Histoire Erotique

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Le chalet des écueils

À cinquante-neuf ans, Anne est une épouse financièrement aisée. Derrière la mère et la conjointe parfaite se cachent une femme seule, tourmentée par le divorce d’avec son amant.

Proposée le 29/01/2016 par Patrick2toscane

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Thème: extra-conjugal
Personnages: FHH
Lieu: Toilettes
Type: Roman


Haut Doubs, décembre 2015
Quelques jours après la Saint Nicolas, le chalet « des Sapins » s’était vendu à des Pontissaliens. D’après une source municipale, le couple, d’une cinquantaine d’années passée, souhaitait aménager la demeure en chambre d’hôte.
Près de Verrière-de-joux, les premiers commérages insistaient sur la présence unique de la propriétaire.

Matin du 25 décembre
En cette fin de matinée, une fumée blanche sortait de la grande cheminée. Devant le chalet, une Audi et une Austin Mini supportaient un mince manteau de neige.
Dans le grand salon, le feu crépitait et la douce chaleur de la pièce allait s’inscrire dans les mémoires des deux fêtardes pour de nombreuses années. Au pied de l’arbre-de-noël reposaient les vestiges de papier-cadeau déchiré. Assise sur un banc, le long de l’immense table en sapin, une jeune femme slalomait ses doigts sur son écran tactile.
Une femme mûre en chaussons, jupe longue et poncho, sortit de la cuisine avec deux tasses de chocolat chaud.
- C’est Noël ma chérie, ne devrais-tu pas respirer ce moment magique ?
- Je voulais essayer l’application que papa m’a offerte. C’est dommage qu’il ne soit pas resté.
Derrière ses petites lunettes, Anne baissa les yeux et en caressant l’avant-bras de sa fille.
- Ton père a oublié le sens du mot famille.
- À Pontarlier, il a l’air plus épanoui…
- Une preuve qu’il s’amuse principalement sans moi !
- Pendant que j’y pense, le mois dernier, j’ai vu sur ton profil Facebook que tu avais une personne qui te demandait en ami.
- Céline, tout cela, ce n’est pas ma génération. Tu m’as inscrite, mais les réseaux sociaux ne me passionnent pas !
Céline se focalisa sur sa tablette.
- Attends…
Anne s’assit sur le banc à côté de sa grande fille. A porté de main, elle prit le CD de chants religieux que lui avait offert son mari et elle esquissa un sourire.
- Tout cela parce qu'à un dîner, j’ai dit que le producteur avait eu une idée de génie !
- (Absorbée) Tu n’as qu’à le remporter à « La grande librairie » ! C’est là-bas qu’il l’a acheté.
- Voudras-tu m’accompagner demain ?
- Il faut voir, je ne sais pas…
Anne croisa ses jambes nues sous sa longue jupe portefeuille.
- Tiens voilà maman !
Céline tourna l’écran vers sa mère qui se pencha en ajustant ses lunettes.
- C’est un certain Patrick Mermet : tu le connais ?
La page magnétisa le regard d’Anne. Nerveusement, son pied commença à se balancer...
- Maman, il est assez beau gosse…
Anne fuit la pression de sa fille et se racla la gorge.
- Certainement ! Éteint cette tablette et viens ranger tes affaires.
Anne se leva et s’empressa de finir son chocolat chaud.
- Ce n’est pas le type qui bossait avec toi ? Celui qui t’avait offert la superbe gerbe de fleurs, quand tu as quitté la compagnie d’assurances ?
Anne ne répondit pas et s’isola dans la cuisine. Au même moment, son téléphone dans le signala un Texto
- Maman, ton téléphone !
- J’arrive…
Anne hésita un instant à revenir endurer les questions embarrassantes.
- Je me rappelle, il y avait des oiseaux de paradis, ta plante préférée ! C’était magnifique ! Puis je me souviens du mot assez équivoque...
Anne abandonna la quête de son téléphone et s’immobilisa.
- Ce n’était pas équivoque, arrête.
- Il te kiffait grave ! Papa qui ne comprend pas les subtilités à bien vu que ce Patrick était dingue de toi !
- Je n’aime pas que tu parles sexe un jour de Noël.
- Ton amoureux ne serait pas parti à l’aube lui ! Il t’aurait léché partout toute la nuit…
- Céline arrête ! Je n’aime pas quand tu es vulgaire !
La jeune femme poussa un petit rire.
- Arrête de jouer les nonnes, maman ! Ce n’est pas parce que papa te délaisse que tu dois entrer au couvent. Tu es encore roulée comme une midinette, mais tu t’habilles pour repousser les hommes.
- Comment ?
- J’espère être roulée comme toi à ton âge ! Mais ma chère maman, je me le répète, tu te fringues comme…
- … Comme quoi ?
- Regarde cette jupe, on dirait un cow-boy ! Personne ne met plus cela !
- Je n’ai pas de belles jambes, je suis trop pâle…
- N’importe quoi !
Les deux femmes croisèrent leurs regards et pour faire la paix, Anne esquissa un sourire.
Enfin, elle prit son téléphone et lut le Texto :
« Joyeux Noël ! Goûter à 16h ! Viendras-tu ? »
Anne hésita à répondre… et posa son téléphone.

Céline quitta le chalet en début d’après-midi. La propriétaire apprécia le silence de la demeure dans son canapé. Elle se remémora le réveillon, cette matinée magique avec sa fille et… Patrick. Elle tendit la main vers son sac à main et chercha quelque chose dans l’une de ses poches secrètes. Elle sortit délicatement une carte usée par le temps.

« Merci pour ces années de service où vous avez mis du soleil dans mes journées »

Anne s’immobilisa prisonnière de ses souvenirs. Elle émergea et baissa les yeux, ses paupières papillonnèrent et des mots lui revinrent en mémoire…
- Je suis à Orly, je ne peux vous parler, mais je vous rappelle, c’est promis ! … Je vous rappelle c’est promis ! … Je vous rappelle c’est promis ! …
Volontairement, Anne n’avait jamais rappelé.

