Histoire Erotique

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La trappe

Une déclaration d'amour inusitée. Un voyage au pays des fantasmes et des excès sur les modulations d'une musique envoûtante. Mais, en finale, serait-ce possible qu'il s'agisse d'un voyage aux limites de soi-même?

Proposée le 13/03/2017 par Daniel

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Thème: Homme dominé
Personnages: FFH
Lieu: A la maison, intime
Type: Fantasme


« Qu’on me pardonne tous les visages que j’ai empruntés, aucun n’était le mien »

La trappe (Ruth Whitman) ? (Antipoème)

LA TRAPPE
(Décuplez votre plaisir de lecture avec l’écoute simultanée de l’album musical M C M X C a. d. de Enigma)


Au volant de ma voiture je me demandais vraiment pourquoi j’avais acquiescé à sa requête. Il faisait froid, le jour disparaissait tranquillement derrière la cime des arbres et j’étais fatigué. Ma journée de boulot avait été difficile. Rien que de bonnes raisons pour décliner l’invitation de mon amie. Elle m’avait appelé un peu plus tôt en me disant qu’elle voulait me voir ce soir. Elle disait avoir quelque chose à me montrer: ça ne pouvait attendre. Elle se fit tellement pressante que je mis de côté ma première idée de m’enfermer chez-moi à double tour pour la soirée. J’avais envie d’une fin de journée totalement relax mais, de toute évidence, ça serait pour une autre fois. Une petite voix au fond de moi-même me disait que je devais obtempérer et aller la voir maintenant. Tout ce brassage d’idées me laissait un peu perplexe et m’intriguait. Je ne pouvais pas définir clairement la sensation que son appel m’avait laissée. J’avais l’impression que quelque chose ne tournait pas rond.

Je connaissais Hélène depuis un bon bout de temps maintenant. Sans être au courant des détails de sa vie privée, j’en savais assez sur elle pour apprécier sa personne. Sous des dehors généralement aguichants, je devinais que cette rousse cachait un tempérament honnête, sincère et franc. Je vivais seul depuis longtemps et j’aimais bien cette présence féminine occasionnelle dans ma vie. Nous avions toujours gardé contact et nous sortions ensemble en amis à l’occasion. Sortir en public avec Hélène était une drôle d’expérience pour un homme. Cette fille attirait les regards masculins de la même manière qu’un aimant traque le métal. Ce soir, j’avais senti son urgence de me voir et je voulais y répondre.

Arrivé à son appartement, je garai ma voiture dans l’allée et je contournai la jolie résidence pour atteindre l’entrée arrière où était situé son logement. En pressant le bouton de la sonnette, je trouvai étrange que la lumière de l’appartement soit éteinte. Les rideaux ne laissaient filtrer qu’une faible lueur vacillante. Ça semblait être l’unique éclairage intérieur. Lorsqu’elle ouvrit la porte elle m’apparut nerveuse. Curieusement elle avait revêtu son long imperméable gris qui lui recouvrait tout le corps jusqu’aux mollets. Sous son manteau, on devinait qu’elle portait des pantalons de cuir noirs. Pourtant, elle avait chaussé ses sandales d’intérieur.

-- Tu t’apprêtes à sortir? Lui dis-je, encore à ma surprise.

-- Non, enfin… peut-être, je ne sais pas encore.

-- !!!

-- Ça dépends, viens entre vite, je t’attendais.

-- Mais pourquoi tout ce mystère? Ça va?

-- Oui, très bien. En fait, j’ai à te parler.

Je refermai la porte derrière moi, elle s’occupa de mon veston mais garda son imper. Elle s’assit à la table en me détaillant avec attention. Même si je la connaissais depuis plusieurs années, je ne l’avais jamais vue comme ça. La tension était palpable dans la petite pièce sombre. Une peur sournoise s’insinua en moi. Un petit filet de peur, sans nom, ténu, à l’allure de curiosité.

-- Tu es venu! Dit-elle d’une voix blanche. Tu es venu, répéta-t-elle… Bon!

Ses yeux étaient brillants et clairs d’une étrange lueur. L’incongruité de la situation était accentuée par la lumière hésitante du cierge noir qu’elle avait allumé.



