Coralie revient d'Andalousie. Elle fait à Paris de belles rencontres, un peu forcées par le destin.
Proposée le 8/10/2016 par Larges Epaules
Nous vous remercions pour vos nombreuses contributions, elles motivent les auteurs à poster leurs histoires érotiques.
Thème: Jeu érotique
Personnages: FF
Lieu: A la maison, intime
Type: Roman
A mon retour d’Andalousie, j’avais retrouvé Matthieu tel qu’en lui-même, et l’appartement dans un bordel infâme. Canettes de bières, bouteilles d’alcool et boîtes de pizza. Il me faisait la gueule, sans doute pour l’avoir abandonné pendant deux jours. Le lendemain était férié, s’annonçait beau et chaud, et je lui propose une escapade à la campagne, histoire de prendre l’air et le soleil, et surtout de se retrouver à deux.
- Matthieu, on ne ferait pas un tour demain à la campagne ? J’ai envie de marcher quelques heures. On pourrait partir avec un piquenique et bronzer ou se baigner.
- Pas possible demain car j’ai prévu une partie de foot avec mes copains. Je rentrerai tard.
- OK
Je comprends qu’il râle de mon absence, je le suspecte d’être jaloux d’André. Il pourrait avoir des raisons bien sûr, sauf que ma démarche visait à essayer de trouver les clefs qui nous manquaient. Difficile de le lui expliquer.
J’essaye donc de réfléchir à qui pourrait m’accompagner le lendemain dans mes envies de nature. Je téléphone alors à Olivia, la fille d’André.
- Salut Olivia, c’est Coralie.
- Oh salut Coralie, comment va ? J’ai appris que tu étais bloquée en Espagne avec Papa.
- Nous étions bloqués en effet, mais nous rentrés à Paris ce matin.
- J’espère qu’il n’en a pas profité pour te faire bosser tout le week-end ! Ce type est un monstre…
- (Rires). Non je te rassure. Il a bien essayé, mais j’ai posé tout de suite les limites. On a visité pas mal le coin, on a même été sur la plage. C’est la première fois que je voyais mon patron en maillot.
- Quelle expérience ! Dis-moi ce que je peux faire pour toi.
- Olivia, c’est congé demain, et je voulais te proposer une escapade à la campagne, balade, piquenique, bronzage baignade et tout ce qu’on voudra.
- C’est une très belle idée, mais je suis de garde demain, impossible donc. Par contre, on organise mercredi une soirée nanas dans ma coloc, cela me ferait plaisir de t’y voir.
- Super ! Je peux y amener mon copain ?
- A moins qu’il ne reste dans la cuisine pour la vaisselle, il n’est pas le bienvenu ! C’est une soirée nanas.
- Pas de problème, j’y serai seule. Mon copain a une aversion pour la vaisselle… J’amène quoi ?
- Eh bien, un gâteau au chocolat ou une bouteille de vodka, comme tu veux.
- Allons-y pour le chocolat.
- Comme on a dit, je dois te laisser, suis en plein boulot
- Bisous !
J’ai trouvé une copine d’enfance pour un tour en vélo. Outre le fait que mes fesses et tout ce qu’elles entourent étaient encore fort sensibles suite aux traitements subis, j’ai réalisé que je n’avais pas grand-chose à dire à la copine. J’ai aussi réalisé que je ne connaissais pas grand monde à Paris. Une enfance chahutée entre les postes de mes parents diplomates, retour en France à 18 ans pour les études, et puis une relation exclusive avec Matthieu qui m’avait un peu coupé du reste du monde. Mes parents actuellement au Chili, leurs familles éclatées en France, mais que je ne connaissais que très peu et mon frère à Shanghai avec sa famille. Le tableau était maigre. Heureusement il y avait André, mais je ne pouvais pas l’inviter à un tour à vélo un lundi de Pentecôte. Il fallait donc que je me bouge pour me faire un tissu social.
Le lendemain mardi, retour au boulot. André sera en déplacements constants pendant deux semaines, et il m’a demandé de rester au bureau pour une tâche ponctuelle de coordination de projet. Je l’ai au téléphone souvent, mais brièvement, pour régler des points mineurs.
Il faut savoir que notre projet aéronautique requiert des mesures de sécurité drastiques. Jamais aucun plan, ni document important par mail ni fax, aucune info sensible par portable, et nous avons des lignes fixes sécurisées, comme Barack Obama. Les choses sont extrêmement bien verrouillées et surveillées par le client. Il en résulte d’énormes coûts supplémentaires et inefficacités, mais c’est le prix à payer pour conserver une avance technologique. Nous soupçonnons même que notre client écoute nos communications, pendant et après les missions. C’est aussi pour cela que nous voyageons très souvent, pour récolter des informations qui auraient pu être transmises autrement.
Arrive le mercredi, et je confectionne ce gâteau au chocolat. Il n’est pas top, mais il fera l’affaire. Matthieu se prépare regarder à la télévision la prestation de son club fétiche, en coupe d’Europe je crois. Cela se joue en Ukraine, ce qui explique qu’il soit devant la télévision plutôt que dans les gradins.
- Matthieu, j’ai ce soir ma soirée nanas chez Olivia, je ne rentrerai pas trop tard.
- Ah OK, tu aurais pu m’en parler plus tôt !
- Mais je l’ai fait dimanche soir…
- Me souviens pas !
- Tu devais être trop absorbé par la vaisselle !
Olivia habite donc dans un chouette quartier, un appartement au quatrième étage d’un immeuble qui en compte huit. Il y a quatre chambres et une grande réception, salon et salle à manger, dans laquelle se tiennent environ 12 nanas, toutes entre 20 et 30 ans.
Olivia m’accueille chaleureusement.
- Super, Coralie que tu sois là. Je pensais que tu aurais changé d’avis à cause de ton copain.
- Une soirée de liberté me fait le plus grand bien.