Une vingtaine de minutes plus tard, l’annonce d’un nouveau Texto, marqua la fin des rêveries. Anne s’informa que sa fille était bien arrivée dans son studio du centre-ville. Elle en profita pour reprendre le précédent Texto auquel elle répondit par un simple « Y ».
L’épouse délaissée monta dans sa chambre. Elle fit un rangement aussi sommaire qu’inutile pour s’occuper l’esprit. Se rendant compte de sa supercherie, elle s’immobilisa au milieu de la chambre.
- Tu me manques. Ton attention me manque.
Rapidement, elle se rendit compte de la baisse de la luminosité et elle éclaira sa lampe de chevet.
Elle marcha vers la psyché devant laquelle elle s’arrêta. Elle passa ses doigts dans ses cheveux supportant mal une teinture agressive. Anne ôta son poncho et révéla un soutien-gorge en dentelle noire. Sa taille fine et son ventre plat feraient d’elle une amante courtisée le jour où elle se déciderait à être infidèle. La taille de ses demi-bonnets n’était pas dans la moyenne, mais ils suffisaient à remplir une main compréhensive. Elle déboutonna sa longue jupe portefeuille qui glissa à terre. Ses fesses étaient habillées par une culotte transparente de couleur noire.
Immobile devant son reflet, elle caressa son ventre.
- Miroir, suis-je encore à la hauteur pour 58 printemps ?
Un long silence s’installa et Anne quitta l’image du miroir. Elle fouilla les tiroirs de sa commode et revint près du grand lit. Elle fixa autour de sa taille un porte-jarretelles. Elle posa son petit derrière sur le matelas ferme et fit glisser sur ses jambes une paire de bas en résilles noires…
Devant le miroir de sa coiffeuse, elle dompta quelques mèches rebelles. Elle ôta ses lunettes et passa le bout de son index sur les ridules présentes sous ses yeux, puis lissa ses sourcils…
Elle remonta sa poitrine dans son soutien-gorge. Elle s’exposa de profil pour être certaine de sa séduction.

Dans la cour, le jour continuait de déchoir. Anne apparut et remonta le col de son manteau.

La grosse Audi filait puissamment sur les routes du haut Doubs. À l’abord d’un lieu-dit, tous phares allumés, elle ralentit définitivement. La voiture emprunta un petit chemin privé qui serpentait jusqu’à une grosse maison. Les fenêtres éclairées accueillaient bien une fête.

Anne arrêta sa voiture derrière trois bijoux rutilants nommés Jaguar, Mercedes et Aston Martin. Il n’était que 17 heures, mais elle identifia de l’agitation derrière les fenêtres. Elle ouvrit son sac et travestit son regard avec un loup vénitien noir.
Anne verrouilla les portières et monta les quelques marches. Le bruit de ses talons hauts résonna sur la terrasse jusqu’à la porte d’entrée. Avec assurances, elle sonna à la porte. « Néfertiti » lui ouvrit la porte et les deux femmes se firent la bise.
- Bonsoir Odile. Joyeux Noël !
- Joyeux Noël ma chérie.
Odile referma sa porte et tenta d’ôter le manteau, mais Anne se déroba.
- Je le garde.
- Comment vas-tu ?
- Bien ! Céline a pu venir quelques jours, mais Léa est malheureusement coincée en Finlande.
- Éclate-toi ! Nous n’avons que des habitués.
- Je ne resterai pas. Je suis juste venue me changer les idées.
- Ils vont être déçus, deux sont spécialement venus pour toi ! Comme d’habitude, c’est dans la salle de jeu.
Anne esquissa un sourire, avant d’être intriguée par un parfum féminin.
- Quelle est cette eau de toilette ?
- J’ai invité une amie du Québec : elle s’appelle Ysa. Mais ne t’inquiète pas, vous n’êtes pas en concurrence, fait comme chez toi et je t’apporte un verre.
Anne traversa le salon avec prétention. Comme une prostituée inaccessible, son long manteau et ses talons autoritaires, accrochèrent quelques regards anonymes…
Anne s’immobilisa devant les portes closes de la salle de jeu, sa main se posa sur la poignée, lorsque soudain, Odile la fit sursauter en lui apportant sa promesse : une flûte de champagne. Les deux femmes trinquèrent. Anne trempa ses lèvres et Néfertiti approcha sa bouche de l’oreille.
- C’est du premier choix. Laisse-m’en un peu !
La maîtresse des lieux esquissa un sourire et Anne poussa la porte de la pièce...

Anne remarqua tout de suite un billard, avant d’ignorer les - deux hommes assis et masqués - qui n’avaient d’yeux que les mystères de sa toilette.
La porte se referma et Anne avança vers le porte-queue. À chaque fois, elle espérait que ses amants respecteraient les règles et généralement, ils les respectaient pour ne pas être banni.
Anne salua du menton le premier homme sur sa gauche : il était jeune, séduisant et il lui rappela cet autre… Elle éternisa sa réflexion sur ce constat : sa dose de vice ne se négociait pas contre de l’amour.
Anne posa sa flûte et retira son manteau pour le déposer sur le feutre du billard… Une jupe grise mi cuisses se profila sur les bas résille noirs… L’intrigante mère de famille portait un t-shirt en - dentelles transparentes - avec une encolure qui fermait par un lacet.
Elle termina son champagne et tourna le regard vers ce vieux voyou qui scrutait impatiemment les demi-bonnets du soutien-gorge.
- Anne… Vous êtes plus sexy d’année en année.
Lui, elle le connaissait depuis plus de trente ans, il avait été un valeureux prétendant, avant de devenir l’adversaire politique de son mari.
- Bonsoir Bertrand.
Anne esquissa un léger sourire en réalisant la supercherie de ces masques. Anne s’immobilisa face à eux, les fesses en appuient contre le bord du billard. Elle tourna la tête vers le jeune homme qui se leva pour s’imposer avec allure.
- C’est toujours un plaisir de vous retrouver, Anne.
- Était-ce la canicule, mais la dernière fois, il avait fallu, vous rappelez à l’ordre ?
Il baissa les yeux et toussa.
- Euh… Nefertari m’a rappelé les règles, Madame.
- Ce n’est pas Néfertari, mais Néfertiti. Pour votre culture, Néfertiti s’appelle Odile !
- Bien Madame.
Anne se redressa et le jeune homme se colla contre elle. Il tendit son visage dans le cou et s’excita de l’eau de toilette fruitée.
Il posa ses mains sur les hanches…
- J’aime votre odeur, Anne…
Ils échangèrent leurs positions et le jeune homme se retrouva les fesses contre le billard, le nez à la hauteur d’un laçage simpliste dans lequel il planta ses narines…

