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De véritables princes charmants. Chapitre 4

Des princes charmants des temps modernes font la connaissance de princesses d'un genre nouveau. Et apprennent à leurs frais que draguer des filles trop belles peut parfois comporter des surprises...

Proposée le 13/05/2025 par Kevin251

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Thème: pratiques sexuelles
Personnages: FHH
Lieu: Inclassable
Type: Fantasme


Toute ressemblance avec des faits et des personnages existants ou ayant existé serait purement fortuite et ne pourrait être que le fruit d'une pure coïncidence.


CHAPITRE 4 LA VIE ET RIEN D'AUTRE

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Parmi toutes les copines d'Alice et Manon, rencontrées au cours de cette période, Chloé était certainement celle qui les avait le plus impressionné. C'était une grande blonde énergique à l'aise dans tous les environnements avec les pieds bien sur terre et, à l'instar des autres, absolument pas pouffe dans sa façon d'être. Le contraire les aurait surpris, ceci dit. Elle avait aussi ce côté caméléon, que possédaient aussi Manon et Alice, grâce auquel elle pouvait aussi bien se mettre dans la peau d'une nana garçon manqué à l'allure tranquille , que de celle d'une meuf classe, qui parle couramment plusieurs langues et brille dans les dîners en ville.

Si Chloé était aussi belle et assurée que les autres filles, on ressentait tout de même un autre type de vécu chez elle. D'abord, elle était un peu plus âgée et devait approcher les 30 ans, mais surtout dégageait une expérience et une aisance sociale qui lui conféraient immédiatement une aura un peu différente. Sans être devenue le moins du monde blasée non plus, on sentait bien que c'était une fille pour qui la vie et la nature humaine n'avaient plus beaucoup de secrets. Contrairement aux autres, elle vivait entièrement de son travail d'escort, avec une organisation impressionnante et un planning complexe, qu'elle gérait toute seule comme une grande. Outre la prostitution classique, elle donnait à l'occasion des shows privés et avait même tourné dans quelques films X.

De plus, sous airs de bonne copine lambda, Chloé possédait un réseau vraiment impressionnant et c'est logiquement elle qui était à l'origine de la plupart des rencards organisés entre les filles et leurs clients les plus friqués ou les plus âgés, qui étaient souvent les mêmes. Parfaite entremetteuse, c'est toujours elle qui planifiait les rencontres, louait les studios ou les chambres d'hôtel -même à l'étranger- et jouait volontiers les grandes sœurs en cas de pépin. Quand un client avait un comportement étrange ou inapproprié, on pouvait se tourner vers elle, comme en cas de simple coup de blues. Et puis, comme elle habitait un grand appartement situé à seulement quelques rues de ceux d'Alice et Manon, cela représentait une proximité qui était fort pratique, voire même rassurante, pour les filles.

Si Chloé faisait figure de la pro parmi les pro, les mecs avaient appris par Alice et Manon, que, sans grande surprise, elle n'avait pas toujours été comme ça. Son background était même assez différent de celui des autres filles, dans le sens où elle venait d'un milieu bien plus défavorisé et n'avait, à leur connaissance, pas vraiment fait d'études poussées. À l'origine, on pouvait même affirmer qu'elle correspondait, en tous points, au cliché de la petite provinciale, naïve, vénale et ambitieuse, qui monte à Paris le jour de ses 18 ans, avec comme seules armes sa beauté, son culot et des rêves de mannequinat, voire de cinéma pleins la tête. Presque comme dans un conte de fées moderne en somme.

Malheureusement, dans le monde sans pitié où nous vivons, les contes de fées ne résistent généralement pas très longtemps à l'épreuve de la réalité. Et pourtant Chloé n'était pas une paumée, bien que venant d'un milieu modeste c'était une jeune fille bien éduquée avec des principes, n'en vous déplaise. Mais elle était surtout une belle et énergique nana de 18 ans pleine de santé, d'entrain et de vigueur, à un âge où l'appétit de vivre, combiné à la soif de découvertes et de nouvelles rencontres, reste le plus déterminant. Surtout lorsque l'on est livrée à soi-même, dans une grande ville.