Elle ne dit plus rien pendant de longues secondes avant de se lever prestement en me demandant de la suivre dans la chambre. Son esprit semblait emmêlé. Même aujourd’hui, je garde de ces minutes un souvenir confus. Tout se déroulait comme dans un rêve. Malgré l’ambiance délétère, elle réussit à prendre un ton posé lorsqu’elle me demanda de lui faire confiance et de m’étendre sur le lit.

-- S’il-te-plaît, dit-elle avec un sourire engageant tout en posant sa main sur le devant de mon épaule.

Nous nous connaissions bien certes, mais nous n’avions jamais eu de moments intimes tous les deux. J’obtempérai tout de même pour finalement me retrouver, sans trop savoir comment, couché dans le lit de mon amie. J’étais tout habillé, la tête pleine de questions. J’ignorais le but de l’exercice. J’avais tâté le lit et, devant son insistance, je m’y étais étendu. Elle portait toujours son imperméable boutonné bien haut au cou. Elle posa un genou sur le lit, près de moi et enserra doucement de sa main un de mes poignets. Elle abaissa son visage près du mien dans un geste tendre. Elle me regarda droit dans les yeux, pendant qu’elle me relevait le poignet par dessus la tête.

-- Tu as confiance en moi? Je fis signe que oui, sans parler. Alors ferme les yeux quelques secondes le temps que je te montre ma surprise.

Mes paupières étaient à peine closes que je sentis en une fraction de seconde une menotte m’enserrer vigoureusement le poignet qu’elle venait de porter au-dessus de ma tête. L’autre partie de la menotte avait été attachée à l’avance à la tête du lit. À ce moment, la panique prit le dessus, je tentai vainement de me lever et de me libérer. Elle avait reculé. Elle se tenait debout de l’autre côté du lit. Je voulais repartir. Je demandai d’une voix coupante qu’elle me libère. Je trouvais la plaisanterie de bien mauvais goût.

Elle laissa passer ce moment de surprise puis se rapprocha de moi. Maintenant elle me fixait de tout près. Elle me prendrait le peu de volonté qui me restait, je le devinais. Elle me regarda longuement. Pratiquement hypnotisé, je repris ma position. Je m’étendis à nouveau au centre du lit, incertain. Je lui tendis facilement mon autre poignet quand elle fit balancer une autre paire de menottes devant mon visage. J’étais pris au piège, je le réalisai quand j’entendis le déclic métallique qui immobilisait ma deuxième main à la couche.



Toujours engoncée dans son imperméable, elle se rendit au pied du lit après avoir placé un loup noir devant son visage. Elle habilla ses mains de gants de cuir souple après s’être penchée quelques instants pour enfiler des souliers qui donnaient à sa démarche une allure intemporelle. Elle ne marchait plus à pas feutrés. Ses talons claquaient dans la pièce comme des coups de fouet. Toujours sans parler, elle entama une lente série de va-et-vient autour du lit qui semblèrent durer une éternité. Entre chaque déplacement, elle défit un à un les boutons de ma chemise pour finir par dénuder complètement mon torse. Elle termina sa dernière ronde sur le côté droit du lit: les cuisses à la hauteur de ma tête. Les épaules bien droites, le dos cambré. Elle posa un pied à plat sur le lit. Ses souliers étaient en fait des escarpins aux talons impressionnants, pointus comme des aiguilles, de hauteur démesurée. Par de petits mouvements latéraux du pied, elle approcha le soulier de mon visage… jusqu’à le frôler.

-- Oui, regarde bien mes pieds. Son souffle s’était raccourci. Elle colla doucement le bout de la semelle sur ma lèvre. Respire à fond l’odeur de mon pied. J’ai porté des bottes hautes toute la journée. J’ai fait bien attention de laisser mes effluves s’imprégner à mon pied. Tu sens mon odeur forte? Je fis signe que oui. Respire-moi bien, rétorqua-t-elle. Laisse-moi entrer.

En levant le pied pour le mettre sur le lit, son imperméable s’était entrouvert. Assez pour que je note au passage que, ce que j’avais pensé être des pantalons de cuir, étaient en réalité de rudes chaps normalement utilisés pour la moto. Ce vêtement ne recouvrait que le devant et une partie du côté de la jambe. Elle n’avait ni bas ni pantalon en dessous. Je remontai du regard sa longue jambe tout en reniflant la transpiration de son pied.

J’étais un dogue fou à l’affut de sa semblable.