Le vieux Bertrand s’approcha dans le dos d’Anne. Ses doigts estimèrent l’attache du soutien-gorge… puis il posa sa main sur les fesses de la femme de son meilleur ennemi. Il caressa ce galbe et ses doigts apprécièrent une certaine fermeté. Bertrand frotta sa bosse naissante contre le fessier… Ses doigts malades saisirent le bas de la jupe et il la remonta par-dessus les jarretelles. Dans les tons, la petite culotte noire et transparente recouvrait les fesses.
Délicatement, il caressa le tissu et son regard savoura ce mystérieux sillon sombre qui séparait les deux fesses. Il estima l’orifice sacré et concentra deux doigts… En vain, il tenta de la faire frémir à travers le tissu… Bertrand planta son nez dans la chevelure pendant qu’il baissait sa braguette et sortit son sexe tendu sur une douzaine de centimètres.
Bertrand ne pouvait la pénétrer. Il enterra son sexe en sandwich entre les cuisses d’Anne et il débuta une grossière étreinte. Le plaisir s’amplifiant, son sexe se rebiffa et son gland put sentir le tissu chaud et humide…
- Tu es toujours bonne…
Il reposa ses mains sur les hanches et conserva un certain rythme entre ces cuisses jointes.
Perdant son souffle, il ralentit son étreinte et chopa la main d’Anne. Rebelle, elle batailla et le repoussa, mais l’animosité de Bertrand la contraignit. Il recula et dirigea la petite main vers son dard pour l’obligea à l’empoigner. Anne détailla le sexe du bout des doigts, avant d’entamer un lent mouvement d’avant en arrière.
- Est-ce que tu lui fais ça aussi ton Raymond ?
- Souvent, oui, très souvent…
Bertrand poussa un petit rire au mensonge. Il savait très bien que les rapports sexuels entre elle et Raymond étaient en bernes.

Le jeune homme avait délacé le t-shirt transparent pour apprécier du bout des doigts la paire de bonnets. Il glissa deux explorateurs pour faire jaillir un gros téton. La tétine ressemblait à une petite framboise et sa bouche ne put résister à ce fruit. Il la suça, l’aspira, tandis que la main gauche d’Anne prodiguait grand soin à la grosse envie. Elle activa sa main sur le long membre et le jeune homme suffoqua… Haletant, il releva le visage vers Anne et chercha ses lèvres, mais elle se refusa.
- Pas de baisé !
Il soupira et baissa les yeux sur le gros téton qui allait apaiser son envie.

Derrière Anne, Bertrand atteignait l’ivresse. Il retira la main et planta son gland dans la raie de la culotte. Anne se révolta et Bertrand n’insista plus.
- Je t’offre 20000 € pour te baiser et jouir dans ta chatte !
- Je ne suis pas une femme que l’on paye.
- Non ! Excuses-moi ! Fini moi. J’aime trop tes fesses...
Anne tendit son fessier et Bertrand brandit son sexe. Il le cala - sur - la culotte et il reprit ses coups de reins.

Le jeune athlète empressé dans le décolleté commençait à suffoquer entre les doigts experts… Il râla et bourra à coups de reins la main offerte en fourreau. Il se cramponna aux épaules et gicla une salve sur la culotte et une seconde zébra la jupe d’un liquide épais. Il brailla sa jouissance au visage d’Anne qui subit trois autres débordements. Sa petite main contraignit la pine contre le Nylon et elle frotta le gland nerveux jusqu’au tarissement de la donation.

Derrière elle, Bertrand s’immobilisa et fit un pas en arrière. Il retourna Anne face à lui et la bouscula contre le billard.
- Je veux voir tes yeux quand je te jouirai dessus !
L’épouse à Raymond prit place sur le rebord et Bertrand lui empoigna les genoux pour les relever. Anne dut poser ses mains en arrière sur le feutre pour ne pas être renversée. Il cala son bassin entre les cuisses et frotta sa pine sur la culotte cristalline. L’ennemi pouvait découvrir un pubis fraîchement épilé. Les mains cramponnées aux jambes, il frotta son frein sur le sexe protégé par le tissu et sans se toucher, sa verge sursauta en vomissant un épais foutre sur la jupe. Le membre devint hystérique et déchargea dans tous les sens, inondant bas et culotte d’un jus gras.
Bertrand se retira... Anne resta ainsi, les jambes écartées et souillées. Elle passa ses doigts sur le sperme épais qui recouvraient ses habits et étala ce foutre encore bouillant sur ses habits.

La nuit était dense quand Anne réapparut sur la terrasse d’Odile. Elle monta dans sa voiture et se questionna quelques secondes derrière son volant. Elle se défia dans le rétroviseur intérieur, puis baissa les yeux. Elle fouilla dans son sac où était bourrée sa petite culotte et sortit la clé de contact. Elle tenta de démarrer, mais le moteur ne se lança pas. Anne commença à pester, elle n’avait pas du tout envie de revenir pour demander de l’aide. Une soudaine fatigue s’installa dans son corps et une odeur acide se répandait dans la voiture... La panique commença à prendre le pas sur sa raison et elle fit une nouvelle tentative…

Une vingtaine de minutes plus tard, Anne ouvrit le portail de sa propriété. Avec légèreté, elle entra dans le chalet en ôtant son manteau et monta au premier. Elle se mit nue en se débarrassant de son t-shirt sexy et de sa jupe qui tout comme ses bas avaient été souillés par ses amants.
Anne s’écroula dos sur le lit. Elle glissa ses doigts sur son sexe et commença une délicatesse d’avant en arrière. Elle circula sur son petit bouton rose et ferma les yeux…
Rapidement, les râles témoignèrent qu’elle avait encore un clitoris et le bonheur aidant, elle accéléra le travail de son majeur.
Anne s’interrompit pour se mettre à quatre pattes sur le lit. Elle corrigea sa fesse droite, puis glissa une main sous son ventre et vers sa chatte. Son majeur reprit la partition précédemment interrompue. Elle cambra sa croupe vers l’inconnu, rêvant d’être observée dans l’expression de ces vices les plus inavouables.
Elle tapota son clitoris avec sa main et planta deux doigts dans son con. Elle les glissa le plus loin possible et grognassant, elle délira…
- Hurle salope !
La respiration entravée par ses plaisirs refoulés, elle chemina jusqu’au tiroir du chevet. Elle sortit un vibromasseur et le mit en route. Elle plongea la tête dans l’oreiller et introduisit l’objet dans son sexe, plus loin, plus profond… À genoux, ses petites fesses s’agitant, elle résolut l’indifférence de son mari. Son con plein de bien-être coulait sur ses doigts… Desespérée, elle augmenta l’intensité du jouet à tel point qu’il devenait insaisissable… Anne le força en elle et le poussa loin, le faisant naviguer dans la chaleur de ses entrailles. Elle suffoquait, ne respirait plus qu’une fois sur deux et, asphyxiée, elle expira un cri de démence… Elle immobilisa sa main sur son sexe et un jet discret flatta son poignet avant qu’elle ne hurle sa jouissance en coulant sur son bras.
Ses doigts se ranimèrent et la frise des murs en bois vibra sourdement. Désinhibée, Anne giclait sur la couette en attendant recouvrer la raison…
Elle s’écroula sur le lit et lentement, la compréhension du temps revint dans son esprit. Effondrée, abattue, elle quitta la pièce pour la chambre d’amis où elle s’effondra sur un lit propre.

