Fières jumelles en cascade

Jeunes sœurs misanthropes mais intimes entre elles.

Proposée le 28/06/2016 par spiroutic

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Thème: Couple, passion
Personnages: FF
Lieu: Inclassable
Type: Fantasme

Deux soeurs musiciennes, juste majeures. Elles commencent à être connues dans une petite tranche de public, comme flûtistes.
Leurs spectateurs admirent leur parfaite coordination et leur grâce juvénile mais ne savent rien de plus à leur sujet. En fait, leur entourage subit avant chaque représentation leur caractère de cochon, car elles sont parfaitement asociales. C'est pourquoi on les escamote vite après leur prestation.
Une partie de leur adolescence s'est passée en foyer surveillé, non pas qu'elles soient tombées dans les habituels travers des autres jeunes, mais parce qu'elles ne supportent aucune contrariété.
Sauf qu'entre elles il n'y a jamais de problème mais une parfaite complicité.

Leur imprésario a suggéra que l'une se mette à jouer d'un autre instrument, pour élargir le répertoire du duo. Il fallait donc que la jumelle choisie aille suivre quelques leçons dans une autre grande ville. Leur entourage chercha une façon de leur présenter ce projet en s'inquiétant de leur réaction.

Pourtant un public familial leur est fidèle. Bien familial : à la dernière représentation il y avait une femme enceinte, tellement enceinte qu'elle est brusquement sortie dans l'allée, s'est recroquevillée avec de petits cris désespérés et a perdu les eaux, son regard affolé essayant de ne pas voir sa grosse flaque.
Plusieurs personnes mûres ont accouru aussitôt pour masquer ce spectacle, la réconforter et l'accompagner vers la sortie avec prévenance.
Nos musiciennes faisaient mine de ne rien voir et se concentraient.

Vint le moment où leur père fut désigné pour leur parler du nouveau projet musical. Ce soir-là les uns et les autres étaient fatigués et on manqua de diplomatie. Une des filles s'emporta :
-"Tu m'énerves, tu m'énerves !" en esquissant des coups de pieds et lançant de grands mouvements de bras désordonnés. Le père, occupé à argumenter ne fit pas attention et se prit une main dans la figure.
Il considéra cela comme une gifle et "pour le principe" répliqua mollement. Ce qui déclencha hurlements et convulsions.
Dans cette longue journée compliquée la fille avait tout bêtement oublié de passer aux toilettes, alors avec cette crise elle perdit le contrôle de sa vessie et se retrouva comme à l'âge de deux ans, source d'une cascade et centre d'un étang.
Le père horrifié recula de trois pas :
-"Sale cochonne, garce de cochonne !" Puis s'enfuit en laissant ses filles plantées là.

La soeur indemne reçut le regard suppliant de l'autre qui, en coordination, levait sa robe juste un peu mouillée à l'ourlet pendant que sa soeur lui tirait sa culotte dégoulinante. On ne sait trop dans quelles conditions elles rentrèrent chez elles.
Dans leurs lits jumeaux, un silence gêné, puis elles se dirent :
-"Si c'était arrivé à moi, m'aurais-tu aidée ainsi ?"
-"Je n'y avais pas réfléchi, mais je crois que oui. Et sache que en fait, ce n'était pas si terrible, personne d'autre ne l'a vu, et je crois que ce genre de douche m'a calmée."
-"Pourtant Papa est parti en te regardant comme une truie, alors que la dame enceinte qui s'était mouillée un peu de cette façon a eu droit à tant de respect..."
-"Je veux ne jamais être enceinte".
-"Mais si cet accident t'était arrivé pendant notre spectacle, je crois que les gens qui étaient accourus pour la dame en auraient fait autant pour toi, et avec respect."
-"Drôle d'idée..."
-"Si cela m'arrivait je ne stresserais peut-être pas car j'ai confiance dans ce public familial."

Le lendemain matin cette fille-là fut aperçue par sa soeur, plantée dans la douche, avec sa culotte !
-"Qu'est ce que ...". L'autre rougit vivement :
-"Tu m'embêtes, je voulais juste connaitre ce que tu as ressenti quand... Et tu te disais calmée après."
-"Oh jolie petite cochonne, je comprends maintenant où est passée la grande bouteille d'eau hier soir..."
-"Toi aussi tu m'appelles cochonne ! Je vais crier comme toi alors, Hiiiii..."
Psch..plocplocploc (cascade).

On pensa avoir réussi à les amadouer pour le projet artistique, il restait cependant une dernière représentation à donner en l'état.
Pour cette finale quelqu'un leur avait conseillé de saluer le public une petite minute avant de partir, ce qui était contraire à leur habitude. Elles affirmèrent ne pas savoir le faire, mais il ne restait plus assez de temps pour discuter et elles enfilèrent une robe un peu plus courte et élégante que d'habitude.
A la fin donc, les jumelles s'avancèrent un peu vers le public, timidement, échangeant quelques regards dont on ne comprit pas le vrai sens.
L'incongruité la plus inouïe se produisit alors.
Deux copieux jets surgirent entre leurs jambes !
Et ces cascades avaient des réserves pour trente secondes.
Hurlements ou crises de rire dans la foule. Le personnel accourut mais hésita devant l'étendue de la flaque grandissante. Et de toute façon, une vessie féminine aussi chargée ne peut suspendre son vidage.
Si une seule avait osé cela, on aurait pu croire à un malaise ou un accident, mais ces deux catastrophes simultanées constituaient forcément un attentat.
Prenant enfin conscience de leur folie, elles détalèrent vers leur loge, l'une d'elles continuant de se vider en courant.

Leur père les fit enfermer pour quelque temps on ne sait où. On ne tentera plus jamais de les séparer. Soyons sûrs qu'elles connaissent des passe-temps suffisamment variés pour s'occuper.

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