Mes yeux s’arrêtèrent à sa fourche qui arborait une micro culotte de soie transparente. Un petit amas de poils roux enflammait son nid captif. Quand elle bougea un genou vers l’extérieur, je vis que le centre de la culotte portait des traces de ses émotions. Elle referma sa cuisse aussitôt qu’elle sentit mon regard s’arrêter à son sexe.

-- Shhhtttt, tout doux maintenant, respire bien. Porte-moi au centre de ton désir, loin dans ton ventre. Je me suis longuement vêtue de mon musc pour toi. Je l’ai cultivé, je l’ai soigné. Je me suis refusée à en enlever une seule particule. Tu verras… Tu verras. Bientôt!



Elle m’expliqua enfin ses intentions pendant que je la reniflais.

Elle me voulait!

C’était aussi simple que ça. Pas d’un vulgaire désir de baise, non! Comme la fête que l’automne fait à la nature avant d’aller mourir dans l’hiver. Comme un coup au gouvernail d’un majestueux paquebot. Comme un enfant à accoucher.

Elle me voulait comme ça, pas autrement. Avec la violence glacée d’un blizzard de basse saison. Avec tout le velours du soleil couchant, quand sa flamme vaincue va se noyer à l’horizon d’un océan tétanisé d’inquiétude.

Elle me voulait de la même manière qu’une fin de journée avale toute la lumière de l’univers.

Peu importait le prix ou les conséquences. Elle voulait remonter avec moi une avenue sans retour, même pour le pire.

Elle me voulait depuis longtemps. Elle avait patiemment attendu ce moment précis. Il était hors de question que ça devienne juste une autre aventure. Elle me demandait d’acquiescer mais, au fond, je n’avais rien à dire. Mon opinion lui était indifférente. Elle avait fantasmé maintes fois sur le scénario qu’elle avait retenu. Souvent elle s’était fait jouir en pensant à ce qu’elle avait présentement sous les yeux. Elle m’avoua suavement que du miel coulait à sa fleur. Elle me prévint que si je voulais bien me montrer beau joueur, je toucherais aux ailes des anges cette nuit.

Elle me kidnappait, sous réserve de mon assentiment premier.

-- Cette fille est folle, pensai-je. Complètement déjantée.

-- Je sais que tu as peur, lança-t-elle. Ou plutôt, je sais que tu es littéralement terrorisé. C’est normal je crois.

Elle retira son pied et le posa par terre. J’en fus navré. Elle s’agenouilla, toujours sur le côté du lit. Elle s’approcha de mon visage qui était maintenant à quelques millimètres du sien. Je pouvais sentir son haleine alourdie d’alcool quand elle me dit lentement:

-- C’est ta dernière chance! Si tu me dis que tu veux partir, je te libère maintenant. Tu pars et je ne veux plus te revoir… Jamais!!!


Un silence épouvantable envahit la pièce. Il continua de flotter longtemps, en harmonie avec la faible lumière d’ambiance provenant de la chandelle dans la pièce d’à côté. Je ne prononçai pas un mot. J’étais incapable d’articuler la moindre parole. Nos regards étaient soudés l’un à l’autre. J’étais médusé. C’est à ce moment que je remarquai que j’étais, en forte érection. C’était fait, elle avait réussi. Elle s’était placée au centre de mes désirs. Elle entrait peu à peu en moi. Je la porterais toute la nuit parce qu’elle en avait décidé ainsi. J’espérais qu’elle dépose encore son pied près de mon visage pour que je le renifle, pour que je m’y abreuve. J’aurais aimé sentir sa semelle appuyer fortement sur ma joue. Je devenais peu à peu son serf. Elle murmurait maintenant:

-- Sans retour… Sans retour.

-- Tu aimes ma senteur n’est-ce pas? La voix était devenue plus tonique.

Je fis signe que oui. Elle sourit, comme une enfant à la veille de Noël. Elle remarqua l’énorme bosse sous mon pantalon. Elle se pencha pour la humer. Longtemps elle respira ma pine encore toute emballée. Elle ne lui toucha pas. Quand elle eut bien décodé l’odeur de mon désir pour elle, elle se recula un peu, se redressa et posa encore une fois son pied sur le lit. Cette fois, il atterrit à la hauteur de mon bassin, entre mes jambes. Elle me regardait fixement. Ses cheveux roux en bataille auréolaient son visage masqué et lui donnaient une allure féroce. Elle souleva le bout de sa semelle pour la poser directement sur mon sexe en appuyant légèrement.