Samedi 26 décembre
Deux rouges gorges chahutaient sur la rampe du balcon. L’un d’eux cogna contre la fenêtre, avant de rebondir et se perdre dans la brume.
Allongée nue, Anne ouvrit un seul œil. Elle poussa un soupir et ouvrit une seconde paupière.
- Quelle soirée…
Elle se retourna sur le dos.
- Quelle folie…
Anne se détendit et ses paupières se fermèrent à nouveau. Soudain, elle ouvrit les yeux sur la nudité de son corps et plus instamment, sur son tas de vêtements puants posés à côté d’elle.
- Mon dieu…
Elle se propulsa hors du lit et fila dans la salle de bains.

L’après-midi venait de commencer. Encore épuisée par la somme de faits survenus la veille, Anne errait lourdement en peignoir. Ses cheveux en bataille attestaient d’une nuit embrasée. Elle s’immobilisa devant la fenêtre du salon et rêvassa en croquant une simple pomme.
Sa fille l’appela, elles parlèrent de banalité et surtout, Céline confirma qu’elle ne pourrait l’accompagner en ville.

Pressée par les perspectives d’une visite surprise, Anne s’activa pour changer les draps des deux chambres et mettre en route un lave-linge. Elle pendit son manteau aux odeurs délictueuses derrière la maison.

Anne se motiva pour aller s’habiller. Elle enfila une paire de Dim’up et un string noirs. Un petit pull assortit à une jupe et une paire d’escarpins.
Elle maquilla sa bouche et enroula un collier de perles autour du cou. Plus que d’autre jour, elle avait envie d’être celle qui avait passé une nuit torride, que les gens sachent qu’hier soir, elle avait perdu le fil de sa vie.

Une heure plus tard, Anne arriva en ville et rangea sa voiture au deuxième sous-sol du parking Saint-Joseph. En remontant la rue piétonne, elle avait l’impression de prendre un véritable un bol d’air. Les souvenirs de la veille obsédaient encore sa mémoire, mais rapidement, la réalité prendrait le pas sur les souvenirs. Elle s’arrêta devant quelques magasins de grandes marques et entra dans deux nouvelles enseignes pour satisfaire sa curiosité.
À « La grande librairie », elle demanda un avoir pour son album de chants religieux. Ensuite, elle erra dans l’espace musical au rayon pop rock. Ses doigts survolèrent les albums de Lou Reed, David Bowie et Roger Waters…
Soudain, son regard flotta, elle fronça les sourcils… Non, elle ne se sentait pas mal, mais son sixième sens lui murmurait à l’oreille… Elle releva les yeux, balaya la foule et se tourna : son regard s’immobilisa immédiatement sur un homme de profil : il avait une quarantaine d’années, portait un caban et une écharpe noire. Anne ne le perdit pas des yeux. Si elle partait sur la gauche, elle ne le croiserait pas, du moins pas aujourd’hui. C’était trop tôt ! Pas aujourd’hui ! Elle n’était pas prête ! Trop cernée, pas assez maquillée, pas assez tout… Alors que le sol semblait se dérober sous elle, une femme la bouscula et la rapporta au présent.
Anne inspira, un sourire illumina son visage et elle se lâcha :
- Patrick !!!
Les clients du magasin sursautèrent, avant de se retourner sur elle. Une vague de chuchotement s’éleva brièvement. Patrick afficha un large sourire. Ses yeux pétillèrent, avant qu’il ne les baissent et modère sa joie.
Pour Anne, il n’avait pas changé, tout comme sa bouche qui hier soir encore l’avait fait fantasmer.
- Bonjour Anne...
Circonspect, il lui fit la bise et Anne comprit qu’il ne lui avait toujours pas pardonné de ne pas avoir rappelé.
Patrick gardait ses distances, le buste droit comme pour renoncer à lui voler un baiser. Offensive, Anne fit un pas en avant.
- Quelle surprise de te voir là. Tu vas bien ?
- Je passais en ville pour voir les nouveautés. Et toi ? Ce projet de gîte ?
- Mon mari et moi avons acheté un petit chalet du côté de « Verrière-de-Joux ».
Pour une fois, ce n’était pas Patrick qui était pendu aux permissions de cette femme mariée. Il se régalait de lui renvoyer en pleine face cette vexation qui macérait depuis cinq ans.
Soudain, deux vigiles s’immobilisèrent devant eux et ils « fusillèrent » Anne du regard.
- Est-ce vous qui avez hurlé ?
Patrick s’interposa :
- On n’a plus le droit d’exprimer sa joie ?
- Pas en ce moment ! Notre pays est en état d’urgence, nos nerfs sont à vif, alors n’en rajouter pas.
La sécurité les quitta sans formule de politesse. Patrick et Anne se regardèrent et haussèrent les épaules.
L’homme à l’écharpe posa sa main sur le bras d’Anne :
- On devrait aller boire un café ?
Anne hésita et Patrick ajouta :
- Avant que l’on finisse en garde à vue pour joie sur la voie publique.
La quinquagénaire afficha un large sourire.

