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Et si on réalisait du porno? 4/5 - Aveux et déboires

La dernière scène avec Diana était intense, et à nouveau j'en perds le sommeil. Heureusement, Laure est là pour m'aider. Mais quand je rentre, Juliette est porteuse de mauvaises nouvelles de la part de notre actrice...

Proposée le 17/06/2022 par Sunstone

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Thème: Couple, passion
Personnages: FH
Lieu: A la maison, intime
Type: Roman


En rentrant, j’ai entendu Juliette se masturber plusieurs fois devant les images de la nuit - c’est presque devenu un rituel pour elle, mais je crois que cette nuit de tournage l’a encore plus émoustillée que d’habitude -, puis elle s’est vite endormie. Moi, impossible de dormir, à nouveau. La belle, douce et timide Alicia, et son alter ego, la sublime, sulfureuse et torride Diana, se mêlent dans mon esprit pour l’obséder et le maintenir éveillé.

Il est 5h du matin. Je laisse un message à Laure, lui proposant de se voir bientôt, sans attendre de réponse immédiate, elle doit bien sûr être en train de dormir. Puis je me lance sur un jeu vidéo, musique à fond dans le casque, me sachant complètement incapable de faire quoi que ce soit de plus intéressant. Je joue jusqu’à 15h, heure où je reçois la réponse de ma sexfriend, me proposant de passer la soirée chez elle ce soir. Je lui réponds par l’affirmative, règle trois réveils à 5 minutes d’écart, et me mets au lit, où la fatigue de 33h de veille me fait enfin sombrer dans le sommeil.

Quand j’arrive chez Laure, quatre heures plus tard, c’est moi qui me jette sur ses lèvres, ce qui n’est pas pour lui déplaire, l’emmène jusqu’à son lit, lui ôte son short et sa culotte sans ménagement pour me jeter sur ses lèvres, ce qui n’est vraiment pas pour lui déplaire.
A genoux au bord du lit, entre ses cuisses, j’embrasse son sexe que je constate déjà humide. Malgré ma hâte, mon envie débordante, mes lèvres se font douces, caressantes, embrassent les siennes avec sensualité. Ma langue joue avec, se glisse entre elles, savoure leur goût.

Je m’occupe d’elle ainsi pendant quelques minutes, confortablement installé entre ses jambes, ses mains sur ma tête, jusqu’au moment où j’ai envie d’avoir plus d’accès à d’autres parties de son anatomie. Je me relève alors, ôtant mon T-shirt et l’aidant à faire de même. Puis je m’allonge confortablement sur le lit, un coussin sous ma tête, où je l’invite à venir s’asseoir sur le haut de ma poitrine, face à moi. Je la pousse alors doucement pour l’inciter à s’allonger sur moi, ce qu’elle fait. Ainsi allongée sur le dos, bien détendue, les jambes autour de ma tête, je suis parfaitement positionné pour lui prodiguer toutes les caresses buccales possibles, tout en ayant le champ libre pour choyer aisément son corps, ses cuisses près de mon visage, ses seins pile à la hauteur naturelle de mes mains.

Elle semble apprécier ce soixante-huit. Bien installée sur moi, elle se laisse faire, me récompense en soupirs de plaisir et de contentement. Ainsi placé, j’ai un accès bien plus confortable à son anus, mes caresses linguales glissent donc rapidement vers lui pour lui prodiguer ce traitement qu’elle apprécie tant. Tandis que je m’affaire entre ses fesses, sa main prend le relais de ma bouche et viennent elles-même stimuler sa vulve. Mes mains empaument ses deux seins en même temps, jouent avec ses tétons, les enveloppent de leur chaleur. A un moment, je la sens ouvrir ma braguette, près de sa tête, sortir avec difficulté mon sexe dressé, le frôler doucement d’une main, y déposer de petits baisers de temps en temps. J’apprécie la caresse, tout en faisant de mon mieux pour la faire se concentrer sur son propre plaisir.

“Viens maintenant, j’ai envie”, me dit-elle entre deux gémissements après un bon quart d’heure de ce traitement. Je la laisse alors rouler sur le côté pour se mettre à quatre pattes, achève de me déshabiller et me place derrière elle. Comme promis, j’ai fait mes examens depuis la dernière fois, et c’est donc libéré de toute entrave que je peux frotter mon gland nu contre ses lèvres, jouer avec son vestibule. Elle recommence instantanément à gémir, tente de reculer pour me forcer à la pénétrer tout de suite, mais je m’amuse encore quelques dizaines de secondes à la faire languir, malgré ses suppliques. Quand je m’insère d’un coup, profondément, en elle, un orgasme la prend instantanément.