Très rapidement, la vitalité de Chloé avait eu raison de sa pudeur et, à 22 ans, c'était une croqueuse d'hommes décomplexée doublée d'une fêtarde endurcie et une familière des boîtes branchées parisiennes. Avec sa nouvelle ouverture d'esprit et la prise de conscience de ses nouveaux pouvoirs, le champ des possibles s'était rapidement agrandi. Et quand on est une jeune fille culottée, et désormais fière de montrer ses fesses, les moyens alternatifs de faire de l'argent facilement ne manquent évidemment pas. Sans, bien sûr, faire totalement une croix sur ses projets initiaux. Et évidemment, certaines personnes qu'elle avait rencontrées au cours de cette période avaient parfaitement cerné son potentiel et commençaient naturellement à l'encourager à utiliser ses différents talents à des fins plus lucratives.

Ça avait pris, comme toujours, un petit peu de temps, mais elle avait fini par mettre le pied à l'étrier en commençant classiquement avec du strip-tease, puis en franchissant un à un les différents paliers de ce nouvel univers, pour finir par embrasser une carrière très alternative à celle pour laquelle elle se destinait. A 25 ans, Chloé s'était finalement fait une raison, tout en sachant parfaitement qui elle était et ce qu'elle voulait. Mais résumer les choix de cette magnifique blonde en disant simplement qu'elle "n'avait pas froid aux yeux" aurait été une façon un peu trop simpliste et naïve, de décrire son parcours. Et naïfs et simplistes, Fred et Jimmy ne l'étaient tout de même pas à ce point là. Ils savaient, de par leur propre vécu, que l'adoption de ce mode de vie n'arrive pas spontanément et reste généralement le résultat d'un processus de conditionnement, bien trop long et fastidieux à décrire ici, mais pourtant tout sauf anodin et subi, avec plus ou moins de facilité, par les jeunes filles en question.

Mais ce qui était impressionnant chez Chloé, c'est que, contrairement à beaucoup de ces filles, on sentait immédiatement qu'elle avait gardé toute son âme. En devenant pute, elle n'avait rien perdu de sa fraîcheur, de sa gentillesse et de sa bienveillance, même si elle possédait dorénavant un caractère bien trempé et une carapace à toute épreuve. Quant à la pudeur, si elle s'asseyait désormais dessus, c'était bien sûr avec le sourire et sans rancune ! Comme toujours, la vie avait simplement fait son œuvre et c'était aujourd'hui une jeune professionnelle bien dans ses baskets, qui menait tranquillement ses affaires avec finalement pas mal de réussite. Tout en n'en étant pas moins une meuf adorable, ainsi que la bonne copine que l'on rêve tous d'avoir.

Fred et Jimmy avaient cependant pleinement conscience de ne voir, avec leurs nouvelles copines, que la partie émergée de l'iceberg d'un univers qui est, hélas, souvent beaucoup plus sombre pour la majorité des filles impliquées. Mais bizarrement, ils avaient en même temps, l'intime conviction que toutes celles qu'ils côtoyaient depuis quelques mois ne glisseraient jamais sous la surface de l'eau. Question d'intuition et d'instinct masculin sans doute. Car elles étaient des gagneuses, mais avant tout des gagnantes qui ne seraient jamais des perdantes face à la vie. Ça, ils en étaient certains, à en mettre leurs mains à couper. C'est le genre de chose qui, pour eux, était difficile à expliquer et pourtant si évident à la fois.


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Les semaines passant, les garçons avaient remarqué que, tout en proposant des services pro de grande qualité à leurs clients, Manon et Alice attendaient en retour, outre une évidente compensation financière, que ces derniers adoptent un certain niveau de comportement dans la sphère publique. Disons au moins un minimum d'efforts. Vous aurez compris, je pense, qu'elles étaient des filles très sociables, mais aussi très sociales dans leur façon d'appréhender le monde. Tout l'inverse malheureusement de la majorité de leurs clients qui ne possédaient souvent qu'une existence sociale très réduite, s'étant quelquefois même progressivement éloignés des règles, parfois les plus élémentaires, de la vie en collectivité. Mais ces règles de base, ils devaient, néanmoins, absolument (ré)apprendre à les respecter, car c'était vraiment important de pouvoir conserver un minimum de dignité. Et puis de surcroît, comme les filles jouaient parfois à être leurs "girlfriends" en public, on pouvait aisément comprendre que le comportement de leurs "mecs" du moment, pouvait facilement, de fil en aiguille, avoir quelques répercussions sur elles.