Le « Grand Café » n’était pas très fréquenté et pour Anne, c’était très bien comme cela. Deux hommes âgés discutaient derrière notre couple.
Patrick commanda un thé et un coca à la jeune serveuse. Anne regarda le contenu de son sac à main…
- Pourquoi ne m’as-tu jamais rappelé ?
- Tu es rapide...
- Aurais-tu préféré que je me taise ?
Anne baissa les yeux.
- C’était bien mieux que l’on s’oublie.
Patrick posa son regard sur cette fragile alliance qui cerclait son doigts et qui semblait attester la valeur qu’elle accordait à son mariage.
- Tu me manques, Anne.
- Non, je ne veux plus recommencer.
Il bougea sur sa chaise et posa un regard sur les boucles d’oreilles. Ses yeux glissèrent sur son collier de perles et un cou qui ne cessait de le plonger dans la rêverie.
- Ma fille m’a dit que tu m’avais demandé en amie sur Facebook.
- Comme je te le dis, tu me manquais. J’ai besoin de ta présence, je veux juste être avec toi.
Patrick glissa mystérieusement une main sous la table, grimaça et la reposa à côté de son coca.
- Arrête Pat ! Tu sais très bien où cela va nous mener.
- S’en doute au lit, mais on ne peut pas passer le restant de notre vie à nous demander si nous sommes faits l’un pour l’autre.
Elle poussa un petit rire et baissa les yeux.
- Nous ne le sommes pas !
La tristesse s’afficha sur le visage de Patrick. Elle grimaça en posant sa main sur la sienne.
- Pardon… Ce que je veux dire, c’est que j’ai 58 ans. Ma vie est derrière moi. Je suis une femme mariée, ma vie est bâtie et je ne veux pas repartir de zéro avec toi. Surtout pas avec un homme qui a quinze années de moins et qui tombe une serveuse toutes les deux minutes.
Discrètement, Anne leva le regard sur la jeune femme à deux tables plus loin.
- Tu as un ticket : tu pourrais te la faire dès ce soir et cela me briserait le cœur.
Patrick baissa les yeux, secoua la tête, avant de relever le regard.
- Où est-ce que tu en es véritablement avec moi ?
Elle baissa les yeux sur son thé…
- Je me masturbe fréquemment en pensant à toi et à ta bouche que je ne baiserai jamais.
- C’est tordu, Anne.
- C’est mon quotidien !
Depuis qu’ils s’étaient assis à cette table, Patrick était tendu. Anne révéla ses bas noirs en croisant les jambes et elle captiva son regard.
Déterminé, il recula de la table.
- Je t’abandonne deux minutes.
Anne s’étonna et le vit se lever. Elle eut envie de l’arrêter, mais elle eut la réponse sous son nez : il bandait ! Elle poussa un petit rire et son regard ne quitta pas cette excroissance qui déformait le pantalon. Gênée, elle baissa les yeux, avant de le voir descendre vers les toilettes.
Décidément, sa nuit amoureuse laissait des traces dans le temps. Elle n’en revenait pas. Une série de frissons parcoururent son dos. Elle sentit ses tétons se durcir dans ses bonnets. Était-il allé se masturber ? Dois-je descendre pour le vérifier ?
Son cœur s’accéléra… Une vague chaude revint dans son ventre. La chaleur monta jusqu’à son visage… Elle essaya de ne pas penser aux fantasmes qu’elle se créait dans son grand lit lorsque cuisses ouvertes, elle plantait ses doigts dans son con. Pourquoi hésiter et rester assise ? Elle n’était pas la nonne décrite par Céline et, Raymond n’en saurait rien !
Soudain, une voix bourrue s’éleva derrière elle :
- Allez chiche Gaston !
Timidement, Anne se retourna et découvrit deux retraités se serrant la main.
- Nous parlons trop fort, pardon Madame !
Anne baissa les yeux et repoussa la tasse de thé. Elle médita en regardant sa jupe, elle balaya deux minuscules miettes sur sa cuisse, avant de poser ses doigts glacés sur ses joues.
Elle empoigna son sac à main et tête basse, elle se leva. En passant devant le comptoir, elle cloua le serveur.
- Pouvez-vous garder notre table ?
Surpris, le garçon mima un « oui ». Anne pressa le pas dans la descente de l’escalier. Dans la salle, une voix féminine s’inquiéta :
- Ils sont partis sans payer ?
- Pas du tout, je crois qu’elle s’est tachée.

Anne arriva dans le couloir du sous-sol. La luminosité des vieux néons contrastait avec la clarté naturelle du bar. Elle avança en direction des toilettes des femmes et s’immobilisa à la hauteur des hommes.
Elle baissa les yeux et rassura ses arrières. Elle redressa le buste et noble, elle poussa la porte interdite.
Un silence artificiel s’imposa. Pas d’homme au lavabo. Ses talons affirmèrent sa curiosité… Deux des trois portes wc étaient ouvertes.
- Patrick ?
- Anne ! Que fais-tu là ?
Une targette se claqua sèchement et la porte s’entrouvrit… Anne découvrit le visage écarlate. Elle se dirigea vers lui et poussa la porte.
Le pantalon de l’écrivain était baissé jusqu’aux genoux et son sexe tendu de vingt-deux centimètres se dressait vers elle. Elle ferma la targette et s’en assura par deux fois.
- Tu n’aurais pas dû venir.
- Patrick ! Tu me rends folle. Je n’arrive pas à te sortir de ma tête.
Pour la première fois, elle rua sa bouche et ils s’embrassèrent longuement... Elle sentit le sexe repousser son ventre, mais tant pi. Leurs langues se mêlèrent quelques secondes… Anne glissa le long du corps nerveux et le membre dressé heurta son visage… Elle entoura le sexe avec ses petits doigts et eut du mal à réaliser qu’elle n’était plus dans le fantasme.
Prudemment, elle commença à le branler. Elle leva les yeux vers Patrick qui était stupéfié par cette audace inhabituelle.
- Elle me plaît !
- Alors n’hésite pas…
Anne prit le gland dans sa bouche et ferma les yeux… Elle le suça, l’apprécia sur sa langue en tenant précieusement la base du gourdin entre ses doigts. Elle ronronna en sentant près de son poignet, une paire de bourses pleines.
Anne se redressa, elle remonta sa jupe sur ses dim’up et son string. Elle prit place sur la lunette des toilettes et glissa ses doigts sur son sexe. Yeux clos, elle câlina sa chatte... Elle tourna la tête vers le membre délaissé et renouvela le plaisir. Patrick se pencha et déroula ses doigts dans le string trempé… Anne ouvrit plus grandes les cuisses en ondulant du bassin… Tous les deux se donnaient du plaisir et leurs râles étaient à l’unisson.
Emportée par ses fantasmes, Anne eut envie qu’il la prenne comme une putain. Son gros sexe l’aurait probablement blessée. Mais non, il ne fallait pas ! Tant que son vagin restait inviolé par un amant, elle gardait la main sur son contrat de mariage.
La respiration de Patrick s’accéléra, il se cala contre le mur et Anne, cuisses ouvertes, se pencha pour le reprendre dans sa petite bouche. Ils ne pouvaient plus rester dans cette situation, tôt ou tard, quelqu’un viendrait les déranger. Elle accueillit la moitié du membre dans à bouche et l’usa… Quelques coups d’œil vers lui pour voir qu’il grimaçait sous la torture de sa gorge.
Soudain, Patrick suffoqua et changea d’appui. Il grogna… Cambra le bassin pour qu’Anne immobilise le gland au fond de sa gorge. Ses dents se refermèrent sur la chair. La verge se révolta, se cabra entre les mâchoires et un jet puissant gicla l’obligeant à avaler pour ne pas s’étouffer. Elle entama un lent mouvement sur le gland pour le décharger de toute sa tension. Méticuleusement, elle ingurgita jouissance après jouissance son jus en frissonnant jusque dans sa chatte.