Olivia est assez grande et maigre, et elle a les cheveux très noirs assez longs et légèrement frisés, un peu comme Andie Mc Dowell dans ses jeunes années. Son père m’a pas mal parlé d’elle. Olivia veut être médecin depuis toujours, et, petite fille, elle préférait les panoplies d’infirmières aux poupées, sauf celles qu’elle opérait à cœur ouvert. Elle est maintenant en sixième année de médecine, élève brillante et appliquée, consacrant ses temps libres au bénévolat médical. Elle part chaque été pour une association qui l’envoie soigner les enfants dans les lieux les plus reculés de la planète. Elle en revient chaque fois épuisée, amaigrie, mais heureuse. Elle aimerait se spécialiser en pédiatrie d’urgence. Sa famille ne l’a jamais trop vue en compagnie de garçons, sauf une fois, mais tout le monde a compris rapidement qu’il s’agissait d’un homosexuel, censé donner le change. J’ai compris entre les lignes qu’André et sa femme soupçonnaient qu’Olivia était lesbienne. Aucun parent n’aime apprendre cela, mais ils sont suffisamment intelligents pour deviner qu’Olivia pourrait leur donner un ou plusieurs petits enfants, quand elle-même en aurait envie. André m’a touchée quand il m’a parlé de sa relation presque fusionnelle avec sa fille.
- Viens, je vais te présenter
- Coralie, voici Magali et Sandra, mes colocs et amies depuis longtemps.
- Merci de m’accueillir ! Et qui est la quatrième ?
- Isabelle est actuellement en stage au Japon, pour un mois encore.
La soirée se déroule impeccablement, je suis présentée à tout le monde. Je suis sans doute l’une des plus âgées car il y a pas mal d’étudiantes. Seules deux filles sont déjà au travail. Sultan, d’ascendance turque, travaille dans un service de promotion du commerce extérieur, à la Défense. Capucine quant à elle a fait des études artistiques et essaye de faire son trou dans le milieu du théâtre qui est sa vraie passion. Elle enchaîne les petits rôles, pas toujours payés, et voudrait aussi se faire engager dans l’organisation de l’une ou l’autre troupe ou festival, histoire de gagner un peu sa vie.
- J’aimerais beaucoup connaître mieux le théâtre, dit Coralie, mais mon copain n’est pas du tout intéressé et je n’y connais rien.
- Si tu as du temps cet été, je te suggère de passer quelques jours en Avignon en juillet. J’y serai sans doute pendant trois semaines, et je me ferai un plaisir de te montrer les bons plans. Il y a pas mal de truc foireux dans le festival « off », mais aussi de vraies perles, aussi bien dans le dramatique que dans la comédie de boulevard.
- Merci Capucine, je pourrais me laisser tenter, et je ne manquerai pas de faire appel à toi sur place.
- Il se passe aussi des choses en permanence à Paris, appelle-moi quand tu veux.
Les numéros de portable sont échangés, et Coralie se dit qu’elle a vraiment bien fait de venir. C’est une soirée nanas, et il ne faut pas beaucoup de temps pour déceler des signes de tendresse, des caresses qui indiquent les couples, stables ou éphémères. Matthieu aurait été mal à l’aise, ou pire, méprisant vis-à-vis de ces filles. Me voyant dans mes pensées un instant, Olivia me rejoint.
- Tu as bien compris dans quel genre de soirée tu te trouvais, je suppose ?
- Euh... Oui, dans une chouette soirée entre nanas. Je suis heureuse d’être là, même si je n’ai pas encore eu beaucoup l’occasion de fréquenter des...
- Des lesbiennes ? Tu sais pas mal de filles ici ne le sont pas, et d’autres mélangent les genres.
- Cela ne me dérange pas du tout, au contraire. Cela me change des relations avec les machos et les rustres…. Je trouve toutes tes copines super !
- Il y a effectivement pas mal de clichés sur l’homosexualité féminine. Je crois que toutes ici cherchent principalement à donner et recevoir de la tendresse. Es-tu tentée par la chose ?
- Je n’ai jamais eu de relations entre filles jusqu’à présent, par contre je suis très preneuse et donneuse de tendresse...
- Qui sait un jour ?
- Qui sait en effet…
Olivia me caresse tendrement l’épaule et le bras, et s’écarte pour aller dans un autre groupe.
Vient l’heure de danser, et les couples se forment. La lumière se tamise, et une musique lancinante rapproche les corps. Les joints s’allument, et il est temps pour moi de rentrer, sentant que je n’ai plus vraiment ma place. Je cherche Olivia pour lui dire au revoir. Elle me propose un joint que je refuse et je la prends dans mes bras pour l’embrasser.
- Au revoir Coralie, tu viens quand tu veux, et je suis très tentée par une soirée en tête à tête.
Sa caresse dans mon dos est douce, très douce, et je me dis que j’aimerais aussi la toucher partout. Ma vie sexuelle a décidément bien évolué en une semaine.
- Je te remercie vraiment pour tout, Olivia, je suis tentée aussi, on se revoit bientôt.
La semaine se poursuit sans heurts, ni évènement particulier. Matthieu est toujours aussi rustre, et je soupçonne un fond de râlerie à mon encontre combiné à une défaite historique de son club chéri, qui s’est lourdé face à une équipe inconnue d’un pays en –Stan. J’ai le temps de réfléchir, et je repense souvent à ce qu’André m’a dit. J’ai de plus en plus envie de quitter Matthieu, mais j’ai encore besoin d’un peu de temps pour me décider et préparer mon départ. Je ne sais pas trop où aller, et je n’ai pas envie de galère, j’ai un peu passé l’âge.
Le mercredi suivant, il y a de nouveau match (le retour des –Stan peut-être) et Matthieu est allé au stade avec ses imbéciles de copains. Il revient la chemise déchirée, en titubant. Je comprends qu’il a été pris dans une bagarre de supporters et il commence à me disputer sérieusement.
- Coralie tu n’es qu’une salope, tu ne me comprends pas et tu ne fais rien pour me faire plaisir ! Si tu m’avais accompagné au stade, comme une vraie femme de supporter, les choses auraient été autrement !
