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Kangourou

Un camping surpris la nuit par un orage démentiel. Un couple se voit contraint d’accueillir dans leur van un cycliste australien rencontré peu avant. « Ça fait bizarre tout de même ! dit Caro. - Quoi ? demande Xavier. - D’être allongée entre deux mecs, comme ça.

Proposée le 27/09/2023 par Laetitia Lescop

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Thème: Première fois
Personnages: FFH
Lieu: Vacances, voyages
Type: Roman


KANGOUROU


Bien qu’il était dans un sale état, j’avais rarement vu de mec aussi beau et aussi bien bâti. Normal, c’était un Australien. Je dis ça mais en fait, je n’y connais rien en la matière. Je ne suis jamais allée en Australie. Sans doute y en a-t-il comme partout des moches, des gros, des cons et des gros cons moches. Toujours est-il que celui-ci n’était ni gros ni moche et qu’il nous avait tout de suite tapé dans l’œil. Même Xavier le reconnaissait, avec bien sûr une petite pointe de mauvaise foi pour masquer sa jalousie. Comme il nous l’a appris un peu plus tard, il parcourait l’Europe à vélo mais lorsqu’on l’a vu arriver, on s’est tout de suite dit qu’il venait de passer une mauvaise journée, une très très mauvaise journée. Couvert de boue et de poussière des pieds à la tête, le visage en sueur et des égratignures plein des jambes et les bras, le pauvre garçon ne faisait pas envie. Il a posé son vélo et tout son barba au sol et s’est presque effondré au pied d’un arbre en nous lançant de loin un sourire pitoyable. C’est quand il est revenu des douches que j’ai jaugé le beau gosse qu’il était. Un sourire à vous essorer l’âme, des biscotos en veux-tu en voilà et des yeux, nom d’un chien, des yeux… On était en train de prendre tranquillement l’apéro devant notre van. Sans qu’on se soit concerté, Xavier lui a proposé de nous rejoindre pour boire une bière. Il était en train de s’acharner à monter une sorte de tente minuscule mais de toute évidence, la canette que lui tendait mon mari comme un appât l’a attiré en deux secondes. Il ne parlait pas français et moi, la langue de Shakespeare, laisse tomber, idem pour Xavier, mais on a plus ou moins compris qu’il s’appelait Nick, qu’il avait 38 ans et qu’il pédalait depuis Brest avec la ferme intention d’aller jusqu’à Istanbul. Deux cent bornes par jour. Rien que ça !La deuxième bière, il n’a pas dit non.

L’orage a éclaté vers minuit. C’était prévu par la météo mais pas à ce point-là. Dans un boucan d’enfer, la pluie mitraillait la carrosserie et les éclairs faisaient l’effet d’un stroboscope de boîte de nuit. Un vrai spectacle son et lumière. L’air était étouffant. J’ai soulevé un rideau pour jeter un œil par la vitre et je l’ai aperçu entre deux éclairs. Simplement vêtu d’un slip à la façon Tarzan, sauf que le slip en question était blanc, notre pauvre cycliste était en train de se battre contre sa pauvre tente qui cherchait à s’envoler. Et qui finit par s’envoler à la rafale suivante pour atterrir entre les branches d’un arbre. Il était trempé et semblait désespéré. J’ai soufflé à Xavier : « On ne peut quand même pas le laisser comme ça, il va en crever ! » Xavier a hoché la tête, s’est levé pour ouvrir la porte latérale et lui a fait un signe pour qu’il vienne nous rejoindre. L’Australien a eu un moment d’hésitation mais comme il n’avait guère le choix, il nous a rejoint en courant. Je lui ai tendu une serviette sèche qu’il a saisi en marmonnant des sorry et des thank you à tout bout de champ. Pas de quoi, l’ami ! Entre campeurs, faut s’entraider. L’habitacle était celui d’un van ordinaire, c’est-à-dire plutôt réduit, mais pour une nuit, surtout celle-là, on pouvait faire l’effort de se serrer. Le mieux était de se recoucher et d’essayer de dormir. C’est ainsi que je me suis retrouvée allongée entre deux hommes, le beau gosse seulement vêtu de son slip kangourou (normal pour un Australien) et mon mari qui, avouons-le, n’est pas mal non plus dans son genre. Malgré le tintamarre, l’Australien s’est presque aussitôt mis à ronfler. Pas étonnant après le raid qu’il venait de s’offrir. Je me suis collée contre Xavier et j’ai murmuré à son oreille :

« Ça fait bizarre tout de même !
- Quoi ?
- D’être allongée entre deux mecs, comme ça.
- Ça t’excite ?
- Un peu, je dois l’avouer.
- Tu devrais en profiter. D’autant plus qu’il est presque à poil !
- T’es con… Arrête… Tu as vu son slip ? On dirait une couche-culotte !
- Allez, chérie, fais pas ta mijaurée. C’est pas tous les jours qu’une pareille occasion se présente.