Il s'agissait finalement de rien de plus que de s'assurer de leur maîtrise de compétences aussi simples que savoir contenir sa salive et ne pas baver ou postillonner partout. Ou encore manger proprement et avoir un minimum d'hygiène corporelle. Concernant les relations à autrui, ils devaient, de façon très élémentaire, faire un effort pour regarder l'autre dans les yeux en lui parlant, sourire, bien articuler. Enfin, c'était des choses vraiment très basiques. Aux meilleurs, elles essayaient même d'inculquer une forme d'assurance, mais c'était déjà aller un peu trop loin pour la plupart de ces braves gens et probablement préjuger de leurs maigres capacités psychiques, souvent pauvres à l'origine ou bien abîmées par la vie.

En revanche, lorsqu'ils se retrouvaient enfin en privé et dans l'intimité, c'était bien sûr une autre paire de manches. Les clients pouvaient alors se laisser aller à baver allègrement, se gratter, se détendre au maximum, sortir leurs engins de leurs pantalons et se mettre à l'aise ou encore se tripoter les couilles dans des positions fort disgracieuses. Ça leur était complètement égal. L'homme est un animal après tout, et, au bout d'un moment, la bienséance sociale, ça commence à suffire. Chaque chose doit être bien à sa place et toute chose faite en son temps, était encore une fois leur philosophie de vie. Elles étaient avant tout des professionnelles à leur service, et après le temps de l'effort, ils avaient parfaitement droit à celui du réconfort. Aucune forme de grâce sociale n'était non plus attendue dans leur approche pré coïtale de l'accouplement programmé, et c'était, de l'avis des filles, même pas quelquechose de vraiment souhaitable. Ces mecs n'avaient certainement pas acheté leurs services pour ensuite se mettre à les dragouiller en ressemblant à des idiots débitant des âneries ! Ils pouvaient donc évidemment, sans la moindre crainte ou hésitation, venir se frotter à elles, les prendre dans leurs bras, leur monter dessus, leur renifler le derrière, ou même leur rouler avec passion une pelle anale. Tous les clients étaient bien sûr différents dans leur approche de la sexualité, mais les gros mâles libidineux, c'était évidemment quelquechose qu'elles savaient parfaitement apprivoiser et gérer. La libido de ces messieurs c'était leur coeur de métier et le professionnalisme, un point sur lequel elles ne transigeaient jamais.

Quand on est pute, on est vraiment immergé jusqu'au cou dans la matière humaine. Au sens figuré s'entend. Bon, parfois au sens propre aussi, mais c'est une autre histoire. Et lorsque l'on fait son travail avec le niveau de sérieux, de dévouement, et d'empathie que possédaient Alice et Manon, on est forcément un peu auxiliaire de vie et assistante sociale en même temps. Bon heureusement, les clients qui ne font jamais de chichis ou d'histoires existent aussi. Si tous pouvaient être exactement comme Fred et Jimmy au début de leur rencontre, leur travail serait certainement beaucoup plus facile. En même temps, c'est aussi pour cette raison qu'en deux temps trois mouvements, elles en avaient très promptement et proprement fait des clients. Elles avaient sans difficulté repéré leurs faiblesses, tout en réalisant, très pragmatiquement, que ça allait être un boulot simple pour elles et donc de l'argent gagné facilement. Ce qui n'avait nullement empêché une vraie amitié de se nouer entre eux par la suite.