Je reste en elle quelques instants pour la laisser récupérer, puis commence mes va-et-vient quand elle me le demande. Je commence d’abord en de longs et lents mouvements, tâchant de me contrôler le plus longtemps possible malgré mon envie de la prendre avec vigueur et de jouir rapidement en elle. J’en profite pour glisser mon pouce, humidifié de mouille, entre ses fesses, et caresser doucement. Mais rapidement, je n’y tiens plus: mes mouvements se font plus rapides, plus puissants, je tiens ses hanches des deux mains pour la baiser vigoureusement. Mes gémissements se mêlent aux siens, et je ne tiens plus très longtemps. Je sors de sa chatte et jouis longuement, décorant son dos et ses fesses de volumineuses giclées de sperme.

Je m’effondre à ses côtés, l’enlace d’un bras. Nous restons ainsi un long moment, reprenant lentement notre souffle.
- Salut ça va? Oui vas-y rentre, fais comme chez toi! dit-elle sur un ton amusé après avoir repris une respiration normale.
- Ben c’est ce que j’ai fait, je suis rentré, non? je réponds, sur le même ton.
Nous rions un instant.
- Tu m’essuies le dos? Y’a des lingettes dans la table de nuit.
Je m’exécute, elle s’allonge sur le ventre. Je passe doucement les lingettes, dont la fraîcheur la fait frissonner, partout le long de son dos, recueille au mieux les restes de ma semence perdus un peu partout sur sa peau.
- J’en déduis que ça s’est bien passé ce tournage?
- Ça se voit tant que ça?
- D'habitude tu dis au moins bonjour avant de me sauter dessus! Pas que ça me dérange, bien sûr, au contraire!
Je reste évasif sur le sujet.
- Ça s'est très bien passé, ça va être une scène incroyable.
- J'ai hâte de voir ça! Et puis, si ça doit te mettre dans cet état à chaque fois, je dois dire qu'à titre personnel, ça me plaît pas mal!
- Toujours un plaisir de te faire plaisir! dis-je en transformant petit à petit le nettoyage en caresses.

Mes doigts glissent sur la belle peau lisse de son dos, viennent se perdre un instant dans ses cheveux courts, je viens déposer un baiser dans son cou, puis de multiples autres sur les épaules, descends le long le dos, jusqu’à atteindre ses fesses que je me mets à mordiller doucement. Elle soupire de bien-être.
- Mmmh, déjà prêt pour le deuxième round? souffle-t-elle en souriant.
- Bientôt, mais je peux te faire prendre un peu d'avance!
- Avec grand plaisir!

Ma main se joint à mes lèvres sur ses fesses, les caresse délicatement, les masse tendrement. Lentement, elle glisse entre les jambes que ma partenaire écarte pour lui ouvrir l’accès, et mes doigts viennent s’installer sur la vulve de la belle, qui s’humidifie de nouveau. Deux s’insèrent rapidement en elle, la pénètrent en d’amples mouvements. Elle se met à onduler doucement du bassin, en rythme, laisse échapper des soupirs.

Ces manifestations sonores de son plaisir, ainsi que la vue qu’elle m’offre, me remettent en forme en quelques minutes. La belle blonde s’en rend compte, se retourne et me fait m’allonger pour me prendre simplement en bouche. Sans se servir de ses mains, juste me faire profiter un long moment de cette douce fellation, sans me faire venir trop vite. Elle fait ainsi à son envie pendant plusieurs minutes, ce qui me plaît tout à fait. Quand elle est satisfaite, elle retire sa bouche, laissant une sensation de fraîcheur sur mon vît, qu’elle vient rapidement réchauffer en s’installant au-dessus de moi pour m’insérer en elle et me chevaucher.

Je la laisse faire pendant un long moment, tout au plaisir de ressentir les souples aller-retours de sa chatte délicieusement chaude et humide autour de ma bite tendue, tout à mon admiration de son corps ondulant gracieusement au-dessus du mien, de ses petits seins rebondissant doucement, de son visage que le plaisir enjolive. De temps en temps, je ne résiste pas à m’emparer doucement de ses tétons percés entre mes lèvres, à les agacer de la pointe de ma langue. Elle prend sa main dans la mienne pour la glisser entre nos deux sexes, m’invitant à lui caresser le clitoris, ce que je fais pendant plusieurs minutes.

