens. Lui ordonna Hortense en quittant la pièce.
Margot quitta sa jupe, son corset, sa coiffe et ses sabots qu’elle disposa sur un banc. Hortense revint avec deux servantes qui portaient un lourd chaudron fumant. Elles le vidèrent dans le cuvier et allèrent remplir le chaudron à la pompe dans un coin de la pièce. Elles le vidèrent et le remplirent encore une fois. Hortense regarda Margot d’un air sévère et lui dit d’un ton agacé :
• Je t’avais dit de te déshabiller. Allez enlève cette chemise et ces bas. Et va dans le cuvier.
Margot s’exécuta, inquiète d’avoir commis un impair. Elle entra dans le cuvier en montant sur un petit escabeau. Elle se retrouva dans l’eau chaude qui lui arrivait à mi- mollets. Hortense lui tendit un gros morceau de savon brun et lui dit de se laver :
• Et frotte bien que toute cette crasse disparaisse ! Madame la Comtesse exige que ses servantes soient propres. Et n’oublie pas tes cheveux.
Margot fit sa toilette comme elle ne l’avait jamais fait. Quand elle eut terminé, elle se remit debout. Margot avait apprécié ce moment d’une douceur extrême, elle pour qui le bain était inconnu, et qui se lavait à l’eau froide en gardant toujours sa chemise. Hortense, qui ne l’avait jamais quitté des yeux s’approcha et pris le savon.
• Je ne suis pas sûre que tu sois bien passée partout. Dit-elle enduisant ses mains de savon. Pose ton pied sur le rebord et écarte tes cuisses.
Hortense frictionna son pubis de sa main savonneuse procurant à Margot des sensations aussi délicieuses qu’inconnues.
• Tourne-toi maintenant. Et penche-toi en avant…garde les jambes écartées.
Elle fit subir à sa raie culière le même traitement que son pubis. Margot ne trouva pas cela désagréable.
Hortense demanda à Margot :
• Alors tu as trouvé le bain agréable ?
• Oh, oui, mademoiselle Hortense.
• La prochaine fois, veille à bien refaire cela. Tu devras te laver de cette façon chaque samedi. Lui dit Hortense en lui tendant un drap de lin pour qu’elle se sèche. Mais ce qui vient sera moins agréable. Allonge-toi sur ce banc et garde tes pieds sur le dallage.
• Qu’allez-vous me faire, mademoiselle.
• Madame la Comtesse tient à ce que ses filles, outre être toujours propres, n’aient plus aucune de ces toisons qu’elle trouve disgracieuses. Expliqua Hortense en pointant son index vers les jambes, le pubis et les aisselles de Margot.
Elle lui dévoila ensuite que Catherine de Rochefeuille avait vécu aux Amériques avant d’être mariée à Monsieur le Comte, dans un endroit qui s’appelle La Louisiane en l’honneur du défunt roi Louis. Son père avait fait fortune dans ce pays peuplé de sauvages qui allaient presque nus et madame Catherine avait gardé une pratique de ces sauvages qui consistait à ne pas avoir de poils sur le corps sauf la tête. Elle avait également conservé cette habitude de fumer de l’herbe de Nicot dans une longue pipe en porcelaine.
• Est-ce que c’est douloureux ?
• Un peu mais je vais te passer cet onguent qui atténuera la douleur. La rassura t’elle en glissant ses doigts dans un petit pot qu’une servante venait d’apporter ainsi qu’un pot en cuivre plus grand dans lequel était planté une cuillère en bois.
Hortense passa la pommade anesthésiante sur les jambes de Margot et les enduisit de cire chaude, qu’elle recouvrit d’un morceau de toile de chanvre.
Quand elle arracha la bande de cire brutalement, Margot poussa un petit cri de surprise. Puis elle fit de même sur son pubis, ses aisselles et sa raie culière. Elle précisa que Margot devrait s’épiler une fois par mois.
La couturière venait d’apporter des vêtements pour Margot qui les passa. Des bas blancs en coton fin qui contrastait avec les gros bas en laine qu’elle portait habituellement, un jupon en lin d’un blanc éclatant, une chemise de lin blanche également, une jupe rayée bleue et blanche, un corset noir et des souliers noirs à boucle de cuivre que Margot chaussa avec délice. Une petite coiffe en coton couvrait son chignon. Margot se prenait pour une grande dame et souriait aux anges pendant que la couturière ajustait les vêtements à sa taille.
Une autre servante arriva bientôt. Elle devait être du même âge que Margot. Hortense fit les présentations :
• Voici, Ninon, vous logerez dans la même chambre. Ninon, voici Margot qui rentre au service de Madame. Tu lui montreras votre chambre et la conduira ensuite à la cuisine. Sophie attends sa venue. Allez mes filles et ne flânez pas !
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Commentaires de l'histoire :
Donatien
Ah, que voilà un texte réjouissant ! De jolis personnages et du style. J'adore !
Posté le 2/10/2020
Donatien
Très bien ! Voilà une servante bien proprette et fort appétissante.
Posté le 4/02/2019
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