C'est bien pour cette raison qu'elles faisaient tous les jours le constat lucide que la plupart des filles de leur entourage, n'étaient tout simplement pas en capacité de faire ce travail qui demande une empathie et une générosité qu'elles ne possédaient majoritairement pas. L'appétit sexuel et la confiance en soi ne sont évidemment pas suffisants face aux défis qui les attendent et beaucoup de celles qui se croyaient mentalement fortes, se résignaient finalement à être de simples croqueuses d'hommes, focalisées sur leur propre plaisir sexuel. Ce qui est déjà, ma foi, pas si mal.


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En revanche, dans leurs vies privées et notamment avec leurs différents sexfriends, l'attitude des deux jeunes filles était évidemment complètement différente. De compagnes douces, bienveillantes et franchement classe qu'elles savaient être dans leur travail, elles devenaient alors, à nouveau, des grosses farceuses, déconneuses et garçon manquées, bourrées d'énergie et de réparties cinglantes.

Car tous leurs sexfriends étaient, bien sûr, avant tout leurs potes et souvent même de longue date. Et d'ailleurs, il était assez évident que, pour elles, dans ce type de relation, le mot "friend" était bien plus important que celui de "sex" et que les rapports humains passaient bien sûr toujours avant les rapports sexuels.

Une anecdote que Manon avait plusieurs fois racontée à Fred et Jimmy illustre bien cette approche hédoniste, mais très terrienne, qu'elle avait de la vie. Un soir, ses deux sexfriends préférés étaient venus chez elle pour une petite partie à trois, comme elle leur en proposait à l'occasion. En l'occurrence, il s'agissait de Firmin et de Dominique, deux grands Antillais costauds, dotés d'un charisme puissant, d'une force tranquille, et d'une bonne humeur permanente, que nous avons rencontrés plus tôt dans notre histoire. Et ce soir-là, une fois n'est pas coutume, ils avaient décidé de faire une double anale. En général une double pénétration classique était largement suffisante pour leur plaisir mutuel, mais, de temps en temps, Manon aimait pimenter un peu sa vie sexuelle et appréciait que ses partenaires soient capables de la partager d'une façon un peu différente.

Après avoir pris un verre et échangé quelques nouvelles, les deux amis de la jeune fille s'étaient donc déshabillés, avant de se mettre dans la position habituelle pour ce type d'accouplement. Pour cela, ils s'étaient allongés sur le sol, sur le dos, avec les bras derrière la tête, et leurs jambes se chevauchant de sorte à ce que leurs bassins finissent par se toucher et que leurs membres virils, désormais placés l'un à côté de l'autre, soient exactement comme deux tours, se dressant vers le ciel de façon parallèle.

Sauf que cette fois, au moment où Manon, accroupie au-dessus de leurs entrejambes, descendait son bassin, au lieu de simplement faire le nécessaire pour s'installer ensemble dans son derrière en se serrant bien l'un contre l'autre, comme ils l'avaient déjà fait des dizaines de fois, ils avaient décidé de lui jouer une grosse farce! Au moment où leur copine rapprochait ses fesses de leurs membres, ils avaient, sans prévenir, lâché toute leur semence d'un coup et Manon s'était retrouvée le cul couvert de sperme! Les deux mâles dominants avaient en réalité fort bien préparé leur petit tour et, au lieu de se comporter comme les gentlemen-étalons des temps modernes qu'ils étaient habituellement, ils avaient décidé que ce soir ils seraient simplement des gros cochons, des porcelets bien mal éduqués et dénués de tout raffinement dans leur façon de traiter une jeune fille moderne. D'ailleurs, de façon fort amusante et pertinente, ils s'étaient mis à couiner et grogner en conséquence, comme pour accompagner leurs actions. La substance secrétée par leurs deux glands recouvrait bien sûr le derrière de Manon, mais aussi leurs propres organes génitaux et leurs entrejambes. En résumé, ils en avaient vraiment mis partout, mais riaient pourtant, comme des gros gamins remplis de vitalité, de leur blague puérile. Quelques minutes plus tard, après sa légitime surprise, Manon rigolait bien-sûr également avec eux.