Quand elle a eu son content de plaisir, elle se retire et me reprend en bouche, et cette fois, en mains également, bien décidée à mettre à profit tout son art pour me mener à mon deuxième orgasme. Quelques minutes de ce traitement y suffisent, et c’est dans ses mains que je jouis cette fois-ci.
Après quelques derniers baisers sur mon ventre et mon sexe ramolissant déjà, elle se dirige vers la salle de bain pour se nettoyer pendant quelques minutes. C’est plus de temps qu’il ne m’en faut pour sombrer dans un demi-sommeil, encore épuisé de ma nuit blanche que trois maigres heures de sommeil ne suffisent pas à compenser.

Je me réveille en sursaut après un temps qui m’est impossible à déterminer, avec l’impression de sortir d’un rêve halluciné. Je cligne plusieurs fois des yeux, cherchant mes repères dans la chambre seulement éclairée par les lumières de la ville. Je réalise rapidement que je ne me suis endormi que quelques minutes, et trouve Laure, assise sur le rebord de sa fenêtre, en train de fumer une clope.

- Ça va?
- Mh, désolé, me suis endormi un moment je crois.
- Pas longtemps. Mais t’as l’air d’en avoir bien besoin. Tu veux dormir ici?
- Nan, je vais rentrer, t’inquiète.
- Tu vas retrouver la route? demande-t-elle d’un ton moqueur. Tu veux que je te ramène?
- Nan, t’embête pas. Ça me fera du bien un peu d’air frais.
- Comme tu le sens… Alors, c’est Alicia son nom c’est ça?
- Hein?
- Ton amoureuse. Tu disais son nom dans ton sommeil.
- Sérieux? Et, pas mon amoureuse…
- Sérieux. Ça va être de plus en plus difficile à nier tu sais? rétorque-t-elle, amusée.

Je marque une pause un instant avant de répondre.

- Je peux pas me permettre de faire autrement. Tant que je refuserai de le dire, ça ne deviendra pas réel.
- J’ai l’impression que ça le devient quand même, quoi que t’y fasses.
- Le tournage sera bientôt fini, ça sera plus simple après.

Maladroitement rhabillé, je partage une bière avec ma partenaire, on discute quelques minutes. Elle me parle d’une fille qu’elle vient de rencontrer en soirée et qui l’intéresse; je l’encourage chaleureusement.
- Préviens-moi juste en avance si jamais ça se fait, que je t’envoie pas de SMS tendancieux qui te foute dans la merde…
- T’inquiète. Et pareil pour toi!
- Nan, moi j’ai personne en vue, tu sais bien! je réponds d’un air entendu.
- Ah oui c’est vrai, je suis bête!



Un baiser sur la joue plus tard, me revoilà dans la rue, et quelques dizaines de minutes plus tard, chez moi, où Juliette semble m’attendre avec un air soucieux.
- Ça va? je l’interroge, soudainement inquiet.
- Je viens d’avoir Alicia au téléphone. Elle a parlé à son copain, et ça s’est… pas bien passé.
- Merde… Qu’est ce qui s’est passé?
- Version courte, il l’a traitée de tous les noms, l’a menacée de tout raconter à leurs amis, à son père…
- Pour ça, il va être bien reçu, son père sait déjà, et il la soutiendra quoi qu’elle fasse.
- C’est ce qu’elle lui a dit oui. Mais il lui a vraiment dit des choses horribles. La rupture, elle s’en fout presque, mais ça, elle le vit mal.
- J’imagine… C’est pas la première fois qu’elle subit ce genre de merdes à cause d’un mec.
- Elle t’a appelé aussi?

Je vérifie sur mon portable, soudain paniqué à l’idée d’avoir loupé cet appel si important. Mais non, elle n’a pas essayé de me contacter visiblement.

- Non… Non, elle m’en avait parlé avant. Y’a quelques jours.
- Tu devrais lui envoyer un message. Je lui ai dit qu’on était là en cas de besoin, mais elle a sûrement besoin de l’entendre de ta part aussi.

Je réponds simplement par l’affirmative et m’exécute immédiatement.