Là dessus, il m’a roulé un palot tout tendre et s’est mis à me peloter doucement. J’ai senti ses doigts s’aventurer le long de mon dos sous mon marcel et se glisser sous ma culotte jusqu’à la naissance de ma raie. Ça m’a chauffé, bien sûr, mais par réflexe, j’ai serré les fesses. Déjà je sentais sa trique qui cognait contre mon ventre comme au portail d’un château-fort.

- Ça a l’air de t’exciter, toi aussi ? J’ai dit.
- On en a déjà parlé, non ? Tu n’étais pas contre l’idée si je me souviens bien.
- Oui, je sais, je sais... un fantasme à deux balles mais je t’en supplie, parle moins fort, tu vas le réveiller.
- C’est le but du jeu, non…
- Tu es sérieux ? Tu n’as pas peur d’être jaloux ?
- Bah… demain, on aura tout oublié !
- Menteur !

J’ai ri dans son cou. Ses caresses se faisaient à présent plus insistantes. Les fesses, les seins, le ventre, la nuque, tout y passait. J’ai saisi sa bite à pleine main et j’ai commencé à le branler doucement dans l’idée de le calmer. Je n’en demandais pas autant mais il a fait de même de son côté. J’ai écarté légèrement les cuisses. La pression montait gentiment, doucement, on allait juste se faire un petit câlin réciproque, en silence et en toute discrétion si possible, et dodo.

Au bout d’un moment, la pluie s’est arrêtée comme par enchantement et je me suis aperçu que notre voisin ne ronflait plus. Inquiétant. J’espérais simplement qu’il n’avait rien saisi de notre conversation. Puis je l’ai entendu se tourner sur le flanc de mon côté. Non seulement, j’entendais sa respiration mais je sentais son souffle me frôler les épaules. Il était vraiment très près. À ce moment là, je ne sais pas ce qui m’a pris, ou plutôt, je ne le sais que trop bien. Je me suis reculée très légèrement de manière à m’approcher de lui jusqu’à ce que mes fesses le frôlent. Et lui s’est avancé tout aussi délicatement mais suffisamment pour me montrer à sa façon que je ne n’étais pas sans lui faire de l’effet, en témoignait la bosse sous son slip qui laissait envisager d’alléchantes perspectives. Je me suis dit en reprenant les mots de Xavier : « Allez, ma belle, c’est pas tous les jours qu’une pareille occasion se présente », d’autant plus que je me souvenais parfaitement de la manière dont notre champion de la petite reine avait maté mon décolleté pendant que je servais l’apéro. J’ai lentement dodeliné du cul, comme une petite salope en rut.

Xavier qui avait remarqué mon petit manège continuait à me caresser, toujours aussi élégamment, un peu comme si son index était un pinceau et qu’il dessinait des arabesques autour de mon clitoris qui entre nous soit dit en réclamait davantage. J’ai alors levé et tourné la jambe jusqu’à la poser sur celle de l’Australien et j’ai penché la tête en sa direction. Ce n’était plus son souffle qui effleurait mon épaule mais carrément sa bouche qui maintenant me mordillait déjà la nuque. Pas farouche, l’Australien ! Mon Dieu, je n’en pouvais plus. J’ai soudain abandonné la bite de Xavier pour me tourner d’un bond dans l’autre sens. Je ne savais pas comment on embrasse en Australie, mais j’étais prête à lui apprendre toutes les subtilités d’un vrai french kiss. Ma langue est rentrée dans sa bouche presque par effraction. Le pauvre garçon en était presque intimidé, en tout cas un peu maladroit. En revanche, ma main frayant son chemin sous son drôle de slip n’eut pas l’air de le choquer. Je me suis permise d’en extraire un membre ma foi d’un fort beau gabarit, de quoi cette fois-ci rendre carrément jaloux Xavier à qui pourtant je n’avais rien à reprocher de ce côté là. C’était un amant tout à fait honorable et un mari charmant, tout le monde n’a pas cette chance. Pendant que j’embrassais à bouche que voilà mon bel Australien tout en l’astiquant avec autant de délicatesse que de détermination, Xavier d’une main me pinçait les tétons, et de l’autre me pétrissait les fesses.

