Je lui ai dit que j’écrivais des histoires érotiques pour me refaire la main à l’écriture. Je ne lui ai pas encore donné le lien pour aller les lire. J’attends le moment favorable. Elle aime que je l’amène dans des sentiers cachés, mais graduellement.
Proposée le 24/07/2023 par El Niño
Nous vous remercions pour vos nombreuses contributions, elles motivent les auteurs à poster leurs histoires érotiques.
Thème: Couple, passion
Personnages: FH
Lieu: A la maison, intime
Type: Fantasme
Les cousines
Ma blonde dort au bout du lit. Elle est nue. Une jambe dépasse sur le drap. J’allonge la mienne pour la toucher. Elle est chaude. La nuit est dense, la nuit torride, mais l’éclairage du lampadaire de rue pénètre sous la toile à demi-fermée. Les bruits de la rue s’insinuent par la fenêtre ouverte. Je ne veux pas la réveiller. Son syndrome TDAH l’a fait percoler dans l’action toute la journée. Moi, j’ai plutôt dosé. Elle, elle s’agite, moi, je dose. C’est peut-être pour ça que notre couple dure. Je te sauve de toi-même, que je lui dis souvent à la blague.
Elle a lu quelques pages sur la liseuse Kobo que je lui ai offerte cet hiver. Bel achat. Au lieu de passer ses heures TDAH sur son cell. Elle se lance dans une lecture qui la détend. Je lui ai dit que j’écrivais des histoires érotiques pour me refaire la main à l’écriture. Je ne lui ai pas encore donné le lien pour aller les lire. J’attends le moment favorable. Elle aime que je l’amène dans des sentiers cachés, mais graduellement. Par exemple, à ma dernière visite à Québec, je me suis retrouvé dans un sexshop à lui chercher un dildo. On en avait déjà parlé. J’ai demandé à la jeune fille au comptoir, pas vraiment canon mais jeune – une jeune fille n’a pas besoin d’être belle, vous avez remarqué? – je lui ai demandé, dis-je, des suggestions. Je lui ai fait un topo de la sexualité de ma blonde : franchement clitoridienne et axée sur le doigté. Elle m’a présenté la nouveauté de l’heure : un Alexa rose en forme de pénis, rechargeable, 12 modes de vibration, profile dents de scie pour amplifier le plaisir vaginal, garanti un an. Démonstration brève mais éloquente du phallus. Comment le tenir, comment le manipuler. Excellente vendeuse, je crois qu’elle a pris un certain plaisir à m’en montrer les vertus. Ou à me faire rougir.
À défaut de sexe ce soir, comme tous les soirs - elle aime le sexe d’après-midi - je replonge dans ce fantasme qui m’accompagne depuis quelques années. Je suis à la table de mon ancienne maison sur la côte-nord du St-Laurent. J’arrive de travailler, j’ai pris ma douche. J’ai enfilé ma jaquette écossaise trois quart et les très longs bas de laine rouges dont je me sers en ski de fond. Le travail, c’est la barrière sociale du vêtement. Le vêtement, son corollaire. Ainsi affublé, je deviens l’homme-tout.
J’attends Danielle. Nous sommes séparés depuis quelques mois. Mais je lui ai laissé un billet à la sortie de la bibliothèque. Un message codé pour ne pas que mon écriture m’identifie. Je me méfie d’elle, de ses personnalités changeantes. J’ai collé des lettres découpées dans de vieux journaux sur un bout de papier.
- C-e - s-o-i -r - 1-6 - h-r-e-s-?
Je sais que la fidélité à son nouvel amant ne tient à rien. J’ai tenté ma chance. Et elle arrive. Il a cessé de neiger. Ça me fait drôle de la voir frapper à la porte. J’accroche son manteau dans la penderie de l’entrée. Elle porte sa robe longue. La robe des occasions nudité complète sous le tergal. Je sais qu’elle n’a rien dessous. Je l’invite à s’asseoir. Elle a déjà jeté un coup d’œil au bas de ma jaquette. Le moment m’excite et ça paraît au bas de mon ventre.