À peine dérangés par les odeurs de sperme, ils restèrent amorphes en quête d’une résolution.
- Qu’est-ce que tu me fais faire ?...
- Et j’ai l’impression que ce n’est pas assez !
Anne se redressa et baissa sa jupe. Patrick remonta et boucla son pantalon.
- Je me refais une beauté et je te rejoins dans cinq minutes.
Quelques minutes plus tard, elle sortit et se dirigea vers les lavabos. Elle se rinça la bouche et fouilla son sac pour saisir un bonbon à la menthe.

Dans la salle et en attendant le retour d’Anne, les doigts de Patrick s’essayaient à l’origami avec une serviette en papier. Il leva soudainement le regard et croisa celui de la jeune serveuse.
La petite blonde encaissa la note sur le discret retour d’Anne.

Sur la place de la République, la nuit commençait à tomber sur les pas du couple illégitime.
Dans un perpétuel silence, ils arrivèrent sur le parvis de la mairie et ils s’immobilisèrent l’un en face de l’autre.
- Excuse-moi, je te repousse et je reviens. Je suis folle !
- Anne, je veux plus ou rien du tout. Je ne veux pas passer le restant de ma vie à te courir après. J’ai quarante et un ans et mon avenir professionnel est sur Paris.
Elle leva les yeux sur lui, il allait la quitter et sa poitrine se révolta.
- Non ! Mais… Je ne peux rien te promettre ! (Elle changea de conversation) Je me suis garée au sous-sol.
- Me repousses-tu parce que je ne suis pas blindé de fric, que je n’ai pas de grosse voiture et pas de chalet à t’offrir ?
- Non ! Tu es trop con ! Je t’aime Patrick, mais je ne suis pas une femme pour toi !
- Veux-tu que je te dise ce que tu es ? Tu n’es qu’une bourgeoise entretenue par son mari. Va te faire foutre !
Anne baissa les yeux et secoua la tête, alors que Patrick s’en allait, sans elle...

Anne marchait en direction du parking. Elle releva son col et pensa à ce qui venait de se passer devant la mairie et dans ce café où elle n’irait plus jamais.
Elle descendit au deuxième sous-sol. Son anxiété naturelle ne l’interpellait plus. Elle paya avec sa carte bleue et se demanda comment elle allait faire pour sortir ces vingt-deux centimètres de son esprit.
Dans sa voiture, elle fit tourner le démarreur, mais une nouvelle fois, le moteur ne se lança pas…
La seconde tentative fut un autre échec.
- Non !!!
Anne se cala dans le siège. Malgré l’odeur de menthe, l’odeur âcre du sperme lui inspirait un sentiment ambigu.
Elle s’excita trois fois sur le démarreur, mais en vain. Ivre de colère, elle sortit son téléphone portable…

Une voiture filait dans la nuit. À son volant, Patrick ignorait cette autre personne sur le siège passager. Anne se tenait les bras et regardait les batailles de phares sur la route.
- Tu me déposes à l’entrée du village et ensuite tu rentres chez toi.
- J’ai mieux. Je te dépose au prochain rond-point et tu rentres en stop ?
- Fait comme tu veux.
Ils restèrent silencieux jusqu’à l’arrivée devant le portail électrique du chalet.

Anne sortit déverrouiller les grilles. La voiture avança jusqu’aux marches. Le moteur s’arrêta et Patrick sortit de sa voiture. Anne s’immobilisa devant lui.
- Puis-je te proposer une boisson chaude ?
- Je n’en veux pas. Je ne suis pas venu pour un chocolat chaud.
- Pourtant, moi, j’en suis accro !
Il esquissa un sourire pendant qu’elle se dirigeait vers sa porte d’entrée.

La chaleur du chalet l’acclamait pour rester. Anne s’en alla pendre son manteau, pendant que Patrick satisfaisait sa curiosité pour le lieu.
- C’est superbe chez toi. On est bien.
- Merci. J’ai passé beaucoup de temps sur la déco. Il y a même des choses que j’ai faites moi-même !
Il se retourna vers elle, leurs regards s’estimèrent :
- C’est juste pour te faire comprendre que je ne suis pas qu’une bourgeoise entretenue par son mari.
- En fait, tu ne veux pas faire de gîte ici ?
- Cela ne te regarde pas.
Il déroula son écharpe et à son tour, il ôta son manteau pendant qu’Anne allait chauffer du lait d’amande. Elle l’invita à visiter son chalet.
Au premier, Anne se félicita d’avoir fait les deux chambres. Dans le couloir, elle saisit la panière à linge vide et s’empressa de la déposer dans sa chambre.
Dans l’encadrement de la porte, leurs regards se croisèrent et s’apprécièrent. Il posa une main sur sa hanche et Anne détourna ses lèvres pour changer de sujet.
- Tu n’es plus fâché avec les bourges ?
- J’ai encore envie de toi !
Patrick tenta de l’embrasser, mais elle se déroba.
- Arrête ! La visite est terminée.
Elle bondit vers la descente d’escalier.