L’atmosphère orageuse devenait lourde, trop lourde pour supporter le moindre vêtement et encore moins une couette. En deux temps trois mouvement, on a envoyé valser tout ça mais comme on était dans le noir absolu, ça ne changeait pas grand-chose. Ni vus, ni connus, la scène nous paraissait presque irréelle. J’entrais nue dans une sorte de rêve et je n’avais aucune envie d’en sortir ni de me rhabiller.

« Bon, ai-je dit à Xavier, cette fois-ci à voix haute, tu l’auras voulu ! »

Sans demander la permission à quiconque, je me suis mise à califourchon sur ce bel étalon. D’un seul mouvement, j’ai baissé cet abominable slip et saisi son membre pour m’empaler aussitôt dessus jusqu’à la garde et à dada sur mon bidet. Au trot puis au galop. Ma chatte était trempée, je sentais la sueur perler sur mes seins, dégouliner de mes aisselles et de mes tempes. Une odeur fauve envahissait peu à peu notre alcôve improvisée. À ce moment là, un éclair a éclaboussé le van d’une lumière presque violente et l’espace d’une seconde, j’ai pu voir dans le regard de Xavier une lueur tout aussi intense et sur ses lèvres un sourire un peu niais comme s’il n’en croyait pas ses yeux, ce qui l’empêchait pas, le saligot, de ne pas en perdre une miette. Un coup de tonnerre a suivi, faisant trembler la carrosserie, puis il n’y eut plus rien qu’un grand silence écrasant l’obscurité et nos halètements.
L’Australien se laissait faire un peu trop à mon goût, comme si tout cela, après tout, était naturel, une sorte de tradition à la française pour accueillir l’étranger qu’il était selon un protocole vieux comme le monde et auquel il devait se plier de bonne ou de mauvaise grâce. Impossible dans le noir de savoir s’il souriait ou non, s’il était content ou pas. J’ai ralentis le rythme de peur qu’il se laisse trop vite aller. Dans le même temps, j’ai empoigné le sexe de Xavier qui était redevenu tout mou, le pauvre trésor. L’émotion et le trac sans doute, ou bien la peur de la concurrence ? Je connaissais la solution pour y remédier.

Je me suis retirée de mon Australien non sans lui avoir offert un baiser bien baveux sur la bouche en lui murmurant un truc anglais qui m’était revenu en mémoire : See you soon, darling ! Puis, épouse attentionnée, je suis retournée voir du côté de mon légitime qui paraissait pour le moins déboussolé. Visiblement, il ne s’attendait pas à un tel scénario, on peut même dire que ça dépassait ses espérances de vieux coquin. J’ai glissé le pauvre trésor entre mes lèvres et en un rien de temps, l’aiguille de la boussole s’est heureusement redressée vers le nord. Plus de peur que de mal. De son côté, notre invité avait repris l’initiative en profitant, voyez-vous ça, que j’eus le dos tourné pour m’embrocher par derrière et sans ménagement, un peu comme si le mec était chez lui. L’espace du van était exigu, pas facile de faire des cabrioles dans tous les sens et c’est pourtant cette étroitesse qui nous obligeait à nous entremêler dans tous les sens. Des mains se baladaient à l’aveuglette, certaines malaxaient mes seins, d’autres mes fesses, je sentais ça et là un doigt fureter autour de mon trou du cul. Un léger orgasme me prit par surprise, comme un signe avant coureur mais à peine avais-je eu le temps de remettre mes esprits en place que Xavier me prenait à présent par derrière. Nick s’était assis contre la paroi dans le coin du fourgon, histoire de souffler deux minutes. Je me suis retrouvée nez à nez face à lui. Sans trop réfléchir, j’ai pris sa bite à pleines mains, puis à pleine bouche. Difficile d’imaginer qu’un slip aussi moche avait pu cacher une telle merveille qu’un nouvel éclair me fit découvrir au grand jour. Derrière, Xavier continuait à me ramoner la chatte en poussant des rugissements de charretier tandis que je m’entendais miauler la bouche pleine. Nick, lui, se contentait de pousser quelques borborygmes puisés dans une langue inconnue. On allait réveiller tout le camping !