Je frissonnai.

Elle monta les mains à son cou et défit lentement les boutons de son manteau. À chaque bouton défait, elle appuyait plus fermement du pied sur ma verge douloureuse. À la fin, quand le manteau fut enfin entrouvert sur toute sa longueur, elle m’écrasait le sexe avec fermeté, comme pour éteindre un mégot. Elle laissa enfin glisser son manteau pour faire apparaître le seul vêtement digne de ce nom qui lui recouvrait le haut du corps: un minuscule bustier noir.

Son cou était paré d’un solide collier de cuir noir duquel pendait une courte laisse, elle-même accrochée à une petite longueur de chaîne ciselée. Les chaps arrêtaient au haut des cuisses. Ils étaient retenus par de solides jarretelles également de cuir. Le slip ne recouvrait pas la fente de son sexe, il s’y perdait. Il ne pouvait contenir tout le liquide de son désir. Elle voulait se montrer. Elle voulait que je bande raide sur elle. Elle entrouvrait son sac à malice.

Elle se pencha et passa délicatement son doigt ganté de noir sur ma bosse, de haut en bas. Après, elle y remit son nez qu’elle laissa traîner longtemps. Le temps pour elle de se reconnecter à l’odeur de peau fraîche qui émanait de cette partie du pantalon. Puis, du bout des doigts, cérémonieusement, elle commença à défaire ma braguette. Le son cassant de ma fermeture éclair en mouvement sembla emplir soudainement toute la pièce. Comme le son pétant d’une succession de bâtons de dynamite qui saute.



Elle était en total contrôle. J’aurais voulu qu’elle me donne sans délai le coup final de masturbation qui me séparait de mon plaisir. Je lui demandai avec insistance de m’amener à la jouissance. Sourde à mon besoin, elle dégagea délicatement mon sexe orgueilleux, l’effleura du dos de la main en souriant mais le délaissa rapidement, sans raison. Elle s’affaira ensuite à m’enlever mon pantalon et mon slip. Par la suite elle reprit de la distance. Le furtif contact du cuir frais à mon sexe m’avait excité à l’extrême.

-- Pas maintenant… Pas maintenant, dit-elle amusée.

Elle se rendit auprès de la commode, mit en marche le lecteur de disques qui s’y trouvait. Des accords dissonants de musique sans âge ondoyèrent doucement dans la chambre. Puis la voix d’Enigma…

« Good evening … In the next hour we will take you with us into another world … Take a deep breath and relax… »

Elle revint au lit, s’allongea près de moi. Elle remit son visage au-dessus du mien le temps d’y répandre le désordre de sa chevelure couleur flamme. Elle murmura vicieusement:

-- Non, je ne te ferai pas jouir maintenant. Je ne t’ai pas encore goûté. Tu devrais savoir que je vais te goûter. Je vais te goûter, puis finalement, te dévorer en entier. Mais avant continue de m’accueillir en toi. En disant ces mots, elle plaqua son aisselle sur mon nez et appuya sans ménagement.

La voix impersonnelle du disque en trame de fond…

« … let the rythm be your guiding light… »

-- Tu sens toutes les chaleurs que j’ai eues en pensant à toi? Je pue la femelle. Je vais te forcer à me renifler partout pour que je t’emplisse. Je veux te pénétrer avant que tu me pénètres. Tu sens ma sueur? Oui tu la sens, je vois ton bâton tout prêt à m’enfiler. Oui! Bande en me reniflant, bande fort salaud! Et surtout porte-moi en toi. Porte mes joies, mon désir intense. Porte ma peine aussi, tu reconnais la lourdeur de ma peine?

Elle évoluait maintenant dans un autre univers. Son désir n’était entravé d’aucune retenue, le discours devenait moins cohérent. Sa tête était remplie de bites énormes qu’elle célébrait sans fin. Au son d’une musique de kyrie, elle se faisait en elle-même des messes noires, louangeant le cul d’amants aux mille visages. Elle devenait un immense sexe prêt à se faire labourer par n’importe qui. Une armée de mâle en érection, plus durs les uns que les autres, attendaient leur tour dans ses pensées. Ils la souilleraient de leur foutre épais. Elle était prête à les avaler tous avec son sexe baveux jamais rassasié. Elle voulait se venger de tous les mâles. Émasculer leur violence, la broyer de sa folie furieuse. Elle devenait à elle seule, le trou noir sans retour d’un univers machiste, la limite du mal lui-même.