On dit parfois que le sexe est comme un jeu réservé aux adultes et cette anecdote en apportait la plus parfaite illustration. Nus comme des vers, avec tout le bas, puis progressivement le haut de leurs corps recouverts du liquide séminal, les trois potes s'étaient livrés spontanément à une bataille de sperme acharnée exactement comme d'autres auraient fait une bataille de polochons. Sans rentrer dans les détails techniques de leurs joutes, il n'était pas exagéré de dire qu'ils s'en mettaient vraiment partout! C'était rafraîchissant de constater à quel point ils avaient conservé leur âme d'enfant. Mais au-delà de leur enthousiasme juvénile, ce que montrait cette séquence, c'était finalement une expression de l'humanité dans toute sa vitalité la plus pure. Vraiment la vie et rien d'autre. Une fois le match nul décrété et leur énergie en bonne partie épuisée, une bonne douche bien chaude prise ensemble semblait parfaitement indiquée pour nos trois combattants, afin d'effacer toutes les traces physiques du pugilat. Tout en conservant évidemment et précieusement les souvenirs.

La douche de Manon faisait face à un grand miroir d'une hauteur d'environ deux mètres, placée sur le mur de sa salle de bains. En se voyant reflétés dedans, dans le plus simple appareil, les trois amis auraient pu se dire, avec raison, qu'ils formaient vraiment un bel échantillon de l'espèce humaine. Tout en se nettoyant mutuellement leurs différents orifices, ils continuaient à se charrier en s'envoyant des coups de hanches bien sentis. C'est qu'ils avaient encore de l'énergie à revendre! C'était bien sûr Manon qui avait, de loin, le plus gros derrière, mais elle semblait également posséder une force insoupçonnée au niveau de ses coups de reins bien sentis, qui avaient plusieurs fois failli faire perdre l'équilibre à Firmin et Domi. C'était même presque flippant en réalité. Etait-ce dû à son entraînement pour les sports de combat qu'elle pratiquait ? Il est fort probable que oui. Bien que grands et costauds, ils restaient prudents et ne se seraient évidemment jamais risqués à provoquer une vraie bagarre avec elle. C'était probablement le plus sage en vérité car ils n'avaient légitimement aucune envie de perdre la face. Mais ça restait finalement une pensée fugace et sans conséquence, car de toute façon, c'étaient des lovers, pas des fighters, n'est-ce pas ? Et en tout cas, des mecs parfaitement zen et non violents.


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Et l'amour dans tout ça, me direz-vous ?

Grande question à laquelle, pour l'instant, elles ne répondaient absolument pas en vivant tout simplement leurs vies de jeunes filles modernes et libres, loin de toute forme d'attachement qui les aurait freinées dans leurs mouvements ou leurs ambitions. De temps en temps, elles pouvaient se trouver un nouveau pote par-ci, ou vivre une aventure éphémère par-là. Quant aux dragueurs lourdauds en manque de sexe, princes charmants transis par leur désir ou autres Brad Pitt de pacotille, vous aurez compris, je pense, ce qu'elles étaient capables d'en faire quand elles s'en donnaient la peine.

Pour leurs clients, c'était un peu plus compliqué, car elles ne savaient que trop bien que la relation d'un client à sa prostituée préférée a toujours un caractère très fort, voire même exclusif dans sa tête. On parle de gens souvent très fragiles dans leur égo et leur positionnement social, qui pouvaient évidemment à l'occasion se montrer possessifs (même si c'est techniquement en contradiction avec le type de relation) avec elles et même les fantasmer en petites amies, voire en amoureuses. Sur ce dernier point, leur expérience de la vie leur avait appris à tout simplement accepter la nature humaine, même si elle défie souvent la logique et la rationalité sur de nombreux points.