- Je n’ai aucune envie de devenir « femme de supporter », surtout s’il s’agit de te regarder boire avec tes connards de copains ! Si tu te comportais normalement, cela irait déjà mieux.
Je vous passe les détails de la dispute, mais il s’est mis à un moment dans une rage folle, et m’a frappé de nombreuses fois au visage, sur les bras, dans le dos… J’ai juste eu le temps d’embarquer mon sac et mon portable, et me suis retrouvé dans la rue, traumatisée et ayant très mal partout. J’avais peur que Matthieu me suive et j’essaye de courir en rue, mais ma jambe me fait trop mal.
Je prends mon portable et appelle Olivia qui pourra sans doute m’aider.
- Olivia, c’est Coralie.
- Oui ma chérie, dis-moi.
- Je suis désespérée, à la rue, je viens de me faire tabasser par mon mec, j’ai nulle part où aller.
- Calme-toi, prends un taxi et viens ici, on peut te loger.
Le voyage en taxi a été l’occasion de décompresser un peu, et j’arrive chez Olivia en pleurs. Elle m’accueille les bras ouverts.
- Calme-toi, tu es en sécurité ici.
- Ce salaud, il est trop con, je le quitte.
- Je pense que c’est une bonne idée...
Olivia m’écarte d’elle, et inspecte mes blessures visibles.
- Viens à la salle de bains et montre-moi où tu as mal.
Olivia m’aide à me déshabiller, chemisier et pantalon. Elle le fait de manière très professionnelle, puis m’inspecte le corps et m’ausculte.
- Je crois que ce salaud aurait pu te casser quelque chose, mais tu n’as rien de grave. Cela va te laisser quelques ecchymoses, une sur le visage en particulier, mais dans quelques jours il n’y paraîtra plus.
- Et ma jambe n’a rien ?
- Non je ne crois pas. Si elle avait été cassée tu n’aurais même pas pu sortir de chez toi. Elle te fait simplement très mal, mais cela va passer.
Voilà pour les blessures au corps. Pour celle de l’âme, je ne peux rien, mais je crois que c’est aussi une question de temps. Tu sais que tu peux porter plainte contre ce connard ? Cela implique de faire un constat médical aux urgences, et naturellement une plainte à la police. Cela lui passera l’envie à tout jamais de porter la main sur une femme. Le constat médical peut se faire à l’hôpital ou je travaille, cela ira vite. On peut aussi y aller demain si tu veux.
- Merci Olivia, mais cet imbécile fait déjà partie de mon passé, et je veux l’oublier au plus vite.
Olivia entreprit alors de poser pansements et bandages sur le corps de Coralie. Coralie s’était remise à sangloter doucement.
- Olivia, je suis désolée de te causer tant de tracas, tu semblais déjà être au lit.
- Pas de problème, ceci n’est pas du tout de ta faute, et soigner les gens est ma vocation. Dans ma salle de bains ou en Afrique, c’est la même chose. Pleure encore si tu en as envie, tu as encore beaucoup de peur et de frustrations à évacuer.
- J’avais de l’admiration pour le père, j’en ai aussi pour la fille.
- Je crois que tu as encore trop de choses à évacuer maintenant, tu n’arriveras pas à dormir. Tu vas mettre ce peignoir et on va parler un peu au salon, le temps que tu te calmes.
- Il faudrait que je dorme tout de suite car je dois aller travailler demain. Je ne veux pas manquer mon boulot !
- Il est bien entendu hors de question que tu ailles au boulot, même si ton patron était Dieu le Père (petit sourire chez Coralie). Je te donnerai quelque chose pour dormir, et on avisera demain.
Coralie et Olivia allèrent dans le divan et passèrent trois heures à parler calmement, comme les deux amies qu’elles étaient devenues. Il n’y avait que de l’apaisement dans les caresses d’Olivia, qui se disait quand même que le corps de Coralie lui faisait envie. Juste une question de timing.
Le lendemain matin, Olivia appelle son père.
- Salut papa, je ne te dérange pas ?
- Jamais ma chérie. Quelles nouvelles ?
- Les nouvelles c’est que Coralie a débarqué chez moi cette nuit vers 2 heures. Elle a fui de chez elle car son mec l’a battue comme plâtre.
- Sinistre imbécile. Elle est blessée ?
- Une série d’ecchymoses, une petite coupure, mais rien de très grave. Je lui ai donné un sédatif puissant pour la faire dormir toute la journée, mais je pense que tu ne la verras pas au bureau avant lundi.
- Bien sûr docteur, j’allais le proposer. Tu peux la loger ?
- On a la chambre d’Isabelle qui est libre pour le moment, donc pas de problème pour l’instant.
- Elle a porté plainte ?
- Non pas encore, et je ne crois pas qu’elle ait envie de le faire. Par contre elle est arrivée chez moi sans affaires, et angoisse à l’idée de retourner chez elle et de tomber sur Matthieu.
- On se chargera de cela ce week-end. Si je tombe sur lui, je lui ferai passer l’envie à tout jamais de maltraiter les femmes.
- Que ferions-nous, pauvres princesses, sans nos preux chevaliers ?
- (rires) Penses-tu avoir passé l’âge des fessées ?
- Je crois que oui, mais je t’embrasse !
- Moi aussi, ma tendre. Tu n’as pas du beaucoup dormir ?
- Non, mais c’est mon destin. Bisous.
Coralie a dormi comme une masse jusqu’à 18 heures. C’est l’heure où les colocs rentrent de leurs activités. Elle explique à Sandra, à Magali ensuite ce qui lui est arrivé. Olivia rentrera un peu plus tard.
En ouvrant son portable, elle reçoit une dizaine de messages dont l’essentiel vient de Matthieu et dont la substance est : « Je regrette, pardonne-moi, reviens chez nous, où es-tu ? » Un message d’André aussi, disant qu’Olivia l’a averti, et que Coralie est interdite de bureau avant lundi. Cela lui fait chaud au cœur.