Elle dégagea son bras et se mit à me lécher frénétiquement la joue. Elle me recouvrit le visage de salive. Les oreilles, le cou, le front: elle fouilla ma bouche de sa langue autoritaire. Elle me lécha l’intérieur des narines, les yeux. Elle me cracha quelquefois au visage pour me nettoyer immédiatement par la suite à grands coups appliqués de langue. Maintenant je sentais comme elle. Elle avait réduit l’écart entre nos deux corps: j’étais devenu un peu elle. En deux mots elle me goûta comme je n’avais jamais été goûté.

Elle voulait encore se faire sentir quand elle chevaucha mon torse et plaqua ses deux genoux par dessus mes épaules. Elle se rapprocha la motte de mon visage. Son vagin puait l’aigre désir en attente de délivrance. Je l’accueillis et respirai longuement l’ouverture béante, toute luisante de glue. Elle gênait les mouvements de ma tête vers elle. Elle sentait tellement de la fleur que ma queue toute raide se cabra et gicla de longs jets de sperme qui l’atteignirent au dos puis, ma crème retomba sur moi, me souillant.

-- Oui! Oui, maintenant je suis bien entrée en toi, maintenant je t’ai pénétré. Laisse-moi te nettoyer.

Elle se retourna pour lécher le foutre qui me maculait. Elle arrivait quand même à maintenir sa touffe poilue tout près de mon visage. Elle avala tout ce qu’elle trouva puis continua à s’abreuver aux dernières gouttes de ma jouissance en introduisant ma queue dans sa bouche sur toute sa longueur. Hélène me goûta bien. Elle m’entendit geindre et faire de vains efforts pour la lécher. Elle cessa de me sucer aussitôt qu’elle eut l’impression que je pourrais jouir à nouveau.

-- Maintenant c’est à moi, c’est à mon tour.

Elle avait dit cette dernière phrase d’une voix aphone; une voix inhumaine.

La chambre se mit à tourner quand je pris conscience du rythme saccadé de la musique accompagnant les vocalises. En écho sur le disque, d’inspirants halètements de femmes en constant crescendo:

« … Sade, dis-moi… Qu’est-ce que tu recherchais?… La vertu ou le vice?… Pourquoi l’évangile du mal?... Sade es-tu diabolique ou divin?… Sade donne-moi…»

Me tournant toujours le dos, Hélène se remonta le fessier. Elle s’assit complètement sur mon visage sans ménagement. Elle remonta ses genoux pour que son sexe s’alourdisse du poids de sa personne au contact de ma bouche. Elle ne se relevait que de courts instants pour me laisser respirer avant de recommencer sa chevauchée. Elle rythmait ses gestes avec le son saccadé des percussions puis avec le trot des chevaux qu’on entendait hennir dans la chanson. Quand mon visage fut peint à la couleur de son sexe arrogant, elle se leva et me laissa à sécher. Elle reviendrait me humer tantôt.

Après une passe de musique langoureuse, Enigma reprenait sous les percussions:

« … The principles of lust are easy to understand, do what you feel… The principles of lust are burned in your mind… until you find… love…»

Le plafond fuyait devant mes yeux.

Elle quitta la pièce et me laissa ainsi, fatigué, inquiet. Je l’entendis placer un appel, murmurer quelques mots puis revenir. Elle monta debout sur moi, face au pied du lit. Hélène posa ses deux pieds sur mon torse en appuyant d’abord la plante des pieds puis en accentuant peu à peu la pression des talons aiguilles sur mes seins. La douleur aux points d’appuis était excessive mais curieusement cette même douleur m’avait fait durcir comme si je n’avais pas encore joui.

Je confondais les soupirs accompagnant la musique avec ceux d’Hélène. La musique virevoltait, tangible, palpable.

Avec précaution, elle s’accroupit sur moi, toujours faisant face à mes pieds. Son fessier était directement au dessus de mon visage. Ses talons appuyaient maintenant fortement sur ma poitrine et entraient dans ma peau. D’un doigt négligent elle se frotta la croupe. Elle tira de côté la minuscule bande de tissu qui se perdait entre ses fesses et fuyait plus bas vers sa fente. Elle m’avoua:

-- J’aime bien qu’on prenne soin de mon petit trou honteux. Tu veux t’en occuper dis? Applique-toi. Elle baissa lentement les deux lunes rondes de ses fesses vers mon visage en se frottant négligemment la motte du doigt.