En bas, Patrick rencontra Anne sortant de la cuisine avec son mug chaud entre les mains.
- Je vais rentrer chez moi.
- Tu n’en veux vraiment pas ?
Le visage d’Anne s’empreint de tristesse. Elle posa sa main sur l’épaule.
- J’ai toujours ton numéro de téléphone et si je t’ignore, par maladresse ou par prudence, tu pourras venir ici pour me faire comprendre que je suis odieuse.
Ils esquissèrent un sourire, avant de voir un jeu de phares se refléter dans le salon. Des crissements de graviers parvinrent aux oreilles du couple.
Anne sursauta et posa sa tasse sur la table.
Tous les deux allèrent vers la fenêtre.
- Mon mari !
Anne et Patrick furent paralysés par la culpabilité.
- Cache-toi ! Dans la garde mangée ou à l’étage…
- Je te demande pardon ?
- Oui, monte à l’étage et cache-toi dans une armoire.
- Soyons sérieux, ma voiture est dehors !
Une portière claqua… Anne retourna près de la table et Patrick se plaça debout de l’autre côté de la table.
La porte du chalet s’ouvrit sur un gros homme aux crânes dégarnis.
- Bonsoir Annie. Je ne savais pas que tu avais de la visite ! Bonsoir Monsieur.
- Bonsoir Raymond !
Elle marcha vers lui et l’embrassa brièvement, pendant qu’il détaillait ce séduisant étranger.
- Raymond, c’est un ancien collègue de travail.
- Et il a un nom cet ancien collègue de travail ?
Raymond contourna la table et s’en alla vers lui.
- Patrick Mermet, Monsieur.
Les deux hommes se serrèrent la main. Le visage de l’ancien s’illumina et il revint auprès de sa femme.
- Patrick Mermet… Je me rappelle ! Vous êtes le poète aux fleurs !
- Anne et moi nous sommes croisés en ville.
- Ma voiture est en panne, chéri. Il faudra faire quelque chose.
- Heureusement que Patrick était là ! Si tu nous ouvrais une bière ma chérie ?
- Oh ! Monsieur, j’étais sur le départ : deux minutes de plus et on ne faisait que se croiser.
- Chérie ! Deux bières !
Raymond défia Patrick du regard et ce dernier s’assit sur le banc pendant qu’Anne s’isolait dans la cuisine…
Dans le silence des lieux, Raymond marchait, les mains dans les poches. Patrick croisa ses mains et leva la tête.
- Nous sommes bien loin des rigueurs de l’hiver !
- Et cela contrarie Anne ! Comment était-elle en chef de service ?
- Elle était adorable.
- Pour écrire un petit mot comme le vôtre, je me doute qu’elle a été très agréable.
Raymond poussa un petit rire en mimant un « non ». Il marcha vers la cuisine… et poussa la porte pour s’isoler avec sa femme.

Devant son évier, Anne ne relevait pas les yeux. Raymond s’approcha derrière elle avec assurance et il se colla dans son dos. Il tendit sa bouche vers la boucle d’oreille.
Il huma son eau de toilette aux effluves de menthe et murmura.
- Il est en adoration devant toi le poète ! Sait-il que tu n’es qu’une vieille vicelarde ?
- Arrête.
- Que cela te fait jouir de branler des mecs ?
Anne contourna l’emprise pour aller vers le réfrigérateur.
- Laisse le tranquille. Je ne serai plus jamais le sujet de ses écritures.
- Sur toi, on ne peut écrire que trois lignes. Il faudrait être amoureux pour écrire vingt pages ! Peut-être que l’on retrouvera son récit sur Internet ! Je vois le titre : le jeune écrivain et la vieille vicelarde !
Elle bourra les deux bouteilles de bière dans les mains de son mari et retourna vers la fenêtre de la cuisine en ôtant ses lunettes.

Anne revint dans la pièce en se forçant à sourire. Patrick demeurait assis hésitant à boire et Raymond restait debout en plaidant son rôle de mari.
- Il n’y a pas de mal à dire que ma femme est agréable. (Il se tourne vers lui) Avez-vous envie de la baiser ?
- Raymond arrête ! Je ne te permets pas ce langage sous mon toit !
Raymond poussa un rire qui fit s’ébranler son gros ventre. Il marcha doucement vers Anne.
- Chez toi ? C’est un raccourci un peu direct ma chère ! (Il se tourne vers Patrick) Voyez ? Je fais de la poésie ! (Il penche sa tête vers elle) Sait-il combien tu me coûtes par mois ?
- Nous sommes mariés !
- Et cela fait longtemps que tu as oublié le sens du devoir conjugal !
La tension rebondissait sur les murs du salon. Le mari se colla dans son dos et il posa une main sur son ventre. Ses doigts prirent la direction de l’entrecuisse.
Patrick sursauta et se leva…
- Monsieur, vous ne devriez pas…
- … Je ne devrais pas quoi jeune homme ?
Finalement, Raymond releva sa main gauche sur la poitrine, pendant que la droite relevait la jupe pour faire apparaître la lisière d’un bas.
- Raymond ! Ne fais pas cela.
Anne ne levait plus les yeux, la honte lui imposait l’introspection. Sa respiration se précipita, elle ferma les yeux en sentant les doigts l’estimer comme une marchandise.
Elle renversa la tête vers l’épaule de son mari. Raymond glissa une main ferme vers un sein et il releva les yeux vers Patrick.
- Ses tétons sont tous durs ! Voyez comme elle est mienne !
Ses gros doigts remontèrent le pull pour dévoiler le soutien-gorge aux bonnets transparents : le mari ne mentait pas.
- N’est-elle pas appétissante ?
Il tira sur le bonnet et révéla l’intégralité du sein, l’aréole ratatinée par un gros téton.
- Ne me dites pas que vous n’avez jamais eu envie d’y goûter ?
Il glissa une main sur le ventre, contourna la jupe remontée, puis il fit disparaître ses doigts dans le string. Anne grogna et Raymond, la poussa contre la table. Débauchée, elle posa ses mains sur le rebord et resta - droite - en serrant les dents.
- Quittez ma demeure Monsieur l’écrivain. Je dois baiser ma femme !
Patrick resta immobile, il défia Raymond quelques secondes… Le gros homme contraint sa proie.
- L’eau de rose ne suffit pas pour la conquérir.
Raymond leva les yeux sur Patrick.
- Après mes honneurs, vous la verrez différemment… En fin de compte, elle n’aura d’yeux que pour moi.
Raymond remonta fermement la jupe jusque sur les hanches et ses doigts effleurèrent le string qui se perdait entre ces deux fesses. Il descendit sa braguette et sortit son sexe de taille standard. Épuisée par la contrainte, Anne s’effondra sur la table. Ses pieds chancelèrent sur ses talons. Raymond s’excita en déchirant le fragile tissu de dentelles noires qu’elle avait entre les fesses.
Il détailla le string, le sentit et esquissa un sourire.
- Pas de doute : ma femme est une chaude !
Il cala son sexe sur la fente et la pénétra mollement. Raymond apprécia le doux foyer si longtemps abandonné. Il en oublia le spectacle et s’enivra. Il glissa une nouvelle main sous le pull. Ses vulgaires gémissements de porc devinrent des râles, plus en plus fréquents… Il planta ses doigts dans les hanches et après un sprint, il poussa un grognement, immobile au fond de la matrice. Le regard de Patrick décupla son plaisir, mais pas la quantité. Au troisième grognement, il donna deux coups de rein vengeur et expira…
Raymond se renfroqua. Patrick eut envie de porter secours, mais il se ravisa. Anne se redressa et baissa fermement sa jupe sur ses fesses. Royale, elle quitta le salon et monta au premier.
Raymond n’était pas triomphant, mais épuisé.
- Elle est ma chose ! Votre quête est noble et je la salue. Mais Anne a besoin d’autre chose qu’un gratte-papier.
Il poussa un rire qui gronda dans le chalet, avant de se diriger vers la porte de sortie. Il ne se retourna pas et plongea le salon dans un silence à peine brisé par le travail de la charpente en bois.