“Salut Alicia. Juliette vient de me dire ce qui s’était passé. Je suis désolé… J’espère que ça va aller pour toi. Si tu as besoin de quoi que ce soit, on est là.
Elle m’a dit qu’il menaçait de le dire à tout le monde... Sache qu’on arrêtera tout et qu’on supprimera toutes les copies si tu nous le demandes, si ça peut faire en sorte qu’il ne t’arrive rien à cause de ça. Ça n’impactera personne, tu n’as pas à t’en faire pour ça.
On connaît quelqu’un qui a déjà été dans cette situation, on peut te mettre en contact avec elle si tu veux.
Encore désolé de t’avoir mise dans cette situation. Courage.”

Je le fais relire à mon amie avant de l’envoyer.
- Tu t’excuses trop. C’est pas de ta faute, tu le sais.
- J’aurais pu refuser de l’embaucher…
- Elle a choisi. Et elle était heureuse de son choix, tu l’as vu. Elle n’a pas à se reprocher ce choix, et toi non plus. Le reste du message est très bien, vas-y, envoie-le.
- C’est fait.
- D’acc. Je vais me coucher, j’en peux plus. Tu me tiens au courant si elle te répond?
- Ouais, bien sûr.

Elle me serre dans ses bras un instant, puis me souhaite bonne nuit et disparaît dans sa chambre. Je fais de même, règle ma sonnerie au volume maximum pour ne pas louper une éventuelle réponse, et me mets au lit. La réponse ne vient pas, mais je mets tout de même près d’une heure à m’endormir malgré ma fatigue.

Je ne rouvre les yeux qu’aux alentours de midi, après un lourd sommeil. Inquiet, je me saisis en toute hâte de mon téléphone, seulement pour constater qu’il ne contient pas de nouvelle notification.
C’est lundi, Juliette est en cours aujourd’hui. Moi, j’erre comme un zombie dans l’appartement pendant le reste de la journée, grignotant n’importe quoi à n’importe quel moment, affalé sur le canapé devant une série de plusieurs saisons que je laisse défiler indéfiniment en la regardant à peine. Quand Juliette rentre, je lui demande des nouvelles, mais elle n’en a pas beaucoup plus que moi. Elle a simplement reçu un court message de sa part, promettant de nous reparler bientôt.

Je passe deux nouvelles journées dans le même état, avec les mêmes activités.

Je manque de faire valdinguer mon téléphone quand une notification résonne enfin, deux jours plus tard, en fin d’après-midi.

“Hey. Pardon d’avoir été si longue à répondre, j’avais besoin de temps… Merci beaucoup pour votre soutien à tous les deux, ça m’aide énormément. Je vous reproche rien du tout, j'ai vraiment aimé ce que j'ai fait avec vous, je suis contente de l'avoir fait. Pour la suite… je suis pas encore sûre. Je vous le dirai dès que possible, c'est promis."

Son message me rassure énormément. Rien que le fait d'avoir une réponse, déjà. Le fait qu'elle semble aller un peu mieux, aussi.
Je lui réponds immédiatement.

- "Hey! Content de te lire. T'en fais pas pour la suite, ça doit être très dur comme décision, prends tout le temps qu'il te faut, vraiment."
"Comment tu te sens? Question bête, je sais…"
- "Ça va un peu mieux. Je me suis faite arrêter quelques jours au boulot, je suis chez mon papa, il me soutient beaucoup, ça aide"
- "Ça me rassure. Ton père a vraiment l'air super, c'est bien de savoir que tu peux compter sur lui, même sur un sujet pareil"
- "Oui, j'ai de la chance de l'avoir"
- "Si tu as besoin de parler, je suis là, si tu veux". J'envoie immédiatement un deuxième message: "Juliette aussi est là, d'ailleurs. C'est peut-être plus simple de lui en parler à elle qu'à moi"

Mais elle avait déjà commencé à répondre.

- "C'est pas tellement la rupture le problème. Je l'aimais bien, mais c'était récent, on n'en était pas très loin dans notre relation… Mais ce qu'il m'a dit… j'aurais pas pensé entendre ça de sa bouche."
"Me traiter de pute, c'était déjà une chose… mais il s'est mis à me dire ce que me disaient les gens avec mon ex, qu'il avait eu raison de me larguer, que je provoquais mon malheur et celui des autres, que je mérite pas d'être avec quelqu'un, et que personne mérite de subir la vie avec moi…"

Le message suivant met plus longtemps à arriver.

"Et puis il s'est mis à menacer de tout dire à tout le monde, montrer à tout le monde quelle salope j'étais, qu'il trouverait les vidéos et les montrerait à tous les gens que je connais, pour les dégoûter de moi, et me laisser toute seule, que c'est tout ce que je méritais…"
"C'est ça qui me rend dingue. Que tout le monde finisse par me tourner le dos encore une fois. Je supporterai pas ça une fois de plus"

Je ne suis pas sûr qu'elle ait terminé, mais je ne tiens plus, ça me torture qu’elle ressente des choses pareilles.