Les effets du sédatif disparaissent peu à peu, et Corine aimerait prendre une douche ou un bain, mais a peur de décoller tous ces pansements qu’Olivia a mis tant de temps à mettre en place. On décide d’attendre un peu, le temps du retour du docteur. Un passage à la salle de bains confirme à Coralie que la marque sur le visage se verra un certain temps.
Sandra et Magali préparent un petit repas et expliquent à Coralie le fonctionnement de leur coloc. Coralie apprend que qu’elles ont toutes les quatre (avec Isabelle absente) le même âge, car elles étaient déjà inséparables au lycée. Sandra est en stage d’architecture, et Magali termine le droit et de destine à être juriste d’entreprise. Isabelle est presque diplômée d’une prestigieuse école de commerce, pour laquelle elle fait un stage au Japon. Elles sont dans cet endroit depuis 6 ans, et il était évident pour toutes les quatre qu’elles habiteraient ensemble.
Coralie participe aux préparatifs, même si elle a encore très mal en marchant. Ce n’est rien par rapport à hier.
Olivia revient et dit à Coralie qu’elle peut sans problème enlever tous les pansements sauf celui du visage. Elle remplacera après coup ceux qui doivent l’être.
La douche est encore un peu douloureuse là où la peau a été éraflée. Coralie vient rejoindre la compagnie et le dîner est très joyeux car chacune raconte ses aventures amoureuses les plus foireuses. Les trois se connaissent depuis toujours, et les garçons cités sont souvent connus des deux autres, ce qui ajoute au comique.
- Eh bien moi, dit Coralie, mon aventure la plus foireuse est celle qui s’est terminée la nuit dernière. Je n’ai pas encore très envie d’en rire, comme vous l’imaginez.
Coralie se met à pleurer doucement, sous les yeux des autres qui se disent avoir été mal inspirées de choisir ce sujet.
- Ne vous inquiétez pas, c’est un dernier coup de peur et de stress qui remonte, dit Coralie en souriant avec les yeux humides
- En effet, il faut considérer qu’aujourd’hui est le premier jour d’une nouvelle vie, dit Magali, sincèrement désolée de l’épisode.
- Coralie, nous avions à l’origine de faire un ciné ce soir à trois, dit Olivia. C’était avant que tu n’arrives cette nuit, et j’ai besoin de me coucher tôt. Je suppose que tu n’as pas encore envie de gambader sur les boulevards ?
- J’ai envie, mais j’ai des jambes de vieille ce soir. J’aimerais vous remercier de votre accueil. Vos rires et vos présences me font grand bien.
Sandra et Magali nous quittent.
- Viens, on va s’occuper de tes pansements.
Olivia me prend la main et m’amène dans sa chambre. L’atmosphère est un peu trouble, et je me demande si j’ai envie ou pas qu’Olivia me fasse des avances.
- Je propose que tu enlèves le peignoir, ce sera plus facile.
Je suis nue en dessous, mais décide de le laisser tomber sans rien dire.
- Hmmmmmmm. Je ne m’attendais pas à ce que tu sois nue, mais c’est une très bonne surprise
Elle effleure très doucement mon ventre et un sein, ce qui fait frémir ma peau. Olivia a d’abord un comportement professionnel, presque clinique. Il faut beaucoup moins de pansements qu’hier, et elle retire délicatement le pansement du visage, l’endroit le plus douloureux.
- Je propose de ne pas le remplacer avant demain, cela doit respirer.
Elle est d’une extrême douceur avec moi. Ses caresses sont comme des plumes. Tout cela me donne envie, mais je ne sais pas trop comment faire.
- Olivia, je t’ai dit que je n’avais pas encore eu de relations avec une fille. Il faudra que tu me guides. Et puis aussi je voudrais te voir nue, pour que nous soyons à égalité.
- La seule chose que tu doives faire, c’est te laisser guider par tes sens. Le plaisir viendra tout seul.
Olivia se déshabille alors, et je découvre ses petits seins, son ventre de velours et un superbe ticket de métro couleur noir jais.
- Tu es complètement rasée ?
- Oui c’est pour faire comme dans les magazines. Tu aimes ?
- C’est pas mal pour le confort buccal de la partenaire, mais c’est très chiant à entretenir.
- Il suffit sans doute de demander au ou à la partenaire de s’en occuper.
- Quel pragmatisme, on voit que tu travailles avec papa (rire).
- Tu sais j’ai encore pas mal de courbatures, ce n’est sans doute pas encore le moment de faire des acrobaties.
- Comme tu es nouvelle, je prends les choses en mains. La prochaine fois, s’il y a une prochaine fois, ce sera ton tour d’aller au turbin. (rires)
Cette fille est décidément super. Je retrouve beaucoup des traits de caractère de son père, dont l’humour, l’attention aux autres, le fait de proposer sans imposer. La soirée a été fabuleuse. Olivia a beaucoup plus de dix doigts. J’avais l’impression que dix mains étaient sur moi. Les préliminaires ont duré très longtemps, et elle a enfin commencé à me caresser le bouton. Elle m’a fait jouir fort, mais l’intensité était plus faible qu’avec un homme ou même ma propre main. Elle est venue au-dessus de moi et je l’ai léchée doucement. Je ne savais pas trop m’y prendre, mais j’ai aimé le goût un peu poivré de son sexe.
- Merci Olivia, merci pour tout.
- J’ai le sentiment que la séance ne t’a pas trop plu ?
- J’ai eu du plaisir, mais on ne peut pas dire qu’il était renversant. C’est sans doute trop vite après l’incident d’hier.
- Je te demande pardon, j’aurais dû attendre, mais te voir nue devant moi m’a chauffé les sangs et j’ai pensé que cela te détendrait.
- Penses-tu qu’il soit possible d’aimer les filles autant que les garçons ?
- Je ne sais pas trop… Il y a les bisexuels évidemment mais je ne sais pas s’il leur reste une préférence.