En peu de temps, elle me piquait douloureusement les seins de ses talons. Ce faisant, elle plaquait carrément l’ouverture serrée de son cul contre ma bouche. Je goûtai de force quand ma langue s’aventura entre les replis jaloux de son ouverture. Elle minaudait de plaisir. Elle se doigtait le bouton pendant que j’explorais ses arrières de la langue. Des saveurs aux tons de mélasse excitaient mes papilles en folie pendant que ma salive en excès coulait à la commissure de mes lèvres vers mon cou. La douleur des escarpins était insoutenable.

Les hennissements de chevaux, les halètements de femmes en jouissance entrecoupés de musique achevèrent de m’ancrer bien au fond de mes abîmes intérieurs.

Loin… Si loin de tout!

Mon corps entier était offert en pâture. J’avais été envahi par ses fortes senteurs de chatte en rut, j’avais goûté tous les replis de sa chair. En finale, son rythme galopant, incessant, achevait de me raccompagner aux confins de nulle part. Je n’avais plus souvenance de mon nom, mon âme avait fui mon corps. Et toujours cette musique obsédante qui me martelait l’intérieur:

J’étais devenu vapeur!

Sujet à un accès de rage, la femme virago se dégagea rapidement de sa position. Elle se retourna, me saisit durement par les cheveux. Elle enveloppa ma bouche de la sienne grande ouverte pour goûter elle-même les épices que son cul avait semées. Elle embrassa sauvagement mon visage immobilisé par ses mains de cuir, elle me mordit les joues. Le bout de ses doigts me creusait durement les tempes en me bloquant sans rémission possible. Je fus bien proche de ma deuxième jouissance. Quand elle se calma, ce fut pour me soulever la tête et me passer un bandeau de soie sur les yeux. Elle noua fermement la bande de tissu avant que je puisse protester.

De très loin j’entendais le message du disque continuant de se frayer un chemin vers moi.

À ce moment, la sonnette de l’entrée se fit entendre. Elle quitta la pièce lentement. Je criais des supplications odieuses pour qu’on me libère. Après un court instant de chuchotements, j’entendis le son cinglant des fins talons sur les carreaux. Elle était revenue près du lit. J’entendis aussi à sa suite, de petits pas pressés et étouffés. Les pas de quelqu’un qui marche discrètement sans chaussures. Pendant un court moment ma conscience remonta à la surface.

-- Libère-moi maintenant. Je sais que tu n’es pas seule. Je veux voir!

Silence total.

Elle se coucha sur moi et murmura à mon oreille…

--Du calme mon chéri. Tu es maintenant à moi. Tu sais cela, tu es ma queue, ma chose. Je t’ai pénétré jusqu’au cœur. Je t’ai blessé. Tu portes ma plaie maintenant. Tu m’appartiens. J’ai décidé de te partager, laisse-toi aller. Tu verras, ici c’est le paradis. C’est le paradis et je suis ton Ève.

À ces mots, mon long périple de captif reprit son cours. J’étais une barque à la dérive sur un fleuve étrange. Un fleuve aux berges non moins étranges, grouillantes de monstres hideux. Un long cours d’eau traversant des forêts remplies d’oiseaux-lyres sublimes affichant des plumages incroyables. Perdus dans une végétation dense, un groupe de paradisiers royaux claironnaient. J’entendais distinctement le chant frénétique de ces oiseaux de paradis.

De ses deux mains Hélène me pinça les mamelons bien forts pendant qu’une main inconnue prenait doucement charge de mon sexe bandé. Une main chaude et douce. Mon amie me sentait maintenant le visage avec ravissement car elle se reconnaissait aux senteurs qu’elle reprenait ainsi. Elle m’avait couvert le visage de ses sécrétions. Chaque centimètre de ma face, puait elle.

La main anonyme me manipulait les testicules de façon experte. Un doigt insolent fouillait délicatement les replis de ma petite ouverture. Je sentis mon sexe encore plus raide qu’avant, glisser dans une bouche inconnue. À ce moment je décrochai et perdis conscience un court instant.