Par pudeur ou par crainte, je ne voulais pas qu’il jouisse dans ma bouche. J’ai entendu son râle lorsque je l’ai abandonné mais bon, patience mon gars, on ne t’a pas oublié. D’un coup de hanche, j’ai fait comprendre à Xavier que je voulais changer de position pour en trouver une plus confortable avant que mes vertèbres ne se déboîtent. Je me suis allongée sur le dos de tout mon long. Un autre éclair a permis à Nick de voir à peu près à quoi je ressemblais et ça n’avait pas l’air de lui déplaire, en témoignait son air ahuri que je surpris l’espace d’une seconde. « Viens sur moi », lui ai-je ordonné. « Approche-toi », ai-je demandé à l’autre. Nick m’a pénétré cette fois-ci très doucement pendant de longues minutes pendant que Xavier tantôt me suçait le bout des seins, tantôt me baisait la bouche en me susurrant à l’oreille de tendres cochonneries. Je crois me souvenir avoir joui une deuxième fois à ce moment-là, de façon moins intense mais plus longue, comme une lame de fond me submergeant le corps entier. Puis ils ont interverti leurs rôles, de manière toujours aussi galante et cependant absolument déterminée. L’un comme l’autre étaient bien décidés d’arriver à leurs fins mais je ne voulais pas faire de jaloux. À présent, c’était moi qui décidais. Je me suis libérée du poids de Xavier et, prise en sandwich, j’ai pris leur sexe pour les branler en même temps et sur le même rythme soutenu, tandis que leurs mains se disputaient le territoire autour de ma chatte qui en réclamait encore et encore. Un index autour du clitoris, un majeur dans le cul, deux doigts au plus profond, troisième jouissance, la meilleure pour la fin, bravo messieurs, et merci. Après quoi, ils se sont lâchés. Xavier a pris son pied le premier, lançant un jet chaud et puissant sur mes petits seins, Nick l’a suivi de près, cette fois-ci sur ma jolie touffe de poils, et puis rideau. On aurait dit deux mâles qui s’effondraient après un rude combat qui n’avait pas réussi à les départager.

J’étais couverte de sueur et de sperme, je suffoquais comme si j’avais failli me noyer. Dehors, une pluie diluvienne tombait rageusement. Je me sentais chargée d’électricité. Fallait que je bouge à tout prix et tout de suite. « Allez, du nerf, les gars ! Allons nous rincer, on en a bien besoin », leur ai-je lancé en ouvrant la porte du van. Je suis sortie la première, dans le noir, complètement à poil, sans me soucier des autres occupants du camping (d’ailleurs à voir quelques têtes croisées le lendemain sur le chemin des douches, j’ai cru comprendre que certains avaient dû se rincer l’œil à bon compte !) Mes deux chevaliers servants tout aussi nus m’ont aussitôt suivi et on s’est retrouvés tous les trois sous cette douche salvatrice tombée du ciel, à nous étreindre et à nous débarbouiller, à nous caresser et à nous tripoter, à nous masser et encore nous étreindre. J’embrassai l’un, j’embrassai l’autre, je ne savais plus qui était qui, je ne savais plus qui j’étais et ça n’avait aucune importance, j’étais la reine d’une nuit et je dansais en l’honneur de l’orage.

Au matin quand je me suis réveillée, j’ai senti que notre beau cycliste n’était plus là. J’ai soulevé le rideau. Son vélo, ses sacs et ce qu’il restait de sa tente avait disparu. À mes côtés, Xavier dormait comme un gros sac. Encore étourdie, j’ai essayé de fermer les yeux pour replonger dans le sommeil. C’est bien ce que je pensais, ce n’était qu’un rêve. Un sacré putain de rêve mais rien qu’un rêve. J’ai remonté la couette sur nous. Quelque chose m’a gênée au niveau de la cuisse, une fringue sans doute, que j’ai attrapée pour m’en débarrasser. C’était un slip. Un slip blanc. Un slip d’homme comme on n’en voit plus chez nous, un slip kangourou muni d’une poche latérale pour prétendument aérer leur foutu kiki. Je l’ai posé sur mon oreiller et me suis rendormie dessus.

Caroline Lescop

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Commentaires de l'histoire :

Anonyme
Belle écriture. Sensualité livrée à petites doses.
Posté le 28/09/2023


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