- En tout cas je te remercie de tout mon cœur de t’occuper aussi bien de moi. Tes copines et toi êtes vraiment super.
- Il n’y a pas de quoi. Coralie, je vais aller me coucher, je suis crevée. Je te propose de prendre la chambre d’Isabelle, je dors dans mon lit, ton odeur m’aidera à m’endormir. Et puis il faut que tu saches : tout le monde est très libre ici, personne ne t’en voudra, et certainement pas moi si tu ne veux plus de fille dans ton lit. Par contre, si tu veux de la tendresse, ce ne sera pas difficile à trouver.
- Je t’embrasse, à demain Olivia.
- Tu ne veux pas de somnifère ?
- Non merci, ça ira.
Je me retrouvai donc dans la chambre d’Isabelle, et commençai à inspecter ses étagères, dans l’espoir de trouver quelque chose à lire. Outre les cours et bouquins d’économie, je suis tombée sur un bouquin de Murakami dont la poésie et l’ambiance étrange m’aidera sans doute à dormir. Les photos dans la chambre me laissent penser qu’Isabelle est noire de peau, et très typée. Elle ressemble à une princesse éthiopienne des hauts plateaux, avec un port de tête altier et une silhouette très élancée. Je me réjouis de la rencontrer un jour.
Je me réveille à dix heures, après un autre tour d’horloge. Je me sens mieux, ai moins mal. Il fait beau à nouveau, et il faudrait que j’aille faire quelques courses, car je suis partie en coup de vent, sans rien pour me changer. J’ai aussi largement puisé dans la réserve de pansements et produits désinfectants. L’appartement est silencieux, sans doute désert, les filles ayant leurs activités. Je me fais un café et me prépare une biscotte, en anticipant le plaisir de continuer la lecture du livre 1 de 1Q84, que j’ai lu en anglais il y a trois ans. Il y a un effet hypnotique à ce livre, cette superbe aventure réalistico-fantastique dans le Japon contemporain.
Je croyais être seule, mais Magali me rejoint. J’ai un mouvement de surprise, qui me fait sursauter.
- Désolée, je t’ai fait peur !
- Un peu oui, je me croyais seule, et puis je suis sans doute encore un peu à fleur de peau.
Magali est habillée de manière minimaliste. Un short en jeans au ras des fesses, et un grand débardeur qui laisse apparaître une poitrine superbe, dont la suspension ne gagne rien à l’ajout d’un soutien.
- Je viens me faire un autre café, cela ne te gêne pas que je le prenne avec toi ?
- Bien sûr que non, mon bouquin attendra. Tu n’as pas cours aujourd’hui ?
- Non la période de révision vient de commencer, et les cours sont suspendus.
- Pas mal de travail alors ?
- Non c’est léger car j’ai fait un stage, et je n’ai que deux examens. Que comptes-tu faire aujourd’hui ?
- J’ai des courses à faire, car je suis ici sans rien pour me changer, et je n’ose pas rentrer chez moi encore. Je sais que cela peut paraître ridicule, mais j’ai peur aussi de me retrouver seule en rue, même en plein jour.
- Je comprends très bien. Veux-tu que je t’accompagne ? On pourrait aussi profiter du soleil, en terrasse, ou au parc, ou les deux.
- Ce serait super, mais as-tu le temps ?
- Pas de souci, je préfère le soleil à mes bouquins ! Il faudrait aussi que tu remplaces ton pansement, car il n’est pas très beau.
- Sorry, je n’y ai pas pensé.
Nous voilà donc dans la salle de bains et Magali nettoie ma plaie et remplace le pansement. Le bleu de la veille se change en jaune déjà, et un pansement plus adapté permettra de la cacher complètement. Les autres petites blessures sur les jambes, le ventre ne nécessitent plus rien.
- Penses- tu qu’un baiser aidera à guérir, comme chez les enfants ?
- Je ne suis pas certaine, mais cela ne fait jamais de mal !
Magali m’embrasse alors fougueusement et remonte mon pyjama à la recherche de mes seins. Je fais le même mouvement chez elle car j’ai vraiment envie de toucher la poitrine qu’elle m’a montrée tout à l’heure. C’est un moment de grande sensualité, qui bien entendu me fait mouiller.
- Magali ma chérie, j’apprécie énormément ces moments de tendresse, mais je ne suis pas certaine de vouloir aller plus loin maintenant. Je ne suis pas encore très en forme, et pas mal courbaturée. Par contre, d’ici quelques jours, je pense que tu pourras beaucoup m’en apprendre sur mon corps et m’en montrer du tien.
- Je ne sais pas ce qui m’a pris, pardonne-moi.
- Ce n’est rien, ma belle.
- On se prépare et on y va ?
Magali m’emmène dans le quartier pour les courses et je me sens rassurée de sa présence. On remonte tout cela à l’appartement, et nous repartons pour une salade au soleil, sur une petite place pavée, d’un des villages de Paris. Nous parlons de tout et de rien, et rigolons pas mal. Magali est une chouette fille. J’insiste pour l’inviter car je gagne ma vie et pas elle. L’après-midi se déroule dans un parc sur l’herbe. Il fait 28°C, et nous avons enfilé nos bikinis. La séance bronzette nous permet de faire mieux connaissance.
- Magali, comment on fait pour les frais de la coloc ? A qui dois-je payer le loyer ?
- Pour la bouffe, tu mets chaque semaine 50€ dans la boîte en fer au-dessus du frigo. Celle qui va faire les courses se sert dans le pot. Pour les corvées, il y a un tour de rôle et c’est Sandra qui distribue les rôles. Elle vient d’une famille de militaires, et elle est aux commandes (rires). Pour le loyer, il faudra que voies cela avec le père d’Olivia.
- André, que vient-il faire dans l’histoire ?
- Il faut savoir qu’il est propriétaire de l’appartement, et nous ne payons rien.
- C’est un beau cadeau !