Car en réalité, elles savaient bien que, même s'ils affirmaient parfois le contraire avec beaucoup d'emphase et de conviction, ces braves gars n'étaient nullement amoureux d'elles. Ils avaient en revanche fortement besoin d'elles, ce qui était évidemment très différent. Ils avaient besoin de leur gentillesse, de sentir leur odeur, d'écouter leur rire. Besoin de leur regard bienveillant et de leurs grimaces déjantées. Besoin de les regarder en train de faire les cons, comme à leur habitude, avec une énergie à toute épreuve, ou encore besoin de se blottir contre leurs corps bien chauds en leur confiant tous leurs malheurs ou leurs bonheurs. En résumé, besoin tout simplement de respirer le même air qu'elles

Elles devenaient alors comme une drogue pour eux, un shoot de vie à l'état pur. Car, en cela, elles incarnaient vraiment la vie. Mais bien sûr ce n'est pas parce que bébé veut rentrer à la maison et se mettre au chaud dans son derrière pour se sentir en sécurité, que, pour autant, ça peut être assimilé à de l'amour envers Manon ou Alice.

Et cela, elles ne le savaient que trop bien. Et elles avaient bien sûr toute la distance et la lucidité nécessaires pour gérer toutes ces situations humaines.

"On est des prestataires de service avec de bonnes compétences sociales qui savent jouer la comédie" avaient-elles l'habitude de dire, fort lucidement, aux mecs.

Ou comment, en une seule phrase, résumer d'une façon assez clinique et parfaitement désabusée tout leur travail d'escort. Elles n'étaient pas dupes, c'est sûr, mais jamais blasées pour autant..

Si la vie, pour bon nombre de leurs clients, pouvait prendre la forme d'Alice et de Manon, leurs vies à elles, c'était bien évidemment autre chose. Elles ne savaient pas encore de quoi elles seraient exactement faites et c’était complètement normal. Elles n'avaient que 24 ans après tout et leurs existences étaient bien sûr encore devant elles, même si elles les dévoraient déjà à pleines dents. Elles avançaient donc tranquillement, avec des projets plein la tête, énormément de ressorts et de confiance en leur potentiel, mais aussi de légitimes incertitudes quant à l'avenir.

Un jour, et même sans doute même dans trés peu de temps, Fred et Jimmy ne feraient probablement plus partie de leurs vies. Ça n'arriverait pas d'un coup, bien sûr, la distance mettrait un certain temps à s'installer, mais elle finirait par être là. Bien sûr, ils resteraient en contact, mais ce ne serait évidemment pas la même chose. Dans quelques années, il est fort probable que la prostitution n'en fasse plus vraiment partie non plus. Elles seraient passées à autre chose et leurs existences seraient alors assez éloignées de ce qu'elles sont actuellement. Pas forcément géographiquement, mais sur tous les autres plans. C'était tout simplement inévitable.

Là où d'autres sont contents de pouvoir conserver les quelques acquis (famille, enfants, emploi, logement, petites économies..), parfois durement gagnés au cours de leur vie, il était évident que, pour elles, l'essentiel serait ailleurs.

Car certaines personnes sont incontestablement faites pour avoir plusieurs vies en une seule. Elles sont assez rares et c'est donc un privilège que d'avoir pu faire partie de leur cercle proche. Fred et Jimmy étaient conscients de la chance qu'ils avaient eu de pouvoir en côtoyer d'une façon aussi rapprochée, et ça restait quelque chose qu'on ne leur reprendrait jamais. Dans la vie, il y a des expériences qui vous façonnent et des souvenirs qui vous marquent à jamais. Ils avaient désormais parfaitement pris conscience de leur place, de leur rang et étaient pleinement motivés à profiter de la -pas si petite- mesure qui leur était impartie. C'est un peu comme s'ils avaient mûri d'un coup et n'avaient désormais logiquement plus le moindre désir de perdre du temps avec la frime, le virilisme ou toutes ces bêtises.

Quant à la valeur de vie elle-même, si, avant de connaître les filles, ils avaient certainement pu, malgré leur aplomb de façade, avoir des petits moments de doute à son sujet, c'était désormais un temps révolu. Oui cette satanée vie peut être dure, injuste même parfois, mais au final elle vaut toujours la peine d'être vécue. Ça parait d'une simplicité enfantine dit comme ça, mais parfois les choses les plus évidentes demeurent les plus vraies. Et il suffit parfois que l'on nous ouvre les yeux. Avant j'étais aveugle et maintenant je vois.

FIN

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