Quand je revins à moi, je sentis qu’Hélène s’était retournée pour faire face à mes pieds une nouvelle fois. Elle était également face à l’inconnue qui n’avait pas cessé de me besogner. Hélène trônait assise sur mon bassin, les jambes bien écartées, les pieds posés de chaque côté de mes cuisses. Bientôt je compris que l’autre, la bouche sans visage, alternait entre lui lécher la vulve et avaler ma pine. J’entendais Hélène crier des incohérences qui couvraient par moment les vocalises grégoriennes du disque.

-- Ahh! Oui, frotte mon clitoris jusqu’au sang. Bois-moi! Arrache mon sexe. Sors-moi de mon enveloppe. Mmm… je vais bientôt couler. Ouhh! Toutes ces bites qui me hantent… Ah, Ah, Ah, Ah, Ah… Toutes ces vulves qui bavent en moi. Je veux mourir, me consumer en offrande ultime. Je veux mourir pour guérir de ma folie et renaître sans fin de mes cendres. Je suis le sphinx.

Son voyage allait bon train.

-- Tu aimes l’inconnue sans nom? me lança finalement Hélène. Oui tu aimes, ça paraît. Elle nous goûte à tour de rôle depuis un bon moment. Maintenant je vais m’asseoir encore à ta face mais cette fois je vais me masturber jusqu’au bout sur ton visage pendant qu’elle regarde et s’excite de nous. Toujours sous ses yeux, je vais couler ma jouissance en longs jets directement dans ta bouche pendant qu’elle avalera ta semence. Elle aura tellement désiré ton sperme, elle voudra t’appartenir.

Solennellement elle rajouta:

-- Ce que tu prends tu dois le donner…

C EST LE PACTE!

-- Tu avaleras mon aboutissement pour recracher le tien au fond d’une gorge anonyme. Une autre femelle, quelque part, aura ta douleur en elle. Elle portera elle aussi ta plaie. L’espace d’un instant tu auras été mon calice. Tu jouiras profondément dans la gorge de quelqu’un que tu vas peut-être croiser demain ou la semaine prochaine sans la reconnaître. Elle va repartir avant que je ne t’enlève ton bandeau. Mais elle, elle saura que tu l’as marquée. Elle saura que tu l’as nourrie de toi et te reconnaîtra. Retiens-toi encore un peu. Tu vois les anges qui s’approchent? Non? Tu vas les voir, fais-moi confiance, ils sont tout près.

En quête d’une vocalise de jouissance, un air de kyrie reprit de plus belle. Le tempo était devenu plus dur, plus inquisiteur.

« Je ne dors plus, time is coming, je te désire… Prends-moi, je suis à toi, mea culpa. Je veux aller au bout de mes fantasmes. Je sais que c’est interdit. Je suis folle, je m’abandonne, mea culpa… »

Son amie calqua ses mouvements sur les ondulations musicales. À mesure qu’elle s’appliquait à les suivre, mon plaisir grandissait. Hélène frottait sauvagement son pubis à mon menton. Je sentais le cuir rigide de ses chaps râper douloureusement mes joues. Le sexe écrasé contre ma bouche, elle se faisait carrément bouffer la chatte sans égard pour mon confort, j’étais son mâle.

Son trou à elle voulait s’y frotter. Son bouton de jouissance voulait s’y ancrer.

Elle y mettait tout le poids de son bassin. Quand la vague arriva, l’ouverture du sexe d’Hélène était recouverte entièrement par ma bouche. Les lèvres flasques de son sexe gonflé pendaient mollement contre ma langue. Pendant une seconde d’éternité, Hélène s’est immobilisée sur moi telle une émotion rugueuse suspendue dans le temps. Sans crier gare elle frissonna de tout son être. Elle ne put reprendre son rythme. Ses cuisses entrèrent en contractions désordonnées. La première vague à émerger de son vagin expulsa une bonne rasade de son jus directement dans ma bouche rivée à son sexe. Je cherchai à me dégager mais en vain. Le miel débordait abondamment sur mes joues. Je hoquetai cherchant à profiter de la première occasion pour respirer…trop tard! Une deuxième vague amena son lot de nectar à senteur de varech, puis une troisième et ainsi de suite jusqu’à plusieurs fois plusieurs.