- En effet… Il faut aussi que tu saches que c’est grâce à André et Monique que nous en sommes là toutes les trois. Nous étions dans la même classe qu’Olivia après le collège et ses parents n’ont pas arrêté de nous soutenir. Nous habitions toutes dans une petite ville à côté d’Orléans. Je vivais dans une HLM avec mes quatre frères et sœurs, mon père est concierge de l’immeuble et ma mère fait des ménages. Sandra est fille d’un adjudant de l’armée de terre, et Isabelle a des origines africaines, sa mère fait la cuisine dans une école et son père est décédé quand elle avait 12 ans. Impossible donc pour nous d’arriver à étudier sérieusement même au lycée, sans te parler d’après. Olivia et sa famille vivaient dans une très grande maison avec jardin. Nous avons été accueillies sans préjugés et les parents d’Olivia nous mettaient des objectifs communs de réussite, comme à une équipe de sport ou une petite classe. Leur salle à manger était la salle d’étude, et nous y allions tous les jours. Nous avons toutes les quatre réussi le bac, avec mention. André a hérité de cet appartement à peu près à ce moment-là, et l’a mis à notre disposition pour faire nos études à Paris. Mes parents ont insisté pour payer un loyer, même maigre, mais André a refusé, en disant qu’il était important pour sa fille de continuer à être entourée de ses meilleures amies pour réussir ses études. C’est donc lui qui rend tout cela possible ! Ce n’est rien de dire qu’André est populaire dans nos familles !
J’ignorais tout cela, comment l’aurais-je su ? J’étais envahie d’émotions, mais je ne voulais pas le laisser paraître à Magali…. Quel homme incroyable !
Nous rentrons à l’appartement et j’allume mon portable. Une autre série de textos de Matthieu sur la même tonalité. Il a l’air de s’en faire plus pour lui que pour moi, mais je décide de le rassurer pour avoir la paix. « Je suis en vie, dans un endroit sûr, laisse-moi me remettre quelques jours, arrête de me harceler ».
Un autre message d’André « check your mail ».
Mon ordinateur est resté chez moi, j’emprunte celui de Magali et trouve le message suivant
«
Chère Coralie,
Olivia m’apprend que tu te remets doucement, ce qui me réjouit. Elle me dit aussi que l’appartement peut t’héberger quelques semaines, le temps que tu te retournes.
Je te propose donc que nous allions récupérer toutes tes affaires chez toi ce samedi. Tu n’as pas à craindre de Matthieu, car nous serons nombreux. Jean, Olivia et les filles seront de la partie, et je me charge de Matthieu. Ne t’inquiète donc pas.
Je confirme l’heure plus tard. Confirme-moi que tout est OK pour toi.
D’ici là, remets-toi, prends du bon temps, et dis-toi que ton cauchemar est terminé
TO
«
TO ? Qu’a-t-il voulu dire ? Je tombe rapidement sur Ton Oncle.
Je suis à nouveau submergée d’émotions, et je pleure à chaudes larmes. L’horizon s’éclaircit et je me découvre soudain au sein de gens bienveillants. Difficile de l’expliquer à Magali, qui se retire pudiquement.
Je réponds rapidement à André.
«
Bonjour André,
Tout est OK, merci pour tout,
VN
«
La journée avance, et reçois un texto de Jean, le frère de Magali
«
Salut Coralie,
J’ai deux places pour un spectacle drôle au Café de la Gare ce soir. Un one man show d’un gars qui me fait rire. OK pour toi ?
Jean »
Mes pensées vagabondent, et je me dis qu’il faudrait que j’y aille pour me distraire, mais aussi que tout cela va un peu vite. A tous les coups ce garçon va vouloir me mettre dans son lit, et à ce rythme-là j’aurai couché avec toute la famille en moins d’un mois. Cette pensée me fait sourire, et me couvre de honte à la fois. Je ne connais pas Jean au-delà d’une rencontre chez lui il y a quelques semaines. Et puis hop, j’accepte, je m’arrangerai bien pour le calmer quelques temps.
« Salut Jean, super idée, tu passes me chercher chez Olivia ? bisous »
Le bisou était sans doute un peu exagéré, mais je n’avais pas d’inspiration au-delà de « sincères salutations » un peu hors de propos.
Restant de l’après-midi avec Murakami, et la musique d’Isabelle.
Jean vient me chercher vers 19 heures. Il a l’air d’être un familier de la maison, partageant les vannes avec les occupantes, lesquelles se moquent de son costume strict et sa cravate collège.
- Ouah Jean, tu es tellement mignon dans ton habit de premier communiant. Si tu étais un peu plus âgé, il y aurait une chance que je craque, lance Magali.
- Pour te faire craquer, il vaudrait mieux que je me laisse pousser les seins, et c’est pas facile.
- Tu exagères, je n’ai rien contre un petit coup de queue de temps en temps.
- Tu es libre la semaine prochaine ?
- Non, pas tellement, et en plus je ne suis pas trop protégée contre les attaques de spermatozoïdes….
Participant à l’éclat de rire général, je réalise que Jean connaît les filles depuis longtemps, et qu’elles ont pratiquement vécu dans sa maison. Tout cela dans une belle ambiance, un grand esprit d’ouverture ou seules comptent l’amitié et la solidarité, sans préjugés de races ni de préférences sexuelles. Je réalise que Sandra s’est retirée lors de la venue de Jean, sans doute avait-elle à faire.
- Jean, je te remercie de venir me chercher, car j’ai encore quelques craintes à sortir seule.
- Je comprends très bien, et cela ne me dérange pas. Je suis plutôt honoré d’avoir la confiance d’une aussi jolie fille, je serai ton bouclier.
- J’ai déjà profité de pas mal de protections familiales, par ailleurs.
- Oui, papa a beaucoup d’estime pour toi, et sans avoir l’air d’y toucher, il est assez protecteur avec tout son petit monde…
- Je trouve toute la famille incroyable. Et en plus vous faites tous cela de manière naturelle ou détachée. J’ai beaucoup de chance de vous avoir rencontrés.