- "C'est affreux ce qu'il t'a dit, vraiment affreux, et tout ça est faux. Je commence à te connaître, et je sais que tu es une belle personne, qui rendrait heureux beaucoup de gens. Tu ne mérites ni malheur, ni solitude, et je te tournerai jamais le dos, je te le promets"

J'envoie ce message sous le coup de l'impulsion et me rends compte trop tard de la tournure de cette dernière phrase. J'essaie de me corriger rapidement dans le message suivant, même si je pense que le mal est déjà fait.

"Et Juliette, et les autres, et plein d'autres, on te laissera pas tomber, c'est promis"
"Et si on peut faire quoi que ce soit pour te protéger de lui, on le fera"

- "Merci. Vraiment, merci. J’avais vraiment besoin d’entendre ça. Maintenant, il faut que j’arrive à y croire moi-même… Heureusement que tu es là…”
“Heureusement que vous êtes là.”, ajoute-t-elle rapidement.
“Je vous tiens très vite au courant, c'est promis.”
“Je peux t’appeler si ça va pas?”
- “Quand tu veux, à n’importe quelle heure, n’hésite pas.”

J’en fais peut-être un peu trop, mais je suis si heureux qu’elle me juge assez digne de sa confiance pour compter ainsi sur moi, que je me laisse un peu emporter.

Elle a apparemment à faire de son côté, me promet de m’écrire à nouveau bientôt. Je lâche mon téléphone à côté de moi, soulagé.
Je laisse Juliette lire notre échange quand elle rentre. Plusieurs fois, elle relève la tête pour me regarder avec un sourire entendu. Je fais - mal - semblant de rien.



Alicia me réveille en pleine nuit ce soir-là, en pleurs. La situation lui donne des cauchemars, elle a encore très peur. Je passe une heure au téléphone avec elle, fais de mon mieux pour l’aider à se calmer, jusqu’à ce qu’elle se sente capable de se rendormir, rassurée. Je me rendors avec sa voix encore en tête, résonnant en moi.


Elle m’écrit ou m’appelle tous les jours après ça. Nos discussions semblent la rassurer un peu plus chaque jour. Les cauchemars finissent par se dissiper. Elle se sent de mieux en mieux, me parle de sa vie pendant ces quelques jours chez son père, me décrit les lieux. Juliette lui crie un “Bisous ma belle!” à travers le téléphone dès qu’elle en a l’occasion. Je lui raconte ce que je fais, comment je prépare le tournage du week-end à venir. Je lui fais écouter les musiques que je compose pour le film, elles semblent lui plaire, ce qui me fait infiniment plaisir.

Samedi matin, je reçois un message de Laure, m’informant qu’elle a réussi à conclure avec la fille qui l’intéressait, et qu’elle ne sera donc plus disponible. Je la félicite sincèrement.

Ce week-end, nous tournons les scènes de fin du film, des scènes de sexe - ou plutôt d’amour - de Ellana et Pete, un peu partout dans la maison, le tout entrecoupé de simples moments de tendresse, à manger en se regardant dans les yeux, regarder la télé vautrés nus sous un même plaid, dormir étroitement enlacés, ou s’embrasser à n’importe quel moment, partout, tout le temps. Ils sont plus adorables que jamais, et nous sommes toujours aussi ravis d’avoir eu la chance de trouver ces acteurs pour ce film.

Le dimanche après-midi, surprise! Nous entendons toquer à la fenêtre entre deux prises, et c’est Alicia qui nous est revenue! Tout le monde étant, au moins à peu près, au courant de ses récents déboires, elle a droit à un accueil très chaleureux et à un grand câlin groupé de toutes les personnes présentes, ce qui l’émeut aux larmes.
Elle nous annonce en personne qu’elle aime trop ce qu’on fait ensemble, et qu’elle a décidé de continuer jusqu’au bout avec nous, ce qui occasionne de nombreux cris de joie.

Moi, je déborde de bonheur de simplement la voir.

- Toujours pas amoureux? me taquine Juliette, qui remarque toujours tout, alors que nous rentrons enfin, après ce long week-end de tournage.
Je réponds simplement, enfin honnêtement:
- Si.

Elle sourit, satisfaite et approbatrice.

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