Patrick mijotait dans le salon. Raymond avait raison, il était l’amant et lui le mari. S’il voulait la conquérir, il se devait de renverser ses propres dogmes. Mais après avoir vu, l’animal souiller la belle colombe, pourquoi ne pas abdiquer ? Soudain, il s’inquiéta du silence et monta au premier.

Il marcha jusqu’à la chambre, il découvrit Anne dos à lui et assise face au miroir de sa coiffeuse. Dans un coin de la pièce, il aperçut le string roulé en boule sur le sol.
Anne ne détourna pas le regard.
- Je suis navrée. Tu comprends que je ne suis pas une femme pour toi.
- Je t’aime.
- Je ne suis pas une femme que l’on aime : tu l’as vu !
Elle ne portait plus qu’une paire de dim’up et un soutien-gorge. Patrick marcha jusque dans son dos et par le biais du miroir, elle leva enfin les yeux vers lui.
Il déposa ses mains sur les épaules tièdes et nerveuses. Il les caressa…
- Je te promets de quitter ta vie…
Anne se dressa sur ses jambes et se tourna face à lui.
- Non !
- Laisse-moi finir. Je te promets de quitter ta vie, mais en échange, je veux une nuit d’amour avec toi !
Son regard sombra dans la réflexion, elle tourna la tête vers la fenêtre, vers la porte de la chambre.
- Anne ! La première et la dernière nuit.
- Mais je ne veux pas que tu partes.
Il tendit la bouche et Anne offrit ses lèvres à baiser. Ils se découvrirent comme deux jeunes amoureux, avant que le désir ne trouble leurs respirations.
Patrick glissa ses mains sur les fesses d’Anne et il souleva ces quarante-huit kilos. Elle enroula ses jambes autour des hanches du mâle qui allait la plaquer contre le mur.
Leurs bouches s’enflammèrent… En panique, il déboutonna son froc baissa sa braguette pour libérer son sexe.
- Ne me prend pas. Pas après lui.
- Je n’en peux plus, Anne.
Son sexe se tendit vers le but… Son gland frotta contre la toison brune… Les doigts d’Anne saisirent le nœud congestionné et le guidèrent vers sa vulve. Patrick poussa et entra sur un soubresaut. Il goûta le plaisir d’être en elle. L’infidèle ne réalisait pas qu’elle accueillait ce bélier. Quarante ans qu’elle n’avait pas pris dans son ventre un autre sexe que celui de son mari. Patrick commença à l’entreprendre, lentement et Anne commença à suffoquer sur cette réalité… Il prit un malin plaisir à accélérer ses coups de reins…
Pendant qu’il hâtait son bassin, Anne cramponnait ses jambes autour de la taille. Patrick ressentait un jus se rependre sur ses couilles tendues.
Il la reposa à terre et l’invita sur le lit. Il la coucha sur le dos, lui releva les jambes et il la pénétra. Patrick souhaitait voir ses yeux quand il jouirait ses cinq ans de frustration. Il activa ses coups de reins dans un round de vengeance. Anne caressa ce visage d’acteur et accueillit en elle un jus viril, puissant et amoureux. Patrick râla cinq ou six fois et Anne frissonna en découvrant la folie qu’elle produisait chez son amant.
Il s’immobilisa en elle, avant de reprendre… et s’écrouler sur le côté.
- Je ne sens plus ma queue !
- Elle est toujours là : au garde-à-vous !
Anne posa ses doigts sur sa chatte et se caressa en mêlant ses jus. Ils coulèrent rapidement sur la couette, alors que Patrick allongé à côté d’elle retrouvait ses esprits.
- Tu sais que je n’ai pas fini…
- Cela faisait deux fois !
- Tu m’excites toujours !
Anne poussa un rire et Patrick la tourna sur le côté. Il releva la jambe et pointa son gland sur la petite rondelle.
Anne grogna… et s’agita...
- Je suis trop étroite, tu es trop gros.
- Je serai patient.
Il força son gland sur la petite porte, mais la résistance était un fait. Il caressa la chatte et stimula le clitoris qui fit frémir Anne. Elle joignit ses doigts et une nouvelle fois, Patrick poussa en elle et enfin, elle montra des signes de faiblesse… Sa rondelle capitula… En panique, Anne ne put se retenir de grogner un mélange de douleur et de plaisir. Paralysée par l’expérience interdite, Anne se laissa envahir… jusqu’à la garde.
- Tu aimes cela?
- Oui…
- Savoure mon sexe au fond de ton trou d’allumeuse !
Patrick mut - lentement - son sexe dans les entrailles étroites.

Le front et le corps perlant de sueur, ils se caressaient… Patrick la chargea plus fermement. Les doigts d’Anne torturèrent ses grandes lèvres cramoisies, alors que son cul devenait un lieu de débauche. Son amant accéléra plus fort… avant de s’immobiliser au fond de l’abîme. Anne poussa un cri de surprise en se sentant honorer une troisième fois…
Patrick tourna la tête vers Anne qui semblait en proie à l’imminence de son propre orgasme… Ses doigts bousculèrent sa vulve et en apnée, elle souilla ses doigts d’un liquide blanchâtre. La liqueur traversa ses phallanges et Anne hurla son hystérie…
Patrick reprit quelques assauts et Anne, cuisses ouvertes, vaincues, laissa sa jouissance irradier son rectum. Un miel lacté fusa de sa vulve telle une éjaculation… Anne y souilla ses doigts en gémissant

Le jour commençait à se lever… Patrick était couché sur Anne, collé à son dos et en sueur. Dans la même position, telles des bêtes, il l’avait une nouvelle fois honoré.
Calé dans ses entrailles, épuisé, assoiffé, au bord d’un malaise, Patrick marmonna :
- Tu as mon numéro de portable.
- Veux-tu être mon amant ?
Elle n’eut pas la force d’en rire.
- Oui.
Ils se blottirent l’un contre l’autre. Patrick cala sa verge défaite entre les cuisses d’Anne et ils laissèrent la fatigue l’emporter sur leur bonheur.

FIN

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Commentaires de l'histoire :

Rol D'élf
J'ai bien aimé cette histoire assez réaliste avec ce qu'il faud d'érotisme
Posté le 11/02/2016


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