- Si on arrêtait la pommade ? Parlons d’autre chose...
Nous commençons à nous découvrir l’un l’autre. Il me parle de sa passion des voyages lointains, en Inde, Thaïlande, Cambodge, de son émerveillement de la nature et des civilisations si différentes.
- Tu as beaucoup voyagé, toi aussi ?
- Mon enfance n’a été qu’un voyage, avec des parents diplomates. Ensuite retour en France, études, travail. J’ai vécu ensuite avec un ours, qui n’envisageait de sortie de sa tanière que pour aller voir le foot. Donc non, je n’ai pas pu faire ces beaux voyages dont tu me parles, alors que j’ai tellement envie de découvrir.
- Si j’ai compris le message de papa, je vais contribuer samedi à ce que tu quittes l’affreux jojo. Tu auras donc l’occasion de voyager plus !
- Je l’espère.
Le spectacle était de Fabrice Eboué, un métis à l’humour ravageur et acide, qui nous a bien fait rigoler.
- Je te ramène chez Olivia, ou on va boire un verre ?
- Je n’ai rien contre le verre, mais je ne bois pas d’alcool, et je ne voudrais pas que tu rentres trop tard chez toi. Tu travailles demain non ? Moi pas…
- Pas de problème, je connais un chouette bar pas loin, où on sera au calme pour parler.
Nous nous retrouvons dans ce bar très calme, intime, ou Jean semblait avoir ses habitudes. Il commande une bière et moi une eau gazeuse.
- Jamais d’alcool ?
- Cela ne me réussit pas tellement, mais je commence à apprécier un peu le vin, et ton père a commencé à me faire aimer la chose.
- Il ne peut pas s’en empêcher ! Mais c’est un grand amateur, et un excellent initiateur, et je le crois quand il dit qu’il faut un certain âge avant d’apprécier le vin. J’ai eu moi-même un peu de mal jusqu’à 20 ans, mais maintenant j’apprécie de plus en plus même si je suis évidemment loin de la connaissance de papa.
- Un peu normal sans doute. Parle-moi de ton boulot.
- Je travaille depuis presqu’un an maintenant pour un grand cabinet d’audit, dans les aspects fiscaux.
- Cela te plaît ?
- Pas tellement. A l’issue des études je me suis dit qu’il valait sans doute mieux choisir cette voie-là pour commencer, car elle mène à tout, mais je ne ferais sans doute pas de vieux os dans la fiscalité qui est une matière aride, et en plus très nocive d’un point de vue sociétal.
- Comment cela ?
- Nous passons nos journées à aider des gens riches, d’une moralité pas toujours impeccable, à diminuer le plus possible leur charge fiscale. Il faut les voir se réjouir quand ils parviennent à réduire le taux d’imposition de 1% ! Je trouve cela immoral et cela commence à me peser.
- Et le job de tes rêves ?
- Je ne sais pas encore très bien, mais je me verrais bien dans un boulot plus concret, mais aussi pourquoi pas à l’étranger, dans un pays d’Asie ou d’Amérique du sud.
- Tu parles espagnol ?
- Des rudiments scolaires, et toi ?
- J’ai vécu à Madrid, entre 14 et 18 ans, et j’essaie d’entretenir au mieux, entre autres au boulot.
- Assez parlé de moi, raconte-moi tout ce que je ne sais pas encore !
- Une nouvelle page s’ouvre à moi maintenant, elle est presque vierge encore…
- Pourquoi « presque » si elle est nouvelle ?
- Parce que mon boulot ne change pas par exemple, et que ton père compte encore sur moi pendant environ deux ans. Cette partie est fixe. Pour le restant, je vais devoir dans les prochaines semaines me trouver un autre logement, et puis aussi devoir me remettre de ma récente séparation. Je suis soulagée bien entendu, mais le contre coup sera encore rude. Heureusement que vous êtes tous là pour m’épauler !
Nous quittons le bar et Jean me ramène. La voiture arrêtée devant la porte, arrive le moment où la fille propose au garçon de venir boire un dernier verre.
- Jean, merci mille fois de cette belle soirée.
- De rien, ma belle. J’ai fort envie de t’en proposer beaucoup d’autres, car tu me plais beaucoup.
Jean me caresse doucement la joue, autour de ma blessure. Je me penche et l’embrasse doucement au coin des lèvres.
- Laisse-moi quelque temps pour me remettre, dans mon corps et dans mon âme.
- Je serai patient Coralie, surtout si tu me dis que mon attente sera récompensée.
- Je ne te le dis pas avec certitude, il ne faut pas le prendre pour de la défiance, mais il faut comprendre que je sors d’un truc très pénible, et je ne voudrais pas rater l’aventure suivante parce que j’aurais fait les choses trop vite. Ceci dit tu me plais beaucoup aussi, et je vois en toi une belle âme qui me fait envie. Tu m’appelles pour une sortie la semaine prochaine ?
- Sans faute, belle Coralie…
Voilà qui clôturait une belle journée, dans tous les sens du terme. Je retrouve Olivia en haut qui revient à peine d’une journée de 14 heures. A se demander comment il n’y a pas plus d’accidents dans les hôpitaux…
- Salut Olivia, tu as eu une belle journée ?
- Harassante comme souvent. J’ai vu la moitié de la misère de Paris aux urgences pendant la journée, et nous passons beaucoup trop de temps dans les papiers, la gestion des susceptibilités du public, et la recherche de lits libres dans les hôpitaux voisins. Tout cela au XXIème siècle dans un des pays les plus riches du monde. C’est un scandale. Raconte-moi ta journée.
- Très zen… Quelques courses avec Magali, puis terrasse et soleil avec elle aussi, enfin petite sortie avec ton frère. Tout était super.
- Chouette que Jean t’ait consacré du temps. Il s’est bien comporté ?
- Très bien oui. Peux-tu m’en dire plus sur lui ?
- Pourquoi, il te plait ?
- Disons qu’il ne me déplaît pas, mais il est de toutes façons trop tôt pour moi.