Elle me dit qu’elle ne peut pas rester longtemps, car sa cousine Martine l’attend dans son auto. Elle m’explique que cette dernière est allée porter sa voiture au garage et qu’elle doit la ramener chez elle. Je ne fais ni un ni deux, je cours à la porte pour faire signe à sa passagère d’entrer. Ce n’est pas le temps, en plein hiver, de poireauter dans une voiture.
Nous nous retrouvons donc trois à la table de cuisine. J’offre une tasse de vin chaud à boire, avec un brin de cannelle. Une concoction heureuse quand on arrive de dehors au Québec et qui réchauffe le corps et les cœurs. Avec ces deux cousines, la conversation portera, je le sais, invariablement sur leurs relations compliquées avec les hommes. Surprise, cette fois-ci, étrangement, elles ne parlent pas d’elles mais de moi. Se sont-elles parlé? Elles s’inquiètent pour moi? De mon célibat forcé. Comment je me débrouille, et bla bla bla.
Elles connaissent mon addiction à la sexualité ouverte et innovante. Danielle en a été un témoin actif et assidu.
- As-tu une amante?
Question prévisible. Réponse connue d’avance. Non, je vis seul, le jour comme la nuit. Je ne suis pas pressé à me remettre avec quelqu’un.
- Mais tu as besoin de sexe, lance Danielle, je te connais. Comment t’arranges-tu alors.
Question à développement. Quel est son plan? Je replace mon engin à sa place sous la table. Elles ont vu le geste. Assise de biais, la robe de Danielle s’ouvre de temps à autre quand elle bouge les bras. Je vois son sein droit se profiler, le mamelon brun s’en détacher nettement. Danielle sait faire lire les messages. Elles se sert généreusement de son body pour ça.
- Je m’arrange seul. J’ai des films pornos à profusion. Je n’ai pas d’amantes au lit, je les ai en images. Toutes belles, maquillées d’avance et …gratuites. Juste de petites factures d’achat ou de location.
- Tu te masturbes alors, rétorque Danielle. Je t’ai demandé des fois de le faire devant moi et tu refusais.
- Je refusais parce que tu ne voulais pas m’y accompagner. On aurait pu faire ça à deux. J’aime regarder une femme se caresser. Et toi, Martine, tu n’es pas en couple au quotidien. Je te pose la même question que Danielle. Comment t’arranges-tu?
- Moi, j’ai mon Robert dans le tiroir de ma table de chevet, commente-t-elle en ricanant. Il est fidèle, lui, toujours bien bandé, toujours bien chargé, toujours prêt à me faire vibrer.
Robert c’est le nom de son sugar daddy. Il commerce dans les assurances. Et, aux dires des cousines, il a de bien petits atouts au lit. C’est donc aussi le nom de son dildo.
- Tu l’utilises souvent, ton Robert?
- Des fois. Ça dépend. Et toi?
- Je fais ça un peu tous les jours. Avec la job, ça me détend. C’est une concentration d’énergie dans un moment court mais intense. Après ça, je fonctionne mieux.
- Et si tu nous faisais une démonstration, suggèrent-elles presque en chœur dans une cascade de rires nerveux.
Je reste coi. Seconde question inattendue, mais fort intéressante. Danielle appuie la proposition. Martine appuie. On passe au vote. Deux mains se lèvent spontanément. La mienne suit. Unanimité. J’en ai envie en effet. Les yeux rivés sur le téton droit de Danielle, je me lève. Mon engin accroche le bord de la table. Les deux voteuses rient. Les quatre yeux convergent vers ma verge retroussée sous la flanelle.
J’aime cette intimité dévoyée que le projet soulève. Je passe derrière Danielle et laisse ma main plonger dans l’étal de chair qui m’est offerte. Le vin chaud fait son effet tonique. Et sur elle et sur moi. Je connais l’hyper sensibilité de ses tétons. Elle bouge sur sa chaise, commence à se contorsionner. Je lui ai déjà procuré un fabuleux orgasme de cette façon. Simplement en connectant ses deux tétines avec mon pouce et mon petit doigt, puis en y ajoutant un effet de vrille. Elle était restée tétanisée par cette manœuvre surprise. C’est cette image qui me brasse dans la tête.