« Je suis là et ailleurs, je n’y peux rien, je deviens folle… Je veux tout, comme tu veux, quand tu veux, mea culpa…»

Quand finalement Hélène prit conscience de moi, elle souleva son bassin juste à temps pour me permettre l’ultime bol d’air avant l’évanouissement. J’eus des nausées pendant quelques minutes. C’est durant cette période, alors que je reprenais péniblement mon souffle, après avoir avalé un océan de plaisirs, que ma bite éclata en geyser et créma le fond de la gorge de l’inconnue. Elle avala mon offrande sans sourciller. Les lèvres de sa bouche ouverte étaient résolument plaquées contre les poils de mon pubis. Je sentais que mon gland déposait chaque jet de sperme chaud directement dans sa gorge.

Enigma déclamait des paroles d’apocalypse.

Étais-je assommé par la douleur d’un plaisir survolté? Mon cerveau était-il encore en manque d’oxygène après cette folle chevauchée? Je ne sais pas. Mais je m’entendis murmurer:

-- Les anges! Je les vois. Je les sens me toucher. Les anges, les anges!

Mon corps était engourdi. Je fermai les yeux sous mon bandeau. Je me voyais donner la main à une créature évanescente d’une douloureuse beauté. Tendrement, elle me prit dans ses bras et me berça longuement. J’ai alors cru atteindre le seuil d’une éternité toute personnelle avant que l’ange ne s’éloigne lentement en me réchauffant d’un sourire sublime. Ensuite, son image s’est estompée, sa présence s’est faite moins certaine. Sa tendresse finit par s’affadir sous l’effet du temps. J’émergeai du néant après une période de béatitude totale.



Je balbutiai pour moi seul, un incompréhensible discours, fruit de l’ambiance surréelle qui m’habitait maintenant.

Je me rendis soudain compte qu’on me libérait de mon bandeau. Sans entraves, mes yeux me révélèrent un visage inquiet: celui d’Hélène penché sur moi. Elle m’enlevait une serviette fraîche posée sur mon front.

-- Ça va? Tu m’as fait peur. Qu’est-ce qui t’arrive mon vieux?

J’étais incapable de bouger. Je m’aperçus avec étonnement que mes poignets ankylosés affichaient d’importantes rougeurs mais étaient libres. Mes muscles étaient courbaturés. Mes bras étaient posés le long de mon corps immobile. Ma mâchoire me faisait mal et une douleur intense consumait ma poitrine. Mon pantalon était en place mais ma chemise avait été entièrement déboutonnée. Les pans en étaient écartés. Pas de trace de l’inconnue. Je ne portai pas vraiment attention à mon amie. J’examinai la pièce méthodiquement. J’étais dans la chambre. Le lecteur de disque sur la commode s’était tu. Un délicat foulard de soie noir pendait accroché négligemment au miroir du bureau.

-- Je suis contente que tu reviennes à toi. Je trouve que la plaisanterie a assez duré. Tu m’inquiètes depuis des heures. Je suis venue à un cheveu d’appeler Urgence-Santé.

Alors, je la détaillai à son tour. Pas plus de masque que de talons aiguilles. Hélène était sobrement vêtue d’un chemisier blanc dont le décolleté couvrait élégamment la naissance de sa poitrine. Son éternel jeans complétait sa tenue vestimentaire. Ses magnifiques cheveux roux accentuaient sa beauté naturelle.

-- Mais… Parle.

-- Dis-moi ce qui ne va pas je t’en prie.

-- Je… Je ne sais pas… Tu es seule? Quelle heure est-il?

-- Mais bien sûr que je suis seule, quelle question. Je m’apprêtais à sortir quand tu es arrivé sans prévenir, j’avais même mon manteau sur les épaules. On s’est assis à la table et on a discuté. Tu m’as paru fatigué. Sans avertissement tu as perdu conscience. Tu ne faisais pas de fièvre même si tu paraissais agité alors j’ai appelé une voisine pour qu’elle vienne m’aider à t’étendre sur le lit. On t’y a installé à l’aise. Tu y es depuis plus de trois heures maintenant. Il est près de vingt-trois heures. J’ai pensé que tu avais trop bu, trop fumé avant ton arrivée. Comme tu ne paraissais pas en détresse, j’ai préféré te veiller plutôt que d’appeler un médecin. Il serait plus prudent que tu dormes ici ce soir. Tu repartiras demain après une bonne nuit de repos, je dormirai sur le canapé…

NON!

(Référence musicale : Album musical M C M X C a. d. Enigma)

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