- Alors je crois qu’il a rompu avec sa copine, une chieuse de première, il y a environ trois mois. Il était resté plus de deux ans avec elle. Très BCBG la fille, mais du genre à croire que le monde entier tourne autour de ses fesses. Elle ne supportait pas que la sœur de son mec soit lesbienne, et elle a essayé de foutre le bordel dans la famille à cause de ça, par exemple en déclarant haut et fort, un dimanche soir chez mes parents, qu’elle trouvait que les homosexuels étaient des déviants qu’il faudrait sans doute soigner. Nous étions tous là. Il y a eu comme un blanc et papa a demandé à Jean de bien vouloir raccompagner sa copine sans attendre, en expliquant à la fille qu’elle ne serait plus la bienvenue. Jean a rompu tout de suite avec elle.
- Wooaw… La personnalité de Jean me plait beaucoup, mais nous avons convenu de prendre le temps de nous connaître mieux avant d’aller plus loin.
- Je pense que c’est une sage résolution. Donc tu préfèrerais le frère à la sœur ?
- Sans doute oui, même si je ne serais pas contre un petit câlin avec toi avant de dormir. J’aime tellement ton odeur et te caresser la peau.
- Je suis un peu crevée pour faire le grand huit, mais je viendrai te rejoindre au lit après ma douche.
- Super, je prends une douche la première alors.
Bien entendu, Olivia vient me rejoindre sous la douche.
- C’est le médecin qui vient t’inspecter, et puis il faut qu’on fasse des économies d’eau chaude.
- C’est normal. Je n’y avais pas pensé toute seule.
- Toutes tes plaies guérissent bien. Pour ton visage, le pansement ne sera plus que cosmétique. Dans une semaine, on ne verra plus rien.
- Merci docteur. Prenez vous des douches avec tous vos patients ?
- Pas systématiquement, mais le plus possible, surtout quand les patients sont des patientes, et qu’elles ont de jolis petits seins, et un clitoris qui a besoin d’être massé pour bien se porter.
- On avait parlé d’économies d’eau chaude, mais pour le savon, sommes-nous rationnées aussi ?
- Moins, mais il faut bien l’étendre partout.
S’ensuit une séance de pur bonheur, faite de caresses expertes, de petits pincements et de baisers langoureux. J’en ai du plaisir, mais il me manque quelque chose pour atteindre la vraie extase. J’ai amené Olivia au plaisir, avec une main devant, et l’autre derrière. Deux doigts dans le vagin et un autre qui testait son anus.
- Coralie, je suis un peu jalouse de ton minou rasé. Tu voudras bien t’occuper du mien ? Pas ce soir sans doute, mais je voudrais tes mains expertes.
- Quand tu veux, je me réjouis de t’aider.
- Nous serons mieux dans un lit maintenant, je pense que nous sommes propres.
On se sèche l’une l’autre, toujours tendrement. Je me sens bien avec cette fille, que j’admire. Nous rejoignons la chambre d’Isabelle.
- Tu n’as pas joui encore.
- Non, j’ai sans doute besoin d’autre chose.
Olivia ouvre le tiroir d’Isabelle et en sort deux godes, l’un rose l’autre bleu.
- Lequel tu préfères ? Le rose c’est pour les petites filles, le bleu pour les petits garçons (rires).
- Je vais commencer par le rose alors.
Olivia lubrifie ce gode, l’introduit dans mon sexe, très doucement d’abord, plus vite et plus loin ensuite. C’est merveilleux de se faire pénétrer par une femme, qui sait bien mieux interpréter les signes de désir. La porte s’ouvre, et nous voyons Magali en culotte, sa poitrine fabuleuse en contrejour.
- Il fait trop chaud pour bien dormir, et j’ai entendu la douche très longtemps, je me suis bien dit qu’il y aurait ici une séance de jambes en l’air. Je peux venir jouer avec vous ?
- Pourquoi demander la permission ? demande Olivia.
- Sans doute un vieux fond d’éducation.
Olivia a continué à me goder, Magali me caressait, le clito et les seins, en promenant sa langue sur ma bouche. J’ai joui immédiatement, très fort, aussi fort qu’avec André. Difficile de le leur dire… J’étais ensuite un peu spectatrice et ai eu l’occasion de voir deux vraies lesbiennes à l’œuvre. Elles sont d’abord parties dans un vrai 69. Elles m’ont ensuite demandé de les goder ensemble. Elles se sont mises à 4 pattes, leurs superbes culs côte à côte, et j’ai ensuite manié les engins avec précaution, car je ne suis pas une experte. Elles trouvaient l’occasion de s’embrasser, de se regarder avoir du plaisir.
- Coralie, tu peux me mettre un doigt dans l’anus ? Cela augmente les sensations.
- Toi aussi Magali ?
- Non, j’aime moins avec le gode, mais j’aime de temps en temps me faire sodomiser, si le mec n’est pas un sauvage.
Tout cela a duré une demie heure, et une fois que toutes étaient rassasiées, la pression retombée, il était temps pour toutes d’aller se coucher.
- Coralie, je ne pense pas que tu sois une vraie lesbienne, mais je dois dire que tu apprends vite…
- Merci, il faut dire que j’ai de bons professeurs. Et puis j’aime beaucoup cela aussi de temps en temps, un peu comme une petite fille qui joue parfois avec les petites autos de son frère. Surtout les bleues et les rouges (rires)
- Dors bien ma belle !
- Bonne nuit à vous.
Je ne sais pas si elles ont continué à deux. Je me sentais parfaitement détendue, un peu vidée, mais pleine du bonheur qu’elles me donnaient. Ma vie avait incroyablement changé depuis un mois, et j’envisageais l’avenir avec optimisme. Je n’étais plus frustrée sexuellement, grâce à André et aux filles, j’avais un boulot passionnant, un début de cercle d’amis et d’amies, un chevalier servant attentionné. Il me restait à régler les derniers détails avec Matthieu, mais André était avec moi. Je n’étais plus seule.
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