- Vas-y fais-nous un strip, articule-t-elle mollement, sous l’effet lénifiant du vin.
Martine, qui assiste à la scène, opine de la tête. Ses lèvres ont rosi. Les joues ont rougi et ce n’est pas dû à l’hiver derrière la fenêtre. Pourquoi pas les cuisiner un peu? Je fais le tour de la table en tournant lentement sur moi-même. Avec mes bas rouges montés jusqu’en haut des genoux et ma taille athlétique, je dois avoir l’air d’un danseur classique qui s’apprête à s’envoler au-dessus du Lac des cygnes. Quelle prétention! Comme c’est péteux! Mais si j’expose ainsi mon érection de profil, c’est que je me régale de voir leurs yeux suivre le mouvement giratoire de mon danseur-moi-même.
Une à une, j’invite leur main à explorer la bête, à la toucher, à la mesurer. Le moment a quelque chose d’envoutant. Je suis le centre des petits univers cheap, le centre des cousines amies et ennemies. Passer de l’une à l’autre, d’une main à l’autre, quel troc de rêve!. Le manège me fait une queue d’enfer. Mes mains démentes plongent dans des corsages abandonnés des bonnets d’usage, frôlent des mamelons libérés, cherchent des nombrils à remplir.
- Vas-y, bordel! lance Martine, qui ne rit plus, qui vocifère même. Enlève cette criss de jaquette, j’en peux plus.
Elle a décoché ça, comme un hallali dans la chasse aux cerfs par les petits nobles de cour, la main entre les cuisses. Je suis au comble du bonheur de voir leurs regards débiles appuyer cet appel si trivial. Mais je continue le manège. Comme pour me venger de ma vie de célibattant involontaire. Comme une effeuilleuse de cabaret, je tire peu à peu sur le bas de ma jaquette. Je m’autorise le petit jeu exhibitionniste. Un peu de mes cuisses musclées. Elles ont droit de tâter les muscles. Seulement les muscles. Mes fémoraux de grenouille dont je suis assez fier. Mes cuisses de cycliste. Mes tibias d’enfer. Je les fais gonfler devant elles. Mais j’interdis aux donzelles de monter plus haut. Seulement toucher. Toucher et regarder. Pour le moment. Il faut dompter les bêtes. Exaspérer l’attente. Générer le manque. Supplicier les imaginations pour qu’elles explosent le moment venu.
Alors je permets. L’intérêt menaçant de fléchir, j’autorise les mains à palper les muscles, un peu plus haut, un peu plus loin. C’est Danielle qui se lance la première dans l’ascension. Elle connaît mes sentiers. Elle les a marchés souvent avant de partir de la maison. Elle saisit mon sexe de ses deux mains froides qui se réchauffent presque instantanément au foyer excité. Mon corps s’enflamme. Il réagit comme un ressort. Mais je lui interdis de plonger la tête sous la jaquette. Pas tout de suite. Je regarde plutôt Martine au bout de la table qui se tord les mains. Je m’arrache des griffes de Danielle et va me présenter à elle comme une traînée qui se vend aux plus offrants. Cette fois, c’est elle qui escaladera mes cuisses. L’élue pose d’abord ses mains sur mes genoux, puis escalade les parois. Ses yeux sont fermés. On dirait une orante en rogations. Elle inhale mon gel de douche à travers le tissu. Ses mains atteignent mon sexe qui menace de déflagrer. Elle ouvre les yeux pour me regarder. Ses mains me masturbent. Mais je sais que c’est elle aussi qui se touche dans sa tête.
Elle soulève ma jaquette écossaise. Permission accordée à la femme que je n’ai jamais baisée. Et qui dort souvent seule dans son lit. Alors que l’autre au bout de la table, qui baise avec tout ce qui bouge, se pâme d’envie. Je la vois qui se pince les bouts. Ces bouts hypersensibles à toutes les avances de mâles. Mais ce sont les lèvres charnues et luisantes de Martine qui attirent toute l’attention. À mon tour de fermer les yeux. Quand on fait taire les images, ce sont les autres sens qui prennent le relais. Et je suis comblé par ce gosier humide verrouillé sur mon sexe. Sa bouche m’avale et me rejette. La sensation est astrale. D’autant plus divine que l’ex, l’invitée d’office, a les yeux rivés sur l’action. Mon plaisir y monte d’un cran. Je la fais languir, elle qui n’a jamais eu à languir. Martine jouit de la situation elle aussi. Elle me pourlèche tout en toisant sa cousine.
Je veux la punir de cet affront. Je retire mon sexe de sa bouche et va le présenter à la rivale. Les lèvres sont plus sèches. Tu ne bois pas assez, lui ai-je souvent dit. Je décide d’ouvrir sa robe pour l’exhiber à sa cousine. Danielle n’a jamais besoin de porter de bustier. Elle a des seins parfaits qui défient la gravité. Alors je les présente à sa cousine qui en a de très petits. Puis je la fais se lever debout pour laisser tomber la robe à ses pieds. Je fais de même avec ma jaquette. Comme prévu, pas de culotte. J’écarte ses pieds pour ouvrir ses jambes. Martine regarde sa cousine intensément. Elle est dans l’action. Sa main est disparue sous la table et je vois son épaule bouger en petits tropismes rapides.
Je sens ma queue d’animal se gonfler encore plus au contact des fesses torrides de Danielle. Je sais que je n’aurais qu’à pousser pour la pénétrer. Elle recule son cul pour me recevoir. Je décline. Pas encore. Complètement nu et bandé comme un étalon viagré, je me retire d’une cousine pour passer à l’autre. Je répète le rituel précédent avec Danielle. Elle se lève debout et je la striptease à son tour. Lentement. C’est plus long, mais le plaisir s’allonge aussi. Je surveille les yeux de Danielle qui laisse percevoir un sourire. Elle m’a déjà parlé des petits seins de sa cousine. Ils sont petits, c’est vrai, mais ils sont magnifiques de vérité.
Je la force à se pencher au-dessus de la table. Je passe ma main gauche sous son ventre pour ouvrir sa vulve abondamment mouillée. De l’autre, j’ouvre ses fesses pour faire passage à mon zobe. Je pousse. Elle s’ouvre. Je pousse. Elle s’ouvre davantage. Je me sens coulisser en elle. Tout glisse, rien ne résiste. Quel bonheur quand tout s’engrène! Quand tout s’accomplit. Ainsi récompensé, je pousse ma lame jusqu’à la garde. Les yeux de Danielle me lancent des éclairs. Colère ou envie? Ombrage ou éclaircie? Martine se tord les mains et fait frissonner son bassin. Elle jouit dans cette position qui lui permet peut-être de narguer sa cousine. Elle lance de grands cris, elle hurle. Elle aboie. Danielle en reste interloquée et voit sa cousine se démanteler finalement sur la table comme une poupée abandonnée.
Je sors d’elle encore bandé d’acier. Je n’ai pas joui. Mon fantasme s’est réservé meilleure finale. Je glisse à l’autre, l’oblige à s’étendre partiellement sur la table. J’applique le conseil qu’elle m’avait donné auparavant lorsqu’elle m’avait réclamé de lui improviser une sodomie. Trempe ta queue dans un trou, puis plonge-la dans l’autre. Mon dard étant déjà bien huilé, je saute la consigne du deuxième trou pour ouvrir sans préavis son couloir chocolat. Elle est surprise par l’attaque. Elle pèse à peine les 30 kilos. Aussi je la vois se plier en deux pour me recevoir dans son étau. Si la tête passe, tout passe, dit le spéléologue. Je passe et j’éclate. Elle se démantèle à son tour et rejoint la cousine-Barbie sur l’étal à sacrifice.
Je me tourne du côté de ma blonde TDAH. Elle dort sur le côté. Elle a tassé la couette, pour se rafraîchir en ce soir de canicule. Le réverbère lui dessine un coucher de lune sur sa fesse qui luit dans la pénombre. Son Alexa rose ronronne en mode discret près de son nez. Elle a oublié de l’éteindre. Elle devait courir après un lapin. Elle est belle ma blonde ainsi assoupie. On dirait la Dormeuse de Renoir. Sans Alexa. J’éteins